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La destruction des pommiers en Wallonie et la stratégie d’exportation

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 219 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 24/01/2017
    • de DE BUE Valérie
    • à COLLIN René, Ministre de l’Agriculture, de la Nature, de la Ruralité, du Tourisme et des Aéroports, délégué à la Représentation à la Grande Région

    Plusieurs cultivateurs qui travaillent les pommes et les poires belges commencent à prendre des décisions radicales: ils brûlent leurs pommiers pour tenter l’aventure dans d’autres fruits.

    Je parle essentiellement des pommiers qui font pousser des pommes de table que nous mangeons tous les jours. Nous savons que l’embargo russe joue toujours sur le marché belge. Il est de plus en plus difficile de s’en sortir au vu des prix de vente et des coûts liés à cette production.

    Monsieur le Ministre avait indiqué que le travail de recherche de nouveaux marchés continue via l’Agence wallonne à l’exportation et aux investissements (AWEx), le groupe politique international de l’Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (AFSCA) et les missions à l’étranger de la Commission européenne. L’Agence wallonne pour la promotion d’une agriculture de qualité (APAQ-W) continue, quant à elle, son travail de soutien à la consommation intérieure.

    Où en est-on dans la recherche des nouveaux marchés  ?

    Que peut proposer Monsieur le Ministre au secteur de concret en ce domaine  ?

    Comment met-il en avant nos produits à l’étranger  ? Ce marché d’exportation a-t-il évolué depuis deux ans en dehors de l’embargo russe ?
  • Réponse du 30/01/2017
    • de COLLIN René

    Les prix des pommes sont toujours trop bas, c’est à dire sous le seuil de rentabilité pour les producteurs belges. J’en veux pour preuve, les 18.000 tonnes de pommes qui ont été retirées du marché belge depuis le 1er juillet 2016, dans le cadre des mesures exceptionnelles d’aide mises en place par l’Union européenne. Ces 18.000 tonnes font partie du quota de 25.700 tonnes alloué à la Belgique.

    Le secteur va mal et subit pleinement la pression des pommes polonaises qui étaient en très grande partie destinées au marché russe et dont le niveau de production croît chaque année. Les stocks polonais sont élevés ; leur coût de production inférieur à ceux supportés par les producteurs belges et leurs produits concurrencent directement les nôtres !

    L'honorable membre n'est pas sans savoir que je n’ai, dans mes attributions ministérielles, ni la recherche de marchés tiers pour les produits agricoles, ni leur promotion à l’étranger. Je soutiens cependant les démarches et suis à l’écoute des besoins du secteur afin d’y répondre autant que possible.

    Démarcher un pays tiers pour y vendre nos produits ne se fait pas en une semaine !

    Les deux pays doivent s’entendre sur divers aspects, tels les aspects phytosanitaires, les contrôles y relatifs, les procédures et conditions de commercialisation. Dans certains cas, l’Union européenne est l’intermédiaire et représente plusieurs États membres.

    Ainsi, depuis août 2014, un accord pour l’exportation de pommes belges vers Israël a été conclu. La procédure a duré 21 mois.

    Comme je l’ai déjà énoncé précédemment dans cette commission, des négociations sont en cours avec six autres pays tiers.