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Les rejets d'eau rougeâtre dans la Lys

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 375 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 17/01/2017
    • de DENIS Jean-Pierre
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l’Environnement, de l’Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports et du Bien-être animal

    En décembre dernier, l'entreprise " Claerebout Potatoes " a rejeté dans la Lys une eau couleur rouille suite à une défaillance de la station de traitement des eaux. Selon cette société, un des clapets antiretour de gestion du phosphate est resté bloqué, ce qui a entraîné le déversement de trichlorure de fer et donc la formation de rouille.

    Selon les riverains, ce n'est pas la première fois que ce genre d'incident se produit et de nombreux témoignages de rejets clandestins similaires auraient été apportés par des promeneurs et cyclistes.

    Selon un membre d'un comité local, le clapet antiretour dont il était question est situé en amont de la sortie des eaux et non sur le circuit de sortie des eaux épurées rejetées dans la Lys. L'entreprise se dédouanerait souvent de ses responsabilités.

    L'entreprise " Claerebout Potatoes ", située à Comines, a-t-elle déjà fait l'objet de visites et contrôles de la part des services environnementaux (DPC et URP) ?

    Des procès-verbaux et avertissements ont-ils déjà été rédigés envers cette entreprise ?

    Quelles sont les conséquences environnementales de ces pollutions ?
  • Réponse du 02/02/2017
    • de DI ANTONIO Carlo

    La direction territoriale du Département de la police et des contrôles (le DPC) de Mons a en effet été appelée, via le service de garde SOS Environnement Nature, le 23 décembre dernier au sujet de déversements d’eaux usées rougeâtres dans la Lys.

    Lors de l’arrivée sur place de l’agent de garde, les déversements d’eaux rougeâtres avaient cessé et l’aspect des eaux déversées était normal.

    L’enquête réalisée sur place pour déterminer les causes de cet incident a mis en évidence que la panne d’un clapet anti-retour placé sur une canalisation de perchlorure de fer cumulée à un défaut d’approvisionnement de boues à traiter était à l’origine du problème.

    L’entreprise a réagi immédiatement à cette défaillance sur base d’une alarme automatique du système de gestion de l’épuration.

    L’équipe technique est intervenue de suite et le problème a été réglé dans les trente minutes. L’entreprise estime que 50 à 75 litres de perchlorure de fer à 40 % ont été déversés lors de l’incident.

    La Direction territoriale du DPC de Mons est également déjà intervenue pour d’autres plaintes relatives aux déversements d’eaux. L’entreprise a, par ailleurs, été verbalisée en octobre 2016 pour des rejets non conformes.

    L’entreprise a pris diverses mesures afin que ce type d’incident ne puisse se reproduire :
    - remplacement du clapet anti-retour,
    - modification du process, l’effluent du traitement des boues étant maintenant dirigé vers le bassin aérobie.

    L’entreprise étant reprise dans les entreprises IED (Directives Emissions Industrielles), la Direction territoriale du DPC de Mons la contrôle régulièrement.

    Divers contrôles ont déjà eu lieu, tant en ce qui concerne la conformité des installations, que les nuisances olfactives et sonores, ainsi que la qualité des eaux déversées.

    Au vu de la quantité du produit déversé par rapport au débit global du déversement d’eaux usées, la concentration de perchlorure de fer qui s’est retrouvée dans la Lys n’était pas nocive.

    Le produit est par contre très colorant, ce qui explique le caractère « remarquable » de la pollution.