/

Les routes solaires

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 407 (2016-2017) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 09/01/2017
    • de LECOMTE Carine
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    En France, la Ministre de l'Environnement a inauguré le 22 décembre dernier dans un village normand le premier tronçon de la première « route solaire » au monde.

    Il s’agit d’un premier kilomètre d’une route nationale dont le revêtement est constitué de cellules photovoltaïques encapsulées dans une résine et collé sur la chaussée permettant de transformer le rayonnement solaire en énergie.

    L'Allemagne est aussi intéressée par ce prototype et veut ouvrir une route-test de 150 m près de Cologne l'été prochain. Pour les Pays-Bas, ce pourrait être en 2018. Cette nouvelle technologie s’exporte également au Canada  : Calgary devrait devenir bientôt la première ville canadienne à être munie de routes recouvertes de panneaux solaires.

    Si le concept de route solaire présente de nombreux avantages, notamment celui d'utiliser, pour produire de l'électricité, des chaussées qui ne sont en moyenne occupées par les voitures que 20 % du temps, des critiques se font néanmoins entendre  : le coût très élevé de ce revêtement, sa durée de vie, beaucoup plus sollicité qu’un panneau photovoltaïque sur une toiture, la réelle quantité d’énergie produite, …

    Cette nouvelle technologie a été présentée lors de la COP 22 à Marrakech. Les Ministres wallons de l’Énergie et de l’Environnement, qui avaient fait le déplacement, ont-ils marqué un intérêt pour ce type d’installation solaire innovante ?

    Que pense Monsieur le Ministre de ce concept de « route solaire » ?

    Partage-t-il l’engouement de Ségolène Royal qui évoque une idée de génie, celle d’utiliser un espace qui sert à autre chose permettant de ne pas consommer des terres agricoles dans les pays très peuplés  ?

    Serait-il prêt à expérimenter ce prototype ?
    Si oui, dans quel délai et sur quel tronçon routier ?
  • Réponse du 30/01/2017
    • de PREVOT Maxime

    Je suis tout à fait ouvert à l’utilisation de nouvelles technologies dans nos infrastructures.
     
    La mise en place de cellules photovoltaïques dans les revêtements routiers a été traitée dans le cadre d’un Travail de fin d’études accompli par un étudiant de la Haute École en Hainaut à Mons en 2014.
    La conclusion était notamment que cette exploitation pouvait être rentable, d’un point de vue théorique. En outre, la circulation sur ces panneaux posait différents problèmes tels la rugosité et le traitement hivernal.
     
    D’autre part, le groupe Colas, en association avec l’INES (Institut National de l’Énergie Solaire) a développé en France une innovation brevetée : un revêtement routier photovoltaïque (« wattway »). Wattway est composé de cellules insérées dans un mille-feuille de couches successives permettant une robustesse et une certaine adhérence pneu/chaussée.
    Ce concept est évidemment une très bonne initiative. Toutefois, utiliser ce système semble prématuré actuellement, il convient d’attendre un retour d’expérience.
     
    Par ailleurs, si mes Collègues Ministres de l’Environnement et de l’Énergie souhaitent envisager une expérimentation de ce type en Wallonie, je reste ouvert aux discussions.