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La cession des parts au sein de l'hippodrome de Wallonie

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 187 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 14/02/2017
    • de CRUCKE Jean-Luc
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, de l'Industrie, de l'Innovation et du Numérique

    En 2004, les pouvoirs publics sont intervenus pour sauver l'hippodrome de Wallonie et lui permettre d'assumer les investissements nécessaires à son épanouissement économique.

    Lors du dernier débat sur le sujet avec le ministre de l'Economie, ce dernier reconnaissait que, au regard de la situation bilantaire favorable de l'hippodrome, la cession des parts détenues par la Wallonie faisait sens.

    Au lieu d'annoncer cette cession ou de s'en référer au processus qui doit le permettre, le gouvernement semble avoir décidé, le 10 novembre dernier, d'octroyer une nouvelle subvention de 500.000 euros à l'hippodrome.

    Ces annonces ne sont-elles pas contradictoires ?

    La Wallonie a-t-elle décidé de se retirer de l'hippodrome ? Quand et quelles sont les démarches entreprises depuis ? Quelles sont les instructions données ?

    Faut-il entre-temps poursuivre la subsidiation ? Pourquoi ?

    A quelle valeur les parts de la Wallonie sont-elles évaluées?
  • Réponse du 21/02/2017
    • de MARCOURT Jean-Claude

    Le financement de l'Hippodrome de Wallonie, qui relève des compétences du Ministre Collin, par la Région vise à lui permettre de maintenir la qualité de son infrastructure à niveau et à offrir des allocations de course attractives. La conjonction de ces deux éléments permet de maintenir sur l'Hippodrome des courses de qualité qui en font sa renommée internationale.

    En effet, grâce à ce soutien régional, l'Hippodrome a pu conclure un partenariat avec le PMU français pour lequel il organise des courses ouvertes aux parieurs français. Ces courses participent grandement à la notoriété internationale de l'Hippodrome.

    La preuve de la qualité de l'organisation et des infrastructures se manifeste également par l'organisation du premier Quinté Plus, la course phare des turfistes, hors de France.

    Au travers de ce soutien, la Région entend soutenir la filière hippique qui constitue une activité économique significative.

    En effet, selon une étude du Centre européen du Cheval de Mont-le-Soie (Vielsalm), en termes chiffrés, la Wallonie du cheval représente :
    * 775 millions d’euros par an de montants financiers injectés;
    * 5.250 postes de travail directs et indirects ETP ;
    * 52.750 hectares de terres agricoles nécessaires (7 % surface agricole);
    * 700 manèges ou loueurs d’équidés ;
    * 36 livres de race (stud-books) reconnus, 11 agréés ;
    * 105.000 équidés estimés, soit une des plus fortes concentrations équines au monde (1 cheval pour 33 habitants) ;
    * 80.000 pratiquants estimés ;
    * 42.000 pratiquants affiliés, dont plus de 80 % de femmes.

    Une ouverture du capital de l'Hippodrome, ou une cession des parts de la Wallonie peut être envisagée, mais il s'agira de s'assurer que l'actionnaire dispose d'un réel intérêt pour l'activité hippique et puisse apporter une plus-value tant en terme de know-how que de financement.