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Les prévisions de croissance et de création d'emplois pour l'année 2017

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 133 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 31/01/2017
    • de STOFFELS Edmund
    • à TILLIEUX Eliane, Ministre de l'Emploi et de la Formation

    Pour 2017, l'IRES, l'Institut de recherches économiques et sociales de l'UCL mise sur une croissance discrète de 1,5 % de l'économie belge, la Banque national prédit 1,4 % et la FEB 1,7 %. D'après les dernières perspectives économiques de l'IRES, l'emploi devrait augmenter de 52.000 unités cette année.

    L'activité économique de la Belgique continue de progresser par à-coups, mais ne sait pas tenir un rythme de croissance plusieurs trimestres d'affilée, ce qui fait que la situation économique de la Belgique est très fragile et soumise à plusieurs aléas.

    Madame la Ministre a-t-elle une idée des secteurs dans lesquels ces 52.000 emplois nouveaux verront probablement le jour ? Quels sont les secteurs générateurs d'emplois ?
    A l'inverse, doit-on craindre la perte d'emplois dans d'autres secteurs ? Si oui, lesquels ? A-t-on une idée de la proportion des emplois créés qui seront accessibles aux plus qualifiés et aux moins qualifiés ?
  • Réponse du 15/02/2017
    • de TILLIEUX Eliane

    Selon les perspectives établies par l’Institut de Recherches Economiques et Sociales de l’UCL (IRES) (Perspectives économiques 2017 parues en janvier 2017/Regards économiques), la situation économique reste fragile pour cette année dans le sens où, certes, la croissance progresse, mais pas de manière continue sur l’ensemble de la période. Au niveau sectoriel, le ralentissement du 3e trimestre 2016 a été particulièrement marqué dans le secteur des services, alors que l’activité s’est raffermie dans les secteurs de la construction et de l’industrie.

    Néanmoins, la bonne tenue de la situation du marché du travail qui, malgré les fluctuations de la croissance économique, a continué à se redresser avec un rythme régulier et de manière significative en 2016, devrait permettre à la croissance économique de se renforcer davantage en 2017. L’étude de l’IRES table, en effet, sur une création d’emploi de 52.000 unités, mais également sur une diminution du nombre de demandeurs d’emploi d’environ 24.500 unités en 2017.

    Par ailleurs, basée sur une autre source, la Banque Nationale de Belgique (BNB) prévoit, quant à elle, une croissance du produit intérieur brut (PIB) de la Belgique de 1,2 % en 2016, pour 1,4 % en 2017, 1,6 % en 2018 et 1,5 % en 2019. Si en 2016, la création nette d’emplois, selon la BNB, est de 55.000 unités sur l’ensemble du pays, la BNB table sur une création de 120.000 nouveaux emplois pour les trois prochaines années.

    Ainsi, les créations nettes d’emplois au cours de la période allant de 2017 à 2019 seraient principalement soutenues par les activités marchandes. Au sein des branches sensibles à la conjoncture, les évolutions sont toutefois contrastées, l’emploi augmentant surtout dans les services marchands et, en particulier, dans les services aux entreprises.

    Néanmoins, faisant suite aux mesures d’économies budgétaires, l’emploi dans l’administration publique devrait reculer de 6.000 personnes, entre 2017 et 2019, pour la première fois depuis près de 20 ans.

    Le nombre de travailleurs indépendants continuerait par contre de progresser, avec 40.000 actifs supplémentaires pendant ce même intervalle.

    Si les perspectives de l’IRES et de la BNB ne chiffrent pas la proportion d’emplois créés, accessibles aux plus qualifiés et moins qualifiés, plusieurs études, dont les analyses du FOREm sur les « Métiers d’avenir pour la Wallonie », attestent néanmoins d’un besoin croissant des entreprises en personnel qualifié.

    En effet, notamment sous l’effet de la transition numérique, tant les contenus, les périmètres des métiers que les compétences recherchées évoluent. La robotisation et la numérisation ont ainsi d’ores et déjà eu un impact important sur les tâches manuelles.