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La campagne contre la somnolence au volant

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 526 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 10/02/2017
    • de PUGET André-Pierre
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Monsieur le Ministre a présenté une vaste campagne contre la somnolence au volant.

    300 panneaux seront disposés dans toute la Wallonie au cours du mois de février, invitant les personnes ressentant des signes de fatigue à faire une pause.

    Sachant que plus d’un conducteur sur dix avoue être somnolent au volant au moins une fois par mois, je félicite Monsieur le Ministre pour cette initiative.

    Peut-il nous donner plus de détails sur cette campagne ?
  • Réponse du 07/03/2017
    • de PREVOT Maxime

    La somnolence est responsable de 10 à 20 % des accidents mortels sur nos routes et de 20 à 30 % des accidents mortels sur autoroutes. C'est pourquoi l’Agence wallonne pour la Sécurité routière (AWSR) s’attaque à cette problématique avec une nouvelle campagne de sensibilisation.
    L'objectif de cette campagne est de rappeler que les premiers signes annonciateurs de somnolence doivent inciter à faire un arrêt.
     
    Rouler fatigué est considéré comme dangereux, mais pourtant plus d’un conducteur wallon sur 10 déclare être somnolent au volant au moins une fois par mois.
     
    Pour éviter de s’endormir au volant, il faut impérativement s’arrêter dès les premiers signes de fatigue. La difficulté à maintenir la tête droite, le regard qui se fixe, le besoin constant de changer de position, la tendance à se frotter le visage, les mains, le cou… sont autant de signes que notre corps nous envoie pour nous inciter à nous arrêter et faire un somme. Seule la moitié des conducteurs wallons estiment qu’ils sont capables de reconnaitre les premiers signes de fatigue. Il semble donc important de leur rappeler comment les détecter.
     
    À côté de l'affichage sur les 300 panneaux présents le long de nos grands axes routiers pour sensibiliser à la nécessité de s'arrêter dès les premiers signes de fatigue, la campagne se décline dans la presse et sur le site de l'AWSR (www.tousconcernés.be) afin de mieux reconnaître les premiers signes de fatigue.
     
    On a tendance à croire qu’ouvrir la fenêtre, refroidir l’habitacle, augmenter le volume de la radio, parler à un passager, boire une boisson énergisante sont des méthodes efficaces pour éviter l’endormissement, or ce ne sont pas de véritables solutions. Qui plus est, l’effet ne sera que de très courte durée, car lorsque le besoin de dormir se fait sentir, il est difficile de résister !
     
    La seule solution efficace pour lutter contre la somnolence au volant est de faire une courte sieste (15-20 minutes) éventuellement après avoir consommé un café. Les 15 à 20 minutes correspondent au délai nécessaire pour que l’absorption de la caféine puisse faire son effet.
     
    Sur le principe « Mieux vaut prévenir que guérir », quelques conseils peuvent par ailleurs être appliqués pour éviter de piquer du nez :
    * Avoir une bonne hygiène de sommeil : l’accumulation de nuits trop courtes accroit le risque de somnolence. Un conducteur ayant dormi 5 heures en moyenne par nuit pendant quelques jours consécutifs risque 6 fois plus d’avoir un accident qu’un conducteur qui a dormi 8 heures en moyenne.
    * Les personnes souffrant de troubles non traités comme des apnées du sommeil sont plus sujettes aux risques de somnolence. Mieux vaut consulter un médecin en cas de doute.
    * En cas de prise de médicaments, toujours vérifier auprès du médecin ou du pharmacien qu’ils n’ont pas d’impact sur la capacité de conduire.
    * Éviter de mettre le chauffage à fond, aérer le véhicule et régler correctement la ventilation.