L'évaluation de la dernière campagne contre les violences conjugales

• Session : 2016-2017
• Année : 2017
• N° : 501 (2016-2017) 1

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• Question écrite du 01/02/2017

  • de MORREALE Christie
  • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine
  
  Début 2014, trois associations spécialisées (le CVFE et les ASBL Praxis et Solidarité-Femmes) ont reçu du SPW la mission de proposer écoute, information et orientation aux victimes et auteurs(es) de violences conjugales à travers l’ouverture d’une ligne gratuite et anonyme. Il s’agit là d’un dispositif central dans la lutte contre les violences conjugales.
  
  Suite à la dernière campagne qui s’est achevée il y a peu de temps, je me permets d' interroger Monsieur le Ministre sur les résultats de celle-ci. Les associations considèrent-elles que la ligne est assez connue ? Les appels sont-ils toujours en augmentation ?
  
  Monsieur le Ministre s'était engagé, il y a plusieurs mois déjà, à créer une formule « chat » interne pour toucher des publics plus jeunes. Cette réflexion a-t-elle abouti ?

• Réponse du 16/02/2017

  • de PREVOT Maxime
  
  La ligne Ecoute violences conjugales – 0800/30 030 – a été créée en 2009 et les missions relatives à cette ligne ont effectivement été confiées, depuis 2014, aux pôles de ressources spécialisées en violences conjugales et intrafamiliales, composées de trois associations (le CVFE, Solidarité Femmes et Praxis) ayant développé une longue expérience de l’accueil et de l’accompagnement des victimes d’une part et des auteurs de violences conjugales d’autre part.
  
  La dernière campagne de lutte contre les violences conjugales, intitulée « Journal de Marie » a été diffusée en TV et en radio du 21 novembre au 4 décembre 2016. De plus, 10.000 affiches, 80.000 badges et 30.000 cartes de visite ont été diffusées par la Fédération Wallonie-Bruxelles, la Wallonie et la COCOF.
  
  Le nombre d’appels décrochés annuellement par la ligne Ecoute violences conjugales est stable et s’élève en moyenne à 3000 appels. Cependant, le nombre d’appels traités varie considérablement d’un mois à l’autre (de 156 à 323 appels décrochés par mois), en fonction des périodes de campagne. En effet, lors de chaque période de diffusion du numéro de la ligne dans les médias grand public, des pics d’appels sont constatés. Ces campagnes permettent de faire connaitre la ligne auprès du public puisque pour 3 appels sur 4, il s’agit d’un premier appel.
  
  Les pôles de ressources spécialisées en violences conjugales et intrafamiliales ont manifesté leur besoin d’avoir une campagne qui s’étale tout au long de l’année et des pistes sont envisagées pour augmenter le nombre d’appels à la ligne tout au long de l’année, comme réaliser une campagne d’affichage permanent dans des lieux ciblés, promouvoir la ligne en tant qu’outil pour les professionnels de première ligne non spécialisés (ex : avocats, CPAS, enseignants, …), etc.
  
  Je me suis effectivement engagé, à travers la mesure 142 du Plan d’Action National 2015-2019 de lutte contre toutes les formes de violence basées sur le genre, à élargir l’aide téléphonique existante à un système de chat. Cette mesure n’a pas encore pu être envisagée à ce jour. En effet, à travers le PAN et le Plan intra-francophone 2015-2019 de lutte contre les violences sexistes et intrafamiliales, la Wallonie s’est engagée à mettre en œuvre une centaine de mesures et l'honorable membre comprendra qu’il n’est pas possible de tout réaliser la même année.
  
  Concernant la ligne, ma priorité en 2017 est d’aboutir à une écoute vingt-quatre heures sur vingt-quatre, tous les jours de l’année pour toute personne confrontée à une situation de violence entre partenaires.