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La suppression des feux de signalisation

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 573 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 20/02/2017
    • de KILIC Serdar
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    La Wallonie compte de nombreux feux considérés comme inutiles et leur suppression a déjà commencé.

    En effet, les carrefours à problèmes, possédant des feux, sont principalement remplacés par des ronds-points.

    Cependant, ceux-ci semblent être les intersections les plus dangereuses et où les accidents les plus graves ont tendance à se produire. Effectivement, les premières victimes à déplorer sont les cyclistes et les motocyclistes qui se font généralement happer par les véhicules, et ce, plus facilement que dans les carrefours traditionnels.

    Les ronds-points sont-ils plus accidentogènes que les feux rouges ? Quels sont les pourcentages d'accidents recensés dans les carrefours giratoires et ceux qui surviennent aux feux rouges ?

    Que faudrait-il privilégier en Wallonie lorsqu'il semble que les accidents les plus meurtriers seraient dus aux ronds-points ? Concernant les endroits en Wallonie qui ont déjà subi cette modification, les pourcentages d'accidents ont-ils augmenté de manière significative ?
  • Réponse du 07/03/2017
    • de PREVOT Maxime

    Chaque type de carrefour a ses avantages et inconvénients. Il est donc vain de vouloir opposer les ronds-points, les carrefours à feux et les carrefours francs (priorité de droite ou céder le passage).

    En présence d'un carrefour à plus de 4 branches ou pour un carrefour de deux routes principales en rase campagne, le choix s'orientera naturellement vers un giratoire. Par contre, en ville, le choix s'orientera plus souvent vers une régulation par feux tricolores si l'on veut donner une priorité aux transports en commun à ce carrefour, par exemple. La définition des objectifs d'aménagements du carrefour et leur hiérarchisation ainsi que la prise en compte des contraintes éventuelles permet de déterminer le type de carrefour le plus approprié au site et à ses particularités.
     
    Mon administration effectue depuis une quinzaine d'années au moins une évaluation des aménagements routiers, dont les carrefours à feux et giratoires (ronds-points). L'objectif est naturellement d'améliorer les règles de bonnes pratiques de conception des aménagements routiers.
    L'évaluation des aménagements et l'élaboration des bonnes pratiques se font en interne, mais aussi en consultant nos collègues européens.

    De cette évaluation, il ressort qu'en rase campagne, la fréquence d'accidents des carrefours à feux est quasiment deux fois plus élevée que celle des giratoires. Ces différences significatives entre carrefours à feux et giratoires sont également observées en France, en Norvège et d'autres pays.
    En milieu urbain, les feux ont une fréquence d'accidents nettement plus proche des carrefours giratoires.
     
    La sécurité est le point fort des ronds-points, et ce, pour tous les types d'usagers, y compris, les piétons, les cyclistes et les motards.

    À titre indicatif, depuis 1992, soit durant pratiquement ces 24 dernières années, on comptabilise un seul accident mortel de cyclistes en giratoire alors que l'on a comptabilisé malheureusement plus de 260 décès de cyclistes pour cette même période en Wallonie.