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La prolifération de corneilles

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 244 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 01/02/2017
    • de DURENNE Véronique
    • à COLLIN René, Ministre de l’Agriculture, de la Nature, de la Ruralité, du Tourisme et des Aéroports, délégué à la Représentation à la Grande Région

    Par cette question, je voudrais faire part à Monsieur le Ministre de l’inquiétude de concitoyens à propos des corneilles qui survolent nos campagnes, particulièrement en Wallonie Picarde.

    En effet, selon plusieurs de leurs observations, le nombre de corneilles semble en hausse dans nos campagnes et cela deviendrait inquiétant notamment parce que la corneille est un prédateur qui se nourrit de petits oiseaux, d’œufs et de petit gibier.

    En nombre trop important, on comprend vite qu’elle ne peut que nuire à l’équilibre, parfois fragilisé dans nos campagnes, des écosystèmes subsistants.

    Cela est corroboré en partie par un article de La Libre datant de 2010 qui cite diverses études.

    Il avait ainsi été accordé, en 2008, 249 autorisations de destruction de la corneille noire et de la pie bavarde en Région wallonne.

    Monsieur le Ministre peut-il m’avancer ce chiffre pour l’année 2016 ou à tout le moins 2015  ?

    Qu’est-il possible de faire pour lutter contre ce nombre trop élevé de corneilles par endroit  ?

    Comment objectiver ces observations  ?

    Quelle est la réaction de Monsieur le Ministre face à cette problématique ?
  • Réponse du 21/02/2017
    • de COLLIN René

    Les modifications en projet de la Loi sur la conservation de la Nature visent à simplifier administrativement les mesures de gestion et de régulation des espèces sauvages protégées.

    Les corneilles sont devenues très abondantes dans le milieu rural et leur état de conservation est favorable. La population wallonne de la corneille noire est estimée à 39.000 couples. Diverses plaintes récurrentes portent sur des dommages aux cultures, dont la consommation de graines et de jeunes pousses, ainsi que sur la prédation sur l'avifaune en général, sur la petite faune des plaines, en particulier.

    Compte tenu de l'impact négatif des pies et corneilles, de nombreuses dérogations autorisant leur destruction sont délivrées chaque année. En 2015, le tir de 24.506 pies et de 41.228 corneilles a été autorisé.

    J’ai proposé, dans un souci de simplification administrative, de sortir d'un système de dérogation individuelle et de permettre une régulation de ces espèces sous le couvert de la loi sur la chasse. Mais dans son avis, le Conseil supérieur wallon de Conservation de la nature (CSWCN) propose que ces deux espèces soient maintenues dans le cadre du système dérogatoire, d’une manière assouplie, comme c’est déjà le cas actuellement. Je consulte actuellement mon administration avant de proposer le texte en seconde lecture au Gouvernement wallon. Il sera tenu compte bien entendu de l’avis du CSWCN.