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La progression du transport fluvial et son impact sur l'économie

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 567 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 16/02/2017
    • de STOFFELS Edmund
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Par rapport à 2015, une hausse de 1,1% du tonnage total transporté sur le réseau fluvial wallon a été constatée, soit 39,47 millions de tonnes transportées.

    80.000 EVP, c'est le nombre de conteneurs transportés depuis les terminaux wallons, cela représente une hausse de 33 %. La contribution de la nouvelle écluse de Lanaye à cette hausse est évidente. En effet, la croissance du trafic en Wallonie est surtout constatée sur le canal Albert (+ 10,4%).

    Les marchandises transportées via le réseau wallon sont principalement: des minéraux et matériaux (16,9 millions de tonnes), des produits agricoles (4,29 millions de tonnes) et des produits pétroliers (4,24 millions de tonnes).

    Autant les chiffres sont encourageants en ce qui concerne le transport fluvial, autant il est intéressant de savoir ce que cela signifie au niveau de l'emploi et du développement économique (développement des entreprises servies par le réseau fluvial). De même que de connaître les montants investis par la Région wallonne pour réconforter le transport par voie fluvial.

    Y a-t-il un retour sur investissement favorable à la Région ? Qu'en est-il en termes d'emploi dans le secteur ?
  • Réponse du 23/02/2017
    • de PREVOT Maxime

    En 2015, trois grandes infrastructures fluviales très attendues par le secteur ont été inaugurées (Lanaye, Ivoz-Ramet et Trilogiport), totalisant un investissement de plus de 250 millions d’euros.

    Toutes les études socio-économiques menées dans le cadre de ces projets démontrent que leurs retombées sont largement positives, tant sur le plan socio-économique qu’environnemental. Ces mêmes études démontraient également que, à l’opposé, le non-investissement conduirait à une dégradation rapide de la situation.

    Cependant, d’une part, il n’y a évidemment aucun effet mathématique immédiat et il faut bien souvent des années pour permettre à de tels investissements de valoriser pleinement leur potentiel.

    La hausse constatée du tonnage transporté est incontestablement due à l’attractivité des infrastructures fluviales grâce à ces investissements, raison pour laquelle j’ai souhaité renforcer ces investissements en les proposant au Gouvernement wallon qui les a approuvés. Cela concerne tant le Plan Infrastructures 2016-2019 qui comprend 75 millions pour les voies navigables, que le programme dit RTE-T pour le projet « Seine Escaut Est » qui représente un investissement global de 150 millions, soutenu par l’Europe. Ces montants viennent s’ajouter aux budgets classiques des voies navigables.

    Et les progressions que relèvent l'honorable membre - 1.1 % de plus entre 2015 et 2016- sont d’autant plus remarquables que la crise économique qui a touché la Wallonie, notamment la sidérurgie, a eu tendance à tirer les tonnages transportés vers le bas.

    Le recul identifié en termes de trafic ces 2-3 années est en effet essentiellement lié à la quasi-disparition du trafic des combustibles solides, eux-mêmes liés à la sidérurgie. Ce trafic particulier est condamné. Cette baisse de trafic n’est pas « gênante » outre mesure puisqu’il s’agit là de marchandises à faible valeur ajoutée. Au contraire, le trafic fluvial wallon a tendance à se diversifier de plus en plus, en captant un trafic à plus haute valeur ajoutée (produits agricoles, conteneurs, palettes…).

    Les investissements supplémentaires qui seront consentis au travers du Plan Infrastructures 2016-2019 et du programme Seine Escaut vont d’ailleurs permettre d’accroître cette diversification en améliorant notamment les conditions de navigabilité et, plus globalement, de développer le potentiel d’attractivité du territoire wallon, et de créer des conditions favorables à l’investissement sur ce même territoire.

    Au-delà des tonnages et des produits transportés sur le voies navigables wallonnes, en ce qui concerne les effets chiffrés précis sur l’économie wallonne, je renvoie vers mon collègue en charge de l’Économie, le Ministre Jean-Claude Marcourt.