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Le maintien des seniors à domicile

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 463 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 24/01/2017
    • de WAHL Jean-Paul
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    En juillet dernier, le Gouvernement wallon annonçait la mise en place prochaine de l’assurance autonomie visant à accompagner la dépendance qu'elle soit due à l'âge, au handicap ou à la maladie. Cette dernière vise également le maintien des seniors le plus longtemps possible, et dans de bonnes conditions, dans leur milieu de vie habituel au travers d'un quota d'heures de prestations en nature par des services d'aides agréés (aide-ménagère sociale, aide familiale, garde à domicile). Il s’agit là d’une des options possibles pour le maintien à domicile de nos aînés.

    Une autre solution est l’utilisation de la santé connectée au travers de l’utilisation d’applications, d’objets connectés ou de la télémédecine.

    Dans quelle mesure ces nouvelles technologies sont-elles prises en compte par le gouvernement pour le maintien à domicile des seniors en Wallonie  ? De son côté, l’AViQ tient-elle compte de ces nouvelles possibilités de maintien à domicile ?
  • Réponse du 15/02/2017
    • de PREVOT Maxime

    La Wallonie s’est inscrite dans le développement de l’e-santé depuis plusieurs années, dans le cadre des travaux de la Conférence interministérielle de la Santé. Le deuxième Plan e-Santé est en cours de mise en œuvre. Il comporte 20 points d’actions que j'invite à examiner sur le portail www.esanté.be.

    Parmi les actions menées par l’ensemble des autorités de santé belges figurent de nombreuses initiatives en lien avec le développement des activités des professionnels, mais les patients – quel que soit leur âge d’ailleurs – ne sont pas oubliés. Ainsi l’action n° 19 concerne le Mobile Health visant à rendre les données accessibles à partir des appareils de téléphonie mobile, les Smartphones, notamment en vue de placer l’utilisateur au centre du dispositif de soins. C’est l’INAMI qui assure la responsabilité de ce projet, dans la répartition des projets, avec l’appui d’un opérateur externe.

    Pour le secteur de l’aide à domicile, des initiatives dédiées aux professionnels existent également. Ainsi, un opérateur important de l’aide à domicile utilise également le Smartphone pour communiquer l’horaire des prestations à ses aides familiales, enregistrer l’heure d’arrivée et de départ du domicile, communique les prestations pour la paie ou encore la demande de subventions à l’Agence pour une Vie de Qualité. Ce dispositif efficient a pu être mis en place parce que l’administration a validé le processus et accepté de le prendre en considération, s’adaptant de la sorte à l’évolution technologique – ce qui lui a d’ailleurs valu un prix décerné par Agoria.

    De manière plus générale, les applications, objets connectés et télémédecine sont des moyens mis au service par le secteur économique. Il n’appartient pas à l’Agence de certifier ces équipements. En revanche, toutes les initiatives qui peuvent se développer en faveur de la qualité de vie des patients ou des seniors, peuvent lui être présentées de manière à assurer leur prise en compte dans le cadre de l’inspection et des normes. Ainsi, récemment, les robots Zora et Pepper déjà présents dans le secteur hospitalier, ont été présentés aux résidents d’une maison de repos, pour la première fois, en Wallonie. L’administration était présente pour soutenir la démarche, non pas d’un point de vue commercial, bien entendu, mais pour envisager l’introduction de tels outils dans les établissements. Ces robots ont aussi leur place dans le secteur du handicap : ainsi, lorsqu’elles sont confrontées à eux, les personnes souffrant d’autisme se sentent plus à l’aise que face à l’être humain, les expressions faciales des robots restant neutres et donc non intrusives.

    Par ailleurs, le volet e-Santé du Plan numérique wallon prévoit de définir un plan stratégique e-Santé wallon et de concentrer les moyens sur des projets innovants. Pour ce faire, une plateforme avec un Comité d’avis et de pilotage est en voie de création. Elle aura pour missions concrètes de définir son scope, de définir les notions et concepts relatifs à l’e-Sante qui soient communs à toutes les parties prenantes, de servir de lieu de discussion, de relayer les informations qui descendent du plan e-santé fédéral et organiser une veille stratégique ainsi que réfléchir à la structuration du secteur. Le Comité sera aussi chargé d’être une plateforme où les professionnels de la santé rencontreront le monde économique et industriel de façon à ce que ce monde économique et industriel réponde à des besoins de santé et de prise en charge de la population et au besoin, de définir les priorités parmi ceux-ci. Concrètement, un groupe de travail a été mis en place à mon initiative et ses missions sont les suivantes :
    - mise en place d’une cartographie de l'écosystème e-Santé wallon ;
    - préparation d’une vision e-Santé ;
    - exploration des pistes en matière de valorisation des entreprises wallonnes.

    À ce jour, 4 réunions de travail regroupant le Cabinet du Ministre en charge de la Santé, les représentants du Réseau Santé Wallon et l’Agence du Numérique ont eu lieu. La cartographie est en cours de réalisation par l’Agence du Numérique et sera fournie dans les semaines qui viennent. Une note de travail va être établie prochainement avec l’aide du Réseau Santé Wallon dont l’objectif est de définir des jeux de données normalisées relatives à l’état de santé et d’autonomie des personnes prises en charge, notamment à domicile, afin de rendre optimal le partage de données entre intervenants à domicile, que ces derniers appartiennent au champ de la santé ou au champ de l’aide aux personnes.

    Pour le surplus, je me réfère aux réponses que j’ai données aux questions sur des sujets similaires comme celle sur l’encadrement de la santé connectée et la « e-santé, ou sur la télémédecine en réponse à la pénurie de médecins, ou encore celle sur le thème du domicile comme alternative à l’hospitalisation.