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Les métiers en pénurie

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 138 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 01/02/2017
    • de STOFFELS Edmund
    • à TILLIEUX Eliane, Ministre de l'Emploi et de la Formation

    Les fonctions critiques (longue attente) ou les métiers en pénurie sont répertoriés sur une liste (actualisée tous les ans) établie par l’organisme régional de l’emploi.

    Sur l'inventaire du Forem de 2015, il y avait 73 professions, dont 59 en pénurie.
    On y trouve toute une série de métiers dans le secteur du bâtiment, nécessitant une qualification technique ou pouvant être acquise au sein de l’enseignement supérieur.
    Par rapport à 2014, 40 métiers nouveaux apparaissent en 2015 dont carreleur, monteur de châssis, etc.

    Les listes des métiers en pénuries existent-elles par bassin d’emploi ? Dans l’affirmative, peut-on demander à Madame la Ministre de nous les fournir afin de comparer les offres de formations avec les besoins du marché de l’emploi ?
  • Réponse du 15/03/2017
    • de TILLIEUX Eliane

    Le FOREm produit une liste annuelle des fonctions critiques, c’est-à-dire des métiers pour lesquels les entreprises éprouvent des difficultés pour recruter des candidats. Les métiers en pénurie de main-d’œuvre sont un sous-ensemble de la liste des fonctions critiques et représentent les métiers pour lesquels la réserve de main-d’œuvre est insuffisante au regard des besoins du marché. Une information détaillée est accessible via l’adresse suivante : https://www.leFOREm.be/MungoBlobs/944/957/BR_ME_JUILLET_2016_focus%2C0.pdf

    L’élaboration de la liste des métiers et fonctions critiques ou en pénurie est un processus structuré en différentes étapes :

    1) Des enquêtes de suivi des offres d’emploi sont réalisées par les conseillers du FOREm auprès des employeurs ayant déposé au moins une offre d’emploi au FOREm durant une année de référence.

    2) À l’instar de ce qui se pratique dans les autres Services publics régionaux de l’Emploi, les métiers retenus sont ceux qui satisfont simultanément aux trois critères suivants :
    a.un volume minimum de 20 postes suivis dans l’année (pour éviter de mettre en avant des situations anecdotiques rencontrées par une ou deux entreprises) ;
    b. un taux de satisfaction pour les postes du métier concerné qui doit être inférieur à la moyenne de l’ensemble des métiers (soit 91,0 % en 2015) ;
    c. un délai de satisfaction des postes qui doit être supérieur à la moyenne de l’ensemble des métiers (soit 29,6 jours en 2015).

    3) Parmi la liste de métiers ainsi identifiés, un indicateur quantitatif supplémentaire est calculé afin d’identifier ceux qui sont en pénurie de main-d’œuvre. Ainsi, pour chaque métier identifié comme critique, le rapport entre le nombre de demandeurs d’emploi inoccupés au 31 décembre de l’année de référence et le nombre d’opportunités d’emploi gérées par le FOREm durant cette année de référence est calculé. Pour qu’un métier soit en pénurie de main-d’œuvre, le ratio doit être inférieur à 1,5.

    4) Cette liste ainsi établie sur la base de critères statistiques est soumise à l’avis des experts du FOREm et des fonds sectoriels de formation qui ont la possibilité de la compléter.

    La liste des fonctions critiques n’est pas déclinée au niveau des différents bassins de Wallonie, car les volumes par bassin à prendre en considération (tant au niveau des postes que des ratios calculés) sont trop faibles à ce niveau géographique pour assurer la validité statistique des listes qui en découleraient.

    La liste des fonctions critiques et métiers en pénurie du FOREm permet néanmoins d’alimenter la réflexion des Instances Bassins Emploi-Formation-Enseignement. Pour rappel, les Instances Bassins EFE mettent en place une concertation permanente entre l’ensemble des acteurs du monde de l’enseignement qualifiant (secondaire, supérieur et promotion sociale), de la formation professionnelle et de l’emploi, ainsi que des partenaires sociaux. Ils sont chargés de soutenir une dynamique permettant l’établissement d’une véritable cohérence de l’offre d’enseignement qualifiant et de formation professionnelle en réponse aux besoins socio-économiques constatés dans chaque bassin. Les besoins identifiés au niveau de chaque Bassin seront repris dans le rapport analytique et prospectif que doit produire annuellement chaque IBEFE. Toutes les informations sur le suivi des travaux des Bassins sont disponibles sur le site http://bassinefe.be/.