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La précarité hydrique et énergétique

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 112 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 06/02/2017
    • de TROTTA Graziana
    • à LACROIX Christophe, Ministre du Budget, de la Fonction publique, de la Simplification administrative et de l'Energie

    Selon le Centre d'études en habitat durable et Aquawal, les consommations en énergie et en eau des ménages précarisés sont plus importantes que les autres en Wallonie.

    Par exemple la consommation des ménages en situation de précarité hydrique est supérieure de 40m3 en général par rapport aux autres ménages. L'enquête souligne que cette précarité hydrique concerne davantage les ménages de grande taille (à partir de trois personnes) et n'est donc pas liée à la partie fixe de la facture d'eau. À contrario, la précarité énergétique concerne surtout les isolés.

    Pour le CEDH et Aquawal, il est nécessaire de différencier les réflexions entre le secteur de l'eau et celui de l'énergie dans la mesure où ce ne sont pas les mêmes ménages qui ont des difficultés de paiement pour l'eau et l'énergie bien qu'il s'agisse dans les deux cas de ménages disposant de faibles revenus, essentiellement des locataires d'un logement public.

    Plusieurs facteurs peuvent entrer en ligne de compte : impossibilité financière de procéder à des travaux permettant de réduire ces consommations ; fuites non détectées ; ou encore des comportements engendrant un gaspillage des ressources.

    Pour aider et accompagner les personnes en situation de précarité énergétique et/ou hydrique, il existe notamment les tuteurs énergie. Ceux-ci agissent en soutien des actions préventives et curatives développées au niveau des CPAS, en aidant individuellement les bénéficiaires d'une aide au CPAS à réduire leurs factures énergétique et hydrique.

    L'enquête susmentionnée amène logiquement à questionner l'efficacité des mesures préventives et curatives existantes.

    Déjà début 2013, la ministre Tillieux alors en charge de l'Action sociale relevait une prise en compte insuffisante au sein des CPAS des difficultés vécues par les bénéficiaires en termes de gestion de l'énergie.

    Il me revient qu'une réflexion était en cours concernant les plans d'action préventive pour l'énergie et les tuteurs énergie. Monsieur le Ministre peut-il m'indiquer où en est cette réflexion ? Estime-t-il que des améliorations sont nécessaires et, si oui, que va-t-il mettre en œuvre à cet égard ?
  • Réponse du 23/02/2017
    • de LACROIX Christophe

    Une réflexion a en effet été menée au sujet des plans d'action préventive pour l'énergie et les tuteurs énergie afin de renforcer l’efficacité de ces dispositifs à destination des ménages précarisés.

    Concrètement, il a été décidé de calquer l’agenda de transmission des rapports d’activité des tuteurs énergie sur ceux des CPAS disposant d’un plan d’action préventive pour l’énergie. Il s’agit d’une demande de longue date des CPAS qui peut sembler anecdotique en apparence, mais qui permet de faciliter le travail administratif du personnel des CPAS et ainsi de se consacrer au travail d’accompagnement des ménages en situation de fragilité.

    Par ailleurs, les plans d’action préventive pour énergie ont connu en 2016 un succès sans précédent ce qui témoigne de l’efficacité de la mesure, mais également de la précarité croissante en énergie.

    Mon prédécesseur a également commandé une étude visant à rationaliser les dispositifs d’accompagnement social des ménages en énergie. Les conclusions de cette étude me seront transmises fin février et je pourrai par la suite sur base de cette étude, proposer des aménagements du dispositif plans d’action préventive pour l’énergie. En ce qui concerne les tuteurs énergie, je renvoie l'honorable membre vers ma collègue Éliane Tillieux en charge de ce dossier.