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La pénurie d'eau dans plusieurs communes ardennaises

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 366 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 16/01/2017
    • de HAZEE Stéphane
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l’Environnement, de l’Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports et du Bien-être animal

    La faiblesse des précipitations durant le mois de décembre et au début du mois de janvier a eu pour effet d'amener plusieurs communes luxembourgeoises en situation de pénurie d'eau.

    A Tellin, il a été fait appel à la Protection civile pour remplir des réservoirs et le bourgmestre a pris un arrêté interdisant l'utilisation d'eau "à d'autres fins que l'usage ménager".

    A Libramont-Chevigny et Tintigny, les habitants ont également été encouragés à limiter leur consommation. Le 11 janvier, c'est à Vresse-sur-Semois que des dispositions ont aussi dû être prises.

    Ce genre de phénomène demeure heureusement exceptionnel et on peut espérer qu'il ne se répète pas trop régulièrement à l'avenir. Il est néanmoins judicieux de réfléchir aux meilleures façons de prévenir de telles situations, dans le respect de l'autonomie des communes.

    Monsieur le Ministre a-t-il été saisi du problème d’approvisionnement d'eau qui a touché plusieurs communes ardennaises? Quel est votre diagnostic de la situation ?

    Des contacts ont-ils été noués avec les responsables des communes concernées ?

    Quelles sont les pistes envisagées pour contrer le risque de pénurie à l'avenir et sécuriser la continuité de leur approvisionnement en eau ? La Wallonie est-elle disposée à apporter un soutien aux responsables locaux dans cette réflexion ?
  • Réponse du 02/02/2017
    • de DI ANTONIO Carlo

    Ces récentes pénuries rencontrées dans plusieurs communes ardennaises confirment l’enjeu de la sécurisation dans les provinces de Namur et de Luxembourg.

    En ce qui concerne la SWDE, le barrage de Nisramont a permis de faire l’appoint nécessaire partout où des manques se sont fait ressentir au niveau local.

    Sur le long terme, les communes de Libramont et de Tellin envisagent de réaliser de nouveaux captages afin de sécuriser leur approvisionnement tandis que la commune de Tintigny va construire un nouveau réservoir.

    La SWDE finalise actuellement l’installation d’une adduction acheminant l’eau de la Gileppe pour sécuriser l’alimentation de Stavelot. Une étude a commencé pour prolonger cette adduction jusqu’à Vielsalm où les captages peinent à fournir des quantités suffisantes.

    Le schéma régional des ressources en eau élaboré par la SWDE a été approuvé par le Gouvernement wallon en vue d’assurer la sécurisation de l’approvisionnement en eau de l’ensemble de la Wallonie, sans impacter le prix de l’eau.

    Il prévoit notamment :
    - l’interconnexion des grands ouvrages de production d’eau aussi bien souterraine que de surface et
    - la mise à disposition d’une fourniture alternative d’eau à l’ensemble des opérateurs.

    La première phase de ce schéma, estimée à 200 millions d’euros, est en cours de réalisation et vise à sécuriser plus de 600.000 raccordements en Wallonie. Elle a fait l’objet d’un subside de 40 millions d’euros octroyé en novembre 2016 à la SWDE.

    Dans ce cadre, d’autres dossiers sont en cours d’adjudication, comme la sécurisation de Durbuy à partir du Néblon (accord SWDE-CILE) et la sécurisation de Waremme à partir de Hollogne (chambre de mélange des eaux des galeries de Hesbaye captées par la CILE et des eaux des barrages de l’Est traitées par la SWDE), la sécurisation de la Wallonie picarde et l’Est du Brabant wallon. Le planning prévisionnel s’étale jusqu’en 2023 pour la réalisation des travaux prioritaires de la première phase du schéma régional des ressources en eau.

    Dans ce cadre, il est prévu d’exploiter le mélange des eaux de la CILE et de la SWDE à Hollogne jusqu’à Andenne (dont certains captages présentent des problèmes de qualité) puis de prolonger l’adduction jusqu’à Wellin en passant par Dinant et Beauraing.

    Toutes ces solutions nécessitent une collaboration entre différents opérateurs et plusieurs communes, et ce dans le cadre d’une discussion autour du schéma régional des ressources en eau (SRRE).