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La valorisation des produits de seconde main dans les magasins d'économie sociale

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 500 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 16/02/2017
    • de DAELE Matthieu
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l’Environnement, de l’Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports et du Bien-être animal

    Le Plan wallon de lutte contre la pauvreté (PWLP) prévoit diverses mesures pour aider les personnes précarisées à sortir ou ne pas basculer dans la pauvreté.

    En matière de lutte contre la pauvreté, un des axes d’action consiste à donner accès à des biens de première nécessité à des prix réduits.

    En ce sens, les magasins de seconde main offrent des alternatives crédibles aux produits neufs. Les produits y sont généralement de bonne qualité, les prix sont concurrentiels et, de plus, ces magasins sont le plus souvent situés dans les centres-ville, ce qui renforce leur accessibilité. Ces magasins de seconde main d'économie sociale sont, par ailleurs, de véritables pôles de réinsertion, en ce que, par leurs activités, ils offrent des emplois à un public souvent fragilisé.

    Il est néanmoins important de ne pas stigmatiser les personnes vivant en situation de précarité et, dans ce but, il est important de diversifier la clientèle des magasins de seconde main d'économie sociale par des actions de communication visant à améliorer l’image de marque des magasins de ceux-ci et à valoriser l'achat de seconde main par tous les types de publics.

    Dans ce cadre, le Gouvernement entend :
    - inciter, dans le futur Plan wallon des déchets, à la généralisation de collectes « préservantes » d'encombrants, que ce soit via les parcs de recyclage ou les collectes à domicile, ceci afin d'augmenter le gisement collecté et donc d'augmenter le potentiel à traiter en ressourcerie (avec les emplois y associés) et à vendre à destination d'un public moins valorisé ;
    - rédiger, à l’attention des CPAS, une brochure de sensibilisation au recours aux magasins de seconde main. Cette brochure, facile d'utilisation, expliquera les avantages d'utiliser les produits de seconde main. Elle présentera les différents types d'opérateurs : économie sociale (membres de Ressources), secteur privé, secteur caritatif (Saint Vincent de Paul, etc.) et leurs caractéristiques générales. Il s'agit de sensibiliser les CPAS aux achats de seconde main et de leur fournir une information générale ;
    - soutenir les magasins de seconde main dans la diffusion d’une information de proximité ;
    - inciter les CPAS à développer des partenariats avec des magasins de seconde main ;
    - promouvoir les achats de seconde main pour les biens d’équipement (ordinateurs et vélos essentiellement) auprès d’organismes attribuant des microcrédits, en sensibilisant et incitant des organismes bancaires à la démarche, à l’instar de ce que fait déjà le Crédal.

    Le Ministre-président n'a pas souhaité nous spécifier le budget alloué à chaque mesure du Plan de lutte contre la pauvreté. Dès lors, Monsieur le Ministre peut-il me préciser quels sont le budget alloué à cette mesure, l'état d'avancement et l'échéance de sa mise en place ?
  • Réponse du 08/03/2017
    • de DI ANTONIO Carlo

    Le Plan wallon de Lutte contre la Pauvreté prévoit de favoriser l’achat de produits de seconde main dans les magasins d’économie sociale. Cette action se décline en 5 objectifs opérationnels dont la réalisation est au maximum mise en œuvre dans le cadre des outils, budgets et subventions existants pour des raisons de cohérence et d’efficacité des politiques :
    1) Inciter, dans le futur Plan wallon des déchets, à la généralisation de collectes « préservantes » d'encombrants, que ce soit via les parcs de recyclage ou les collectes à domicile, ceci afin d'augmenter le gisement collecté et donc d'augmenter le potentiel à traiter en ressourcerie (avec les emplois y associés) et à vendre à destination d'un public moins valorisé.
    Cet objectif est aujourd’hui atteint dans la version prise d’acte du PWD-R, Cahier 2 Prévention. On peut y lire : (1) promouvoir la collecte préservant des biens sans utiliser les camions compacteurs qui ne laissent aucune chance de réutilisation ; (2) étudier la possibilité, à travers des projets-pilotes, que les ménages déposent leurs encombrants réutilisables de manière continue dans les recyparcs ou à d’autres endroits à proximité des recyparcs.

    2) Rédiger, à l’attention des CPAS, une brochure de sensibilisation au recours aux magasins de seconde main. Cette brochure, facile d'utilisation, expliquera les avantages d'utiliser les produits de seconde main. Elle présentera les différents types d'opérateurs : économie sociale (membres de Ressources), secteur privé, secteur caritatif (Saint Vincent de Paul, etc.) et leurs caractéristiques générales. Il s'agit de sensibiliser les CPAS aux achats de seconde main et de leur fournir une information générale.

    3) La détermination du type d’outil de promotion pertinent est en cours d’évaluation avec l’ASBL Ressources agissant dans le cadre de sa convention-cadre de subsidiation 2016-2018, et de quelques CPAS. Soutenir les magasins de seconde main dans la diffusion d’une information de proximité 

    Cet objectif est aujourd’hui partiellement atteint, d’une part par l’enrichissement du site régional « moinsdedechets.wallonie.be » avec un contenu d’information de proximité sur la réutilisation. La page web inclut un référencement d’acteurs par code postal, à ce stade encore statique, permettant à tout utilisateur de retrouver rapidement les acteurs de réutilisation proches de chez lui, et un lien vers l’outil cartographique de la Fondation Repairs Café. Dans le cadre de sa subvention-cadre, l’ASBL Ressources poursuit de son côté un travail de géolocalisation des magasins de seconde main de son réseau. Les actions se poursuivent afin de rendre globalement l’information plus accessible et plus conviviale pour les utilisateurs tant publics que privés.

    4) Inciter les CPAS à développer des partenariats avec des magasins de seconde main ;
    Le lancement d’un appel à projets visant des partenariats entre des magasins de seconde main et les CPAS est à l’étude.

    5) Promouvoir les achats de seconde main pour les biens d’équipement (ordinateurs et vélos essentiellement) auprès d’organismes attribuant des micro-crédits, en sensibilisant et incitant des organismes bancaires à la démarche, à l’instar de ce que fait déjà le Crédal.

    S’agissant d’assurer la promotion de la seconde main auprès d’acteurs relais, les moyens d’actions ne diffèrent pas de l’objectif 2, sans préjudice des actions spécifiques éventuelles dont la pertinence serait établie dans une deuxième phase.