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Le financement du centre de compétence Cefochim

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 153 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 10/02/2017
    • de POTIGNY Patricia
    • à TILLIEUX Eliane, Ministre de l'Emploi et de la Formation

    En un peu plus de 10 ans d’existence, Cefochim s’est vu considéré comme une plus-value pour la Région wallonne. Les différentes collaborations avec Greenwin, Biowin, Essenscia, Alimento ou encore le Forem témoignent de l’importance de ce centre de compétence dans notre paysage économique.

    Par le biais de fonds de formation, 7 millions servent annuellement à des investissements dans le matériel et les infrastructures  ; ce qui permet ainsi à Cefochim de rester à la pointe des techniques des métiers de production en chimie et biopharma et de proposer des formations de qualité à destination d’entreprises, de demandeurs d’emploi, d’enseignants et d’étudiants.

    Cependant, le centre se heurte à des problèmes de financement structurel l’empêchant de se développer davantage et de répondre ainsi à la demande croissante de main d’œuvre.

    Dominique Demonté, directeur du Biopark à Gosselies, évoquait également lors d’une conférence à laquelle j’assistais, la croissance du secteur de la biotechnologie et de facto, de la recherche constante de tous profils pour assurer le fonctionnement de tous ces instituts et autres spin-offs.

    Bien que le Forem intervienne déjà financièrement dans ce centre de formation, ne serait-il pas opportun de le soutenir un peu plus au vu du potentiel avéré du secteur et des résultats probants en termes de recrutement  ?

    Les besoins de main d’œuvre dans ce secteur ne sont-elles une réalité qu’il y a lieu de mieux soutenir  en investissant pour l’avenir?

    Y a-t-il une réflexion à ce sujet  ? Madame la Ministre prévoit-elle d’augmenter la participation financière wallonne par le biais du Forem ou d'une autre structure ?
  • Réponse du 15/03/2017
    • de TILLIEUX Eliane

    Afin de renforcer encore le rôle de leviers du redéploiement économique et de la création d’emplois de nos Centres de Compétence, leur lien avec les secteurs professionnels, et la force de leur réseau - animé par le FOREm -, j’ai souhaité que soit initiée une nouvelle dynamique centrée sur l’identification des besoins prioritaires dans les domaines d’activités stratégiques (D.A.S), en lien avec les pôles de compétitivité wallons, mais aussi les domaines d’activités clés identifiés dans le cadre du PM4.0 (numérique, construction, design, …).

    Mon objectif est d’optimiser le dispositif des Centres de compétence et la mise en œuvre de leurs plans stratégiques pluriannuels, sur la base de besoins objectivés.

    Pour y arriver, nous avons mis en place depuis 2016, en concertation avec mon Collègue en charge de l’Économie, Jean-Claude Marcourt, un pilotage inter-domaines d’activités stratégiques, qui doit garantir que la réponse apportée par les Centres de Compétence en termes de formation est efficiente, au regard des évolutions technologiques, environnementales et réglementaires, et répond bien aux besoins de compétences actuels et futurs des entreprises wallonnes.

    Pour rappel, le Centre de compétence Cefochim est dédié aux métiers de la production et de la maintenance des secteurs de l’industrie chimique et pharmaceutique.
    Cefochim s’inscrit dans un domaine d’activité stratégique (D.A.S.) où les besoins en main-d’œuvre et en compétences sont identifiés comme élevés, à savoir le domaine « Chimie et Biotechnologies ». Les besoins importants et diversifiés en compétences ont été confirmés lors des tables rondes organisées par DAS en mai et juin 2016.

    D’autres acteurs opèrent également dans ce domaine d’activité stratégique. Citons notamment le centre de formation en Biotechnologies « FOREm-Giga » à Liège (centre en partenariat avec l’ULg), ainsi que le Biopark à Gosselies, qui regroupe quatre centres de recherche universitaires (principalement l’ULB) et l’ASBL Culture in vivo, située à Nivelles. Tous ces acteurs sont soutenus par les pouvoirs publics, dans une logique de complémentarité.

    En effet, si Cefochim vise prioritairement les métiers de la production et de la maintenance, FOREm-Giga, Biopark et Culture in vivo sont quant à eux davantage orientés vers la Recherche et le Développement.

    En 2016, ces opérateurs ont, ensemble, formé 373 demandeurs d’emploi.

    Concernant la situation financière du Centre Cefochim, en 2016, les principales ressources du centre, qui s’élèvent à 3.176.483 euros proviennent :
    - du FOREm (1.554.227 euros),
    - du Fonds sectoriel (605.838 euros),
    - des entreprises (605.966 euros),
    - du Fond social européen (136.000 euros).

    La part prise par le financement public dans le centre Cefochim est actuellement de 60 % environ.

    Le montant évoqué de 7.000.000 euros représente donc les apports en investissements valorisés sur un horizon pluriannuel.

    Quoi qu’il en soit, l’assise financière du Centre de compétence Cefochim et mise à disposition par le FOREm repose, il est vrai, sur une partie importante de financements non structurels, liés à différents projets développés dans le cadre des pôles de compétitivité du Plan Marshall ainsi qu’aux fonds structurels FEDER et FSE.

    J’ai souhaité que nous réfléchissions ensemble, avec tous les acteurs concernés - en ce compris les secteurs professionnels et les partenaires sociaux représentés au sein des centres -, et toujours dans le cadre de la dynamique de réponse aux besoins identifiés dans les domaines d’activités stratégiques, à la stabilisation du financement des centres de compétence, en particulier pour les centres en situation de sous-financement structurel.