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La mise à six bandes de l’E411 entre Arlon et Luxembourg

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 446 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 19/01/2017
    • de ARENS Josy
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Le Grand-Duché de Luxembourg constitue un important bassin d’emploi pour les régions limitrophes. A la fin du troisième trimestre 2016, on comptait plus de 177.000 employés frontaliers, dont 43.502 Belges, au Grand-Duché. Les études estiment que ce nombre dépassera les 250.000 d’ici 2025. La part de frontaliers belges et français est appelée à augmenter dans ce groupe vu la situation florissante de la Sarre en Allemagne.

    Ces importants flux de travailleurs ne vont pas sans poser des questions en termes de mobilité. Dans une récente interview, le président de la fédération des industriels du Grand-Duché plaidait pour une mise à six bandes de l’E411 entre Arlon et Luxembourg, les nouvelles voies de circulation ainsi créées pouvant être destinées à des transports en commun

    Monsieur le Ministre a-t-il pu prendre connaissance de ces propos  ?

    Existe-t-il des projets de mise à six bandes de l’E411 entre Arlon et la frontière  ?

    Des contacts ont-ils été pris avec les autorités grand-ducales  ?

    Dans le cadre d’un prochain plan de développement de nos infrastructures, au-delà de 2019, un projet de ce type pourrait-il être envisagé  ?

    Monsieur le Ministre dispose-t-il d’une estimation de son coût  ? Le Grand-Duché pourrait-il participer à son financement ?
  • Réponse du 07/02/2017
    • de PREVOT Maxime

    Il existe effectivement un flux important de travailleurs frontaliers vers le Grand-Duché du Luxembourg, occasionnant donc une circulation importante sur les routes et autoroutes reliant la Province de Luxembourg au Grand-Duché.
     
    Ce projet de mise à six bandes entre Arlon et Luxembourg n’a jamais été envisagé. En effet, la mise à 2 x 3 voies n’est prévue par les autorités granducales qu’entre l’échangeur Sud de Luxembourg et Capellen, et non jusqu’à notre frontière. Ils favorisent plutôt les infrastructures de transport en commun pour les liaisons avec la province du Luxembourg.
     
    Et l’étude intitulée « Schéma stratégique de mobilité transfrontalière Luxembourg – Wallonie (SMOT) », finalisée en 2015 par tous les acteurs concernés, n’envisageait pas cette possibilité.
     
    Sur le plan de la mobilité, pour les déplacements depuis la zone d’Arlon vers Luxembourg ville, le train reste le mode à privilégier, car il est en mesure d’offrir un service et une vitesse sans comparaison. Les deux obstacles actuels sont le retard des travaux de modernisation de l’axe 3 Bruxelles-Namur-Arlon-Luxembourg ainsi que le gap tarifaire entre les tarifs luxembourgeois (forfait valable sur tout le territoire du Grand-Duché) et le tarif transfrontalier pour des déplacements au départ de la Belgique. Suite au SMOT, un premier effort a été réalisé par la SNCB et l’autorité luxembourgeoise pour diminuer ces tarifs transrégionaux via l’introduction du tarif FlexPass, dont le coût est de 25 % à 50 % moins cher que les tarifs précédents.
     
    Il existe aussi un projet de création d’un parking-relais sur le site des anciens ateliers de Stockem, qui dépend en bonne partie de financements à dégager par le Fédéral.
     
    Mais, même si la mise à 2x3 voies de l’autoroute n’est actuellement pas envisagée, la volonté politique est bien d’améliorer la mobilité transfrontalière.
     
    À cet égard mon cabinet ainsi que celui de mon Collègue DI ANTONIO en charge de la Mobilité rencontreront, courant février, des instances du Grand-Duché du Luxembourg, pour évoquer les diverses possibilités conjointes d’amélioration de la mobilité.