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Les demandeurs d’emploi bénéficiaires de formations qualifiantes en informatique

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 100 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 09/01/2017
    • de TZANETATOS Nicolas
    • à TILLIEUX Eliane, Ministre de l'Emploi et de la Formation

    Le secteur de l’informatique est affecté d’une grave pénurie depuis de nombreuses années en Wallonie, « l’informatique toute spécialité » figure d’ailleurs dans la liste wallonne publiée par le FOREm des études qui préparent à une profession pour laquelle il existe une pénurie significative de main-d’œuvre (pour l'année scolaire académique 2016-2017).

    Pour pallier à ce déficit et attirer davantage de candidats dans les filières informatiques, Madame la Ministre a mis en place, avec les acteurs de formation, toute une série d’actions et de projets (Wallcode, Digitalent, les activités Technikids de sensibilisation, …).

    En termes de résultats, Madame la Ministre indique que 3 041 demandeurs d’emploi en 2014 et 2 981 demandeurs d’emploi en 2015 ont pu bénéficier de formations qualifiantes en informatique, que ce soit au sein du FOREm ou dans les centres de compétence.

    Pour l’année 2016, les premiers chiffres révélés, à la fin août, étaient de 1.905 demandeurs d’emploi bénéficiaires de formations qualifiantes en informatique, ce qui laissait penser à Madame la Ministre que le chiffre de 3 000 bénéficiaires serait atteint à la fin 2016.

    Madame la Ministre peut-elle confirmer cette estimation  ?

    Elle a également estimé qu’avec un taux d’insertion moyen de 70 %, le FOREm et les centres de compétence permettraient l’insertion d’environ 2 000 personnes.

    Est-elle satisfaite de ces résultats ou va-t-elle mettre en place d’autres mécanismes incitant les formations en informatique ?

    Quand pense-t-elle que la pénurie dans le secteur de l’informatique sera entièrement résorbée et que la Wallonie pourra pleinement faire face aux défis du numérique ?
  • Réponse du 13/02/2017
    • de TILLIEUX Eliane

    Depuis la sixième réforme de l’État, le FOREm octroie les dispenses aux demandeurs d’emploi qui reprennent des études de plein exercice. Ainsi, dans le cas d’une reprise d’études menant à un métier en pénurie, les conditions d’accès à la dispense sont assouplies. Le FOREm publie donc chaque année la liste des filières d’études qui entrent dans ce cadre et où sont reprises les filières d’études menant aux métiers de l’informatique (https://www.leFOREm.be/particuliers/dispenses-etudes- plein-exercice.html).

    Sur la base de l’étude, réalisée en 2016, sur les fonctions critiques et les métiers en pénurie, on constate que les tensions dans les métiers de l’informatique se concentrent sur certains métiers et, en particulier, sur les métiers de développeur informatique, analyste informatique et web développeur. Pour ces métiers, le taux de satisfaction des offres d’emploi reçues au FOREm est de 85.9 %, soit un taux légèrement inférieur au taux de satisfaction moyen des offres d’emploi reçues au FOREm (91,0 % en 2015).

    En outre, la demande structurelle, exprimée par différents acteurs dont Agoria, concerne la Belgique dans sa globalité. La Wallonie, quant à elle, représente 15 % de l'emploi informatique belge dans un écosystème principalement constitué de TPE/PME.
    À titre d'exemple, Liège et Namur regroupent ainsi 2,5 % des emplois IT du pays et le FOREm a enregistré, en 2015, plus de 1.500 offres d’emploi sur ces métiers, venant du VDAB et d’Actiris.

    À la fin décembre 2016, nous atteignons 2.231 demandeurs d’emploi formés dans le domaine Informatique et Télécoms et 1.949 D.E. formés dans le domaine numérique, notamment au travers de l’évolution de l’offre « BureauTIC » du FOREm et de nouvelles offres de formation comme « correspondant numérique pour TPE », « e-collaborateurs », « e-employés administratifs", …

    Par ailleurs, concernant l’insertion à l’emploi des demandeurs d’emploi formés dans les domaines de l’informatique et des télécoms, on observe, à la fin du mois de novembre 2016, que 1.300 demandeurs d’emploi ont pu décrocher un emploi. Pour le domaine du numérique, ce sont quelque 752 D.E. insérés à l’emploi à la même période.

    Il convient, en outre, de distinguer les profils relevant du secteur, « Informatique et Télécoms » dont la demande évolue moins en termes de volume qu'en termes de niveau d’exigence des employeurs, des autres profils liés à la dimension transversale du numérique, pour lesquels de nouveaux mécanismes de formation et d’accompagnement sont d’ores et déjà déployés afin de répondre aux évolutions de l’organisation du travail. Par ailleurs, il est difficile de comparer ces chiffres avec les données des années précédentes qui ne permettent pas d’opérer la distinction de la même manière.

    Concernant les différents mécanismes mis en place afin d’inciter les formations en informatique, les services du FOREm en charge de l'analyse du marché de l'Emploi et de la Formation (AMEF), de la formation et de l'accompagnement sont impliqués dans divers mécanismes visant à identifier les besoins de compétences observés par les secteurs professionnels. Ainsi, au cœur de ces mécanismes, les évolutions des métiers des TIC (technologies de l’information et de la communication) et leurs besoins en compétences font l'objet d'une attention particulière.

    Parmi ceux qui ont été récemment étudiés, citons : le développeur web, les métiers de la « filière data » (data scientist et data analyst), le motion designer, le game designer and developer, le digital UX designer, le responsable marketing digital.

    À côté de ces métiers relevant spécifiquement du secteur TIC, on observe également les évolutions des métiers d'autres secteurs concernés par la transition numérique et de leurs besoins en compétences nouvelles, par exemple le conseiller « smart grid », l'e-tuteur, l'animateur numérique de territoire, les nouveaux métiers de la fabrication additive (3D), etc.

    Enfin, concernant le délai nécessaire afin de satisfaire aux besoins en compétences du secteur il convient de souligner que la pénurie s'observe surtout en Flandre et à Bruxelles pour les métiers TIC même si les trois régions doivent se préparer à l’évolution numérique des métiers de tous les secteurs.

    Au niveau wallon, les initiatives ne manquent pas et le FOREm reste, avec ses cinq centres de compétence TIC dont une des missions porte sur la veille technologique, un partenaire, un relais privilégié (digitalwallonia, wallcode, digitalent, hackathon citizenofwallonia, commerce connecté, ET2020, Worldskills, … ) et un des moteurs en termes de qualification des compétences numériques et de contenus de formation.