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L’appellation contrôlée «chocolat belge»

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 252 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 06/02/2017
    • de KNAEPEN Philippe
    • à COLLIN René, Ministre de l’Agriculture, de la Nature, de la Ruralité, du Tourisme et des Aéroports, délégué à la Représentation à la Grande Région

    Le chocolat belge, bien plus qu’un simple produit de consommation, est une institution en Belgique. Fleuron de notre gastronomie, marque de fabrique et ambassadeur du savoir-faire belge à l’étranger, l’industrie du chocolat pèse économiquement lourd  : 4 milliards d’euros du chiffre d’affaires annuel belge, 650.000 tonnes produites et 5.000 emplois.

    Le secteur chocolatier s’est récemment accordé sur les critères pour la mise en place d’une AOC «  chocolat belge  ». Avant d’être présenté à l’Europe, ce projet d’AOC doit être avalisé par le Gouvernement fédéral et les trois gouvernements régionaux.

    Les discussions sur ce dossier ont-elles déjà été entamées  ? Une concertation entre les gouvernements et les ministres compétents a-t-elle déjà été prévue  ? Selon quelles modalités  ? Quand peut-on escompter voir ce projet se concrétiser  ? Quelle est la position de Monsieur le Ministre concernant l’accord trouvé par le secteur  ?
  • Réponse du 23/02/2017
    • de COLLIN René

    Les premières discussions sur le dossier datent du 19 décembre 2013. L'Association royale belge des Industries du Chocolat, de la Praline, du Biscuit et de la Confiserie ASBL (CHOPRABISCO) avait réuni les trois administrations régionales compétentes en matière d’indications géographiques, pour leur faire part d’un projet de demande de protection du chocolat belge et de la praline belge. Il fut convenu de tendre vers une indication géographique protégée pour les deux produits.

    Suite aux indications fournies par la Cellule d’Appui aux Indications géographiques, une première ébauche de cahier des charges fut transmise aux Régions le 28 mars 2014 par CHOPRABISCO. Suite aux remarques de la Cellule, une deuxième réunion eut lieu le 16 octobre 2014, qui fut suivie de la transmission d’un deuxième cahier des charges, le 3 octobre 2016. Une troisième réunion eut lieu le 28 novembre 2016. Les dernières remarques de la Cellule ont été envoyées à CHOPRABISCO le 30 janvier dernier.

    Une Région doit encore être désignée comme pilote pour coordonner l’instruction du dossier au niveau belge. Comme les intérêts économiques du secteur se situent majoritairement en Flandre, il est probable que cette Région prendra ce dossier en main. Lorsque le dossier sera suffisamment abouti, les trois Régions se coordonneront pour lancer la procédure de consultation publique nationale du dossier, par publication d’un avis au Moniteur belge. C’est à ce moment que tout tiers intéressé pourra émettre des remarques, voire s’opposer au dossier.

    La motivation principale de CHOPRABISO est légitime : il s’agit de protéger les dénominations « Chocolat belge » et « Pralines belges », usurpées et galvaudées de par le monde. CHOPRABISCO elle-même est légitime en tant que groupement demandeur : l’association représente 180 opérateurs de la chocolaterie belge, de la PME à l’industrie, mais il n’est pas dit que sa vision du chocolat belge et de la praline belge rencontrera l’adhésion de l’ensemble des chocolatiers, principalement chez les artisans.

    La Région wallonne veillera à ce que le cahier technique des charges qui sera arrêté mène à un produit qualitatif, l’objectif n’étant pas d’englober sous la bannière « Chocolat belge » des produits bas de gamme qui discréditeraient l’ensemble de la production dont l’image est, en partie, le fait d’artisans passionnés.