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La subvention complémentaire au pôle de compétitivité WagrALIM

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 151 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 24/01/2017
    • de CRUCKE Jean-Luc
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, de l'Industrie, de l'Innovation et du Numérique

    Le gouvernement du 22 décembre 2016 a décidé d'allouer une subvention complémentaire de 350.000 euros à WagrALIM afin d'accroître la mise sur le marché de produits alimentaires wallons. Il s'agira de réunir des agriculteurs, des industries alimentaires, des producteurs d'aliments et des distributeurs autour du lancement ou du développement de produits wallons sur le marché.

    Monsieur le Ministre peut-il expliciter l'initiative, préciser le constat de départ, les objectifs à atteindre et la manière dont les moyens financiers seront investis ?

    Quelle sera l'implication exacte de WagrALIM et le rôle des opérateurs externes ?

    Quel est l'échéancier ?

    Des appels à projets et des expériences pilotes verront-elles le jour ?
  • Réponse du 13/02/2017
    • de MARCOURT Jean-Claude

    La subvention octroyée par le Gouvernement wallon au pôle de compétitivité Wagralim, le 22 décembre 2016, a pour objectif la poursuite et le développement du projet intitulé « D’Avenir ». Cette subvention s’élève à 2 x 150.000 euros, soit 300.000 euros.

    Le projet « D’Avenir », précédemment dénommé « Évolution vers plus de durabilité du système agricole et alimentaire wallon » a été initié par 4 fédérations du secteur (Comeos Wallonie, FEVIA Wallonie, la FWA et l’Association Professionnelle des Fabricants d’Aliments Composés pour Animaux). Ce projet est coordonné par le pôle Wagralim, et a été financé une première fois en septembre 2013.

    Le financement était alors de 2 x 185.000 euros et a été accordé pour des activités qui se sont déroulées entre le 1/04/2014 et le 31/12/16.

    Cette première phase a été consacrée à la construction d’une stratégie globale, partagée et multi-acteurs, ainsi qu’au lancement d’une dizaine d’initiatives collaboratives, innovantes et durables dont certaines ont pris la forme de projets de Pôle. C’est le cas du projet de Production et de Transformation industrielle de pois protéagineux, ainsi que la mise en place d’une filière industrielle épeautre. Des ateliers ont aussi permis d’aborder des filières telles que les céréales, les produits laitiers ou la production de légumes que ce soit en grandes cultures ou pour le maraichage.

    Cette dynamique de proximité correspond à une attente des acteurs économiques, à savoir la création d’un réseau transversal à l’agriculture, l’alimentation animale, la transformation et la distribution. Avec pour objectif, l’amélioration continue du système vers plus de durabilité au travers de la création de valeur et de l’innovation.

    L’animation de ce réseau mise sur la collaboration entre les acteurs économiques de l’ensemble de la chaîne de valeur, qu’ils soient agriculteurs, entreprises de transformation alimentaire, commerçants… Chaque initiative doit impliquer au minimum deux secteurs différents et impacter l’ensemble du système, par exemple la collaboration entre un agriculteur et une entreprise alimentaire.

    La seconde phase, pour laquelle un financement vient d’être accordé a pour objet d’accentuer la transformation de la dynamique de réseau en initiatives de projets économiques qui s’inscriront dans une démarche de durabilité.

    La poursuite de la démarche initiale permettra de réunir des agriculteurs, des industries alimentaires, des producteurs d’aliments et des distributeurs autour de projets concrets économiquement viables, dont ils seront les acteurs. Ces projets devront aboutir à la mise sur le marché de produits.

    Ces produits seront soit nouveaux, soit mieux ancrés au niveau régional au travers d’une meilleure connexion production – industrie de transformation - distribution. Les chaînes de valeur se verront améliorées, voire reconnectées, en s’appuyant sur l’innovation organisationnelle ou technologique et sur les trois dimensions du développement durable (économique, social et environnemental).

    Les points forts de la démarche portent sur :
    * La création de valeur : la chaîne de valeur agroalimentaire ne sera durable au niveau social et environnemental que si elle intègre également une augmentation de la valeur économique par l’innovation.

    * La mise sur le marché et la valorisation, en impliquant la distribution (y compris la grande distribution), puis en intégrant une démarche d’exportation, dans un deuxième temps.

    Wagralim a proposé une approche ambitieuse qui dépasse les initiatives strictement locales, sans les rejeter, pour permettre un impact suffisant en termes économiques et en volume pour la chaîne de valeur.

    L’implication de chaque maillon du système agroalimentaire dans le projet est un atout indéniable pour y parvenir. L’engagement des fédérations est un élément de crédibilité important pour les acteurs de terrain. L’implication des producteurs de l’alimentation du bétail, des agriculteurs, des industries de transformation et de la distribution est ainsi assurée.

    La démarche « D’Avenir » a déjà permis aujourd’hui de réunir près de 300 acteurs du système agroalimentaire wallons et favoriser l’échange et la construction de réflexions et projets communs.

    Les moyens seront alloués à la réalisation des activités suivantes :
    * L’animation du réseau et l’identification d’initiatives collaboratives, innovantes et durables : par le biais de nouveaux appels à initiatives, mais aussi de workshops thématiques rassemblant des acteurs de toute la chaîne en vue de susciter de nouveaux partenariats ou de renforcer certains déjà existants.
    * L’accompagnement et l’aiguillage de partenariats multiacteurs afin d’obtenir des business model solides et de valider l’impact économique envisagé. Les moyens régionaux existants seront le cas échéant mobilisés pour leur développement.
    * La communication axée d’une part sur la mobilisation des acteurs et d’autre part sur la visibilité (en Wallonie et au-delà) des projets développés, des succès engrangés, des avancées en matière de durabilité, de la vision de la démarche « D’Avenir » et au final de l’ensemble du système agroalimentaire wallon en progrès.