/

Les répercussions du trafic routier sur la santé

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 471 (2016-2017) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 10/02/2017
    • de MOUYARD Gilles
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l’Environnement, de l’Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports et du Bien-être animal

    Comme moi, Monsieur le Ministre aura sans doute pris connaissance par la presse des résultats d’une étude canadienne qui en est arrivée à la conclusion que les personnes vivant à proximité des grands axes routiers subiraient un risque accru de développer des démences, comme la maladie d’Alzheimer.

    Ainsi, en étudiant plus de 6 millions d’adultes entre 2001 et 2012, des chercheurs ont estimé que 7 à 11 % des cas de démence observés chez les personnes vivant à moins de 50 mètres d’une route à fort trafic pouvaient être attribués à l’exposition à la circulation.

    Le risque est augmenté de 7 % pour les personnes vivant à moins de 50 mètres, de 4 % pour celles vivant à une distance de 50 à 100 mètres, de 2 % pour une distance de 100 à 200 mètres. Et au-delà de 2000 mètres le sur-risque deviendrait inexistant.

    Il est difficile de transposer cette étude à notre territoire. Mais on notera que la densité de notre réseau routier wallon est bien plus élevée que celle de la province canadienne de l’Ontario où cette étude a été réalisée. De plus, en science une corrélation ne veut pas dire une causalité.

    Cependant, certains spécialistes (belges), indiquaient dans la presse qu’il serait imprudent de ne pas tenir compte des résultats de cette étude. Ils invitent même le monde politique à repenser notre aménagement du territoire en fonction des conclusions de cette recherche.

    Quelle en est l'analyse de Monsieur le Ministre ? A-t-il pris connaissance des résultats de cette étude ? Dans l’affirmative ou la négative qu’elle en est son analyse ? Face à de tels résultats que compte-t-il faire ? Compte-t-il commander une étude à l’échelle wallon sur cette problématique ? Envisage-t-il de repenser les règles encadrant notre aménagement du territoire en fonction des résultats de cette étude ?
  • Réponse du 07/03/2017
    • de DI ANTONIO Carlo

    Les effets néfastes sur la qualité de vie et la santé des polluants en particulier du Nox et des particules fines dont question dans l’article ne sont plus à démontrer : asthme, maladies cardiovasculaires, cancers,…

    D’autres impacts sanitaires sont régulièrement relevés. L’article cité relate le risque de démence, une récente étude flamande révèle que la qualité de l’air a des conséquences au niveau cognitif.
    La source principale de ces polluants est le transport qui représente près de 60 % des émissions.

    La stratégie européenne pour un air pur et sain vise une réduction de 50 % des mortalités liées à la pollution de l’air d’ici 2030. Le Parlement européen vient d’adopter une directive pour une réduction drastique de ces polluants. La Belgique et par conséquent la Wallonie devront se conformer sans tarder à ces nouveaux plafonds d’émissions.

    La Région wallonne au travers de son plan Air, Climat, Énergie a pris les devants en arrêtant une série de mesures à renforcer et d’autres à mettre en place.
    En outre, un projet de décret relatif à la circulation pour lutter contre la pollution de l’air est en cours d’élaboration.

    Il devrait permettre au Gouvernement wallon et aux pouvoirs locaux d’implémenter des mesures pour restreindre la circulation ou encore créer des zones de basses émissions.