/

Les relais santé

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 404 (2016-2017) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 09/01/2017
    • de TZANETATOS Nicolas
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    En 2016, tous les relais santé se sont engagés à collecter des informations sur leurs patients de façon à ce qu’une évaluation socio-sanitaire puisse se réaliser sur cette population.

    Le but de cette récolte de données et de l’évaluation qui s’ensuit est de tirer des enseignements, avec les secteurs concernés, dans la perspective de lancer de nouvelles actions éventuelles et/ou de renforcer des actions déjà menées actuellement.

    Une année complète s’étant écoulée, Monsieur le Ministre peut-il indiquer où l'on en est dans l’analyse des premières informations chiffrées sur la population fréquentant les relais santé ?
  • Réponse du 19/01/2017
    • de PREVOT Maxime

    Depuis 2010, l'Observatoire wallon de la santé travaille en concertation avec la Direction de l'Action sociale de la DGO5 du SPW pour mettre en œuvre le recueil de données sociodémographiques dans les relais-santé comme le prévoit l'article 68 du Code réglementaire wallon de l'Action sociale et de la Santé.

    Après un travail de concertation avec les relais-santé, un formulaire de collecte des données a pu être testé en 2015 dans tous les relais-santé. L'Observatoire et la Direction de l'Action sociale ont présenté les résultats de cette première phase de test à mon Cabinet en 2016. Suite à cela, le Code réglementaire wallon de l'Action sociale et de la Santé a été adapté pour qu'il décrive les éléments pertinents à collecter. L'IWEPS qui est en charge de la collecte de données dans les relais-sociaux a été associé tout au long de la démarche.

    En 2016, tous les relais-santé ont collecté les informations sur leurs patients. Cela a impliqué pour les petites structures une charge de travail importante. Pour les relais-santé qui sont dans une plus grosse structure, cela a nécessité un changement dans leur programme de dossiers de patients.

    En 2017, nous aurons une année complète de données. Ces données n’ont pas encore été transmises. Une réunion sera prochainement organisée avec les relais-santé afin d’entendre leur feed back sur l'utilisation du formulaire et de prévoir l'utilisation qu’il conviendra de faire des données (sur le fond et sur la forme). L’idée serait de faire un rapport en concertation avec les relais et d’aller au-delà du simple descriptif statistique pour que ce premier exercice soit vraiment utile tant au secteur qu’au Gouvernement et in fine, au public utilisateur des relais-santé. La finalisation de ce rapport est prévue pour la fin de cette année.

    Les données de l'année test ont été analysées par l'Observatoire qui a dégagé une image plus précise du public considéré. L'âge moyen par exemple est de 38 ans…, ce qui n'est pas très âgé. Un tiers des consultants sont en fait des consultantes (34 % de femmes) et parmi celles-ci un tiers vit avec des enfants ! Trois quarts des utilisateurs des relais-santé ont un revenu… un revenu d'intégration, une allocation de chômage, de pension… qui manifestement ne leur permet pas d'avoir accès aux systèmes de santé classiques. Les motifs qui amènent les gens au relais-santé relèvent principalement de difficultés psychologiques. Parmi les pathologies physiques, les relais-santé traitent souvent des troubles du système digestif et du système ostéo-articulaire.

    Le suivi d'année en année permettra de décrire de plus en plus précisément les tendances et les besoins de ce public particulier qui échappe généralement aux statistiques et de comprendre ainsi les besoins de travailleurs qui leur viennent en aide.