/

Le Plan nutrition santé

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 426 (2016-2017) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 18/01/2017
    • de TROTTA Graziana
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    En juin 2016, j'interrogeais Monsieur le Ministre au sujet de l'augmentation du nombre de cas de diabète et abordais, dans ce cadre, le « Plan nutrition santé » censé être implémenté depuis l'an dernier selon de précédentes informations communiquées.

    Bien que le calendrier initialement prévu n'ait pu être pleinement respecté, Monsieur le Ministre m'avait alors indiqué que la réflexion se poursuivait et avançait.

    Il avait notamment mandaté l'APES-Ulg (Appui en Promotion et en Éducation pour la Santé) pour coordonner un travail destiné à dégager des mesures en matière d'alimentation et d'activité physique, en organisant différents groupes de travail.

    Les conclusions de ce travail ayant pour but d'épingler les mesures à mettre en œuvre en Wallonie à cet égard étaient attendues pour ce mois de janvier. Ces conclusions ont-elles été rendues ? Dans l'affirmative, Monsieur le Ministre peut-il m'en faire part et me communiquer les différentes mesures et actions dégagées en matière d'alimentation et d'activité physique qu'il convient, selon les groupes de travail, de mettre en œuvre ?

    Actuellement, quelles sont les collaborations mises en œuvre avec les autres ministres dont le champ de compétences s'étend à cet enjeu ?
  • Réponse du 02/02/2017
    • de PREVOT Maxime

    Comme le souligne l'honorable membre, l’axe alimentation y compris la problématique de l’alcool, l’activité physique et la sédentarité est déjà en phase de développement. En effet, nous savons que les défis posés par la progression de l’obésité et des maladies non transmissibles démontrent que l’état nutritionnel de la population wallonne doit être reconnu comme une priorité majeure de santé publique. Sous l’égide de l’APES, appel a été fait à des personnes ressources, afin de dégager les mesures concrètes en matière de promotion d’une alimentation et d’une pratique de l’activité physique orientées vers la santé. La dynamique lancée lors de la journée du 25 octobre 2016, que j’ai eu honneur d’introduire, a constitué le premier socle de déploiement du futur Plan prévention et promotion de la santé en Wallonie.

    Au niveau méthodologique, l’APES, Service communautaire de promotion de la santé, a consulté du 15 novembre au 15 décembre 2016 les personnes ressources réunies en groupes d’impulsion (par public et par milieu de vie). La consultation des groupes d’impulsion a été prévue en 2 étapes : une enquête préliminaire et une réunion de groupe d’impulsion.

    Une des bases de travail de cette consultation a été le Cap Cœur, Plan de promotion de la santé cardio-vasculaire par milieux de vie, érigée sous l’ère de Catherine FONCK, qui a permis à l’APES de proposer aux experts une série de mesures à actualiser. À l’issue de cette consultation, les groupes d’impulsion ont proposé un premier set de mesures (1 à 3) concrètes et réalisables à court terme en matière d’alimentation et d’activité physique. Ils ont également pu, en complément, proposer un nombre limité de pistes à explorer, de propositions à approfondir pour enrichir et mettre en œuvre le plan au cours des prochaines années.

    Les référents des groupes d’impulsion se sont réunis le 24 janvier 2017 afin d’analyser l’ensemble des propositions et les conclusions de l’APES sont attendues pour le mois de février 2017.

    Cependant, comme expliqué lors de la réponse à la question orale (8) de Sophie PECRIAUX le 17 janvier 2017, ce volet ne sera soumis à l’approbation du Gouvernement que fin de cette année. En effet, plutôt que d’approuver un volet à la suite de l'autre, je préfère attendre quelques mois supplémentaires afin de présenter de manière globale le Plan prévention et Promotion de la santé, dans lequel toutes les priorités de santé définies dans la première partie du plan sont déclinées en actions concrètes.

    La première partie se fonde sur l’analyse du contexte institutionnel et épidémiologique en Wallonie. Celle-ci permet de définir les priorités de santé publique, ou des objectifs stratégiques thématiques, de manière objective et cohérente. La deuxième partie de ce Plan sera consacrée à l’opérationnalisation des priorités avec les acteurs de terrain.

    En outre, il est indispensable de développer davantage le concept de « Health in all policies ». En effet, la promotion de la santé ne peut se déployer pleinement, notamment, sans le concours d’autres secteurs. L’influence des facteurs socio-économiques, de l’éducation, l’enfance, la culture, le milieu du travail, l’environnement, la cohésion sociale, l’agriculture, etc., est prépondérante. Il s’agit d’en tenir compte !

    C’est pourquoi des courriers ont été envoyés à mes collègues afin que chacun puisse collaborer dans la construction de ce plan, et ce, dans le respect des compétences de chacun. Je me réjouis qu’une telle approche multisectorielle puisse contribuer à l’amélioration de l’état de santé de la population wallonne. Mes homologues régionaux et communautaires (dont les Ministres SCHYNS, GREOLI, MADRANE, MAGNETTE, COLLIN, etc.) ont répondu positivement à l’invitation de participer à la construction de ce plan et plus particulièrement de cet axe.

    Enfin, étant donné la répartition des compétences en matière de santé, des protocoles d’accord sont conclus entre l’État fédéral et les entités fédérées afin d’élaborer une politique préventive efficiente et cohérente entre ces entités. Ces protocoles d’accord proposent un cadre pour l’harmonisation des politiques en vue d’améliorer le bien-être et la santé de la population belge. À cet effet, la Conférence interministérielle Santé publique est un véritable outil permettant la concrétisation de ces accords. Plus particulièrement, un « protocole d’accord entre l’autorité fédérale et les autorités visées aux articles 128, 130 et 135 de la Constitution en matière de prévention » a été conclu le 21 mars 2016 et aborde la thématique de la nutrition. À cet effet, un groupe spécifique rassemblant les représentants de l’entité fédérale et des entités fédérées se réunit régulièrement afin de mettre en commun les mesures qui sont prises en matière de nutrition et veillent ainsi à assurer une cohérence de ces mesures.