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Les abattoirs wallons

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 184 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 10/02/2017
    • de RYCKMANS Hélène
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, de l'Industrie, de l'Innovation et du Numérique

    Les abattoirs wallons ne sont pas nombreux, la faible couverture du territoire pose problème à la filière.

    En suite des études de la SOGEPA, une stratégie de développement des abattoirs devait être élaborée.

    Monsieur le Ministre peut-il me préciser où en est cette stratégie, quels en sont les grands axes et où la Wallonie en est dans sa mise en œuvre ?

    Peut-il me préciser également comment les abattoirs sont accompagnés pour répondre à plusieurs enjeux actuels et régulièrement rappelés par les divers acteurs de la filière  :
    - l'existence d'abattoirs de proximité ;
    - la possibilité pour les abattoirs de fonctionner dans la filière bio ;
    - l'équipement des abattoirs pour permettre l'abattage conforme aux rituels halal ou kascher par électronarcose ?

    Si l'étourdissement préalable devait se généraliser, quelles sont les réponses que pourraient offrir les abattoirs wallons ?
  • Réponse du 16/02/2017
    • de MARCOURT Jean-Claude

    Fin 2016, dans le cadre du gouvernement thématique « Acheter Wallon », Le Ministre de l’Économie a déposé une note au Gouvernement avec son collègue, le Ministre Collin, relative au secteur de la viande. Cette note, basée, en partie, sur les recommandations de l’actualisation de l’étude SOGEPA sur le sujet, définit notamment l’approche relative aux abattoirs privés.

    En effet, rappelons que les compétences du Ministre de l’Économie relatives aux abattoirs se limitent aux acteurs privés, le soutien et la politique relative aux abattoirs publics sont du ressort du Ministre Collin. Évidemment, cette répartition nécessite une approche coordonnée, d’où cette note commune.

    Les 5 grandes lignes de cette note stratégique sont :

    1. Favoriser la capacité des entreprises à développer des partenariats, acquisitions et fusions et la consolidation du tissu économique.
    2. Favoriser la capacité des entreprises à commercialiser les produits et développer de nouveaux segments de marché.
    3. Favoriser la capacité d’exportation des entreprises sur les marchés en croissance.
    4. Définir une mission de service public liée aux activités d’abattage.
    5. Renforcer la capacité de pilotage des entreprises et d’échanges de bonnes pratiques.

    Pour revenir plus particulièrement sur les interrogations, en ce qui concerne les missions de services publics, la proximité et le respect des normes bio, actuellement, les outils publics d’abattage peuvent être directement ou indirectement confiés à un opérateur privé à des conditions non standardisées et dont la mission d’ordre public n’est pas déterminée.

    La modification de la législation en matière d’abattoir public tiendra compte de cet élément, dans le respect des règles européennes.

    Il semble logique d’encadrer et de soutenir une véritable mission de service public non pas destinée à financer des structures, mais à garantir une offre de services pour un tissu économique singulier, soit celui de la commercialisation à la ferme et de la consommation personnelle.

    Ainsi, ces services qu’il est important de pouvoir conserver, si ce n’est pas offert par un abattoir privé, sont, à titre exemplatif les suivants :

    Les abattoirs qui travaillent avec des particuliers ou pour apports faibles d’animaux ;
    Avoir une offre géographique ou logistique pour répondre aux besoins de proximité ;
    Rendre à l’éleveur la carcasse de l’animal qu’il a fait abattre, avec le maximum d’éléments (selon la présentation de carcasses souhaitée).

    La portée de cette mesure vise à redéfinir les modalités de soutien aux abattages d’animaux pour le secteur de l’élevage afin de lui permettre de développer une commercialisation directe respectueuse des prérequis sanitaires.

    En ce qui concerne le soutien et l’accompagnement des abattoirs privés, la SOGEPA peut intervenir, dans le respect de ses conditions d’intervention, pour des investissements, initiatives de partenariats, acquisitions et consolidation du tissu économique. Les investissements nécessaires afin de permettre un abattage rituel, ou un étourdissement préalable par exemple, peuvent rentrer dans les interventions de la SOGEPA, pour autant qu’ils répondent à une logique économique.

    Pour des besoins spécifiques, les opérateurs peuvent également avoir recours à des « interim managers » spécialisés dans un domaine particulier (vente, logistique, finance, marketing,…).

    Enfin, certaines mesures préconisées dans l’étude (marketing, exportation,…) impliquent la collaboration au sein d’un groupe de travail avec Wagralim, auquel tout opérateur privé souhaitant participer est invité. Ce groupe de travail s’est réuni pour la première fois le 26 janvier dernier.