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Le projet de stockage d'énergie à la Plate Taille

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 583 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 21/02/2017
    • de TROTTA Graziana
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Propriété de la Région wallonne, la centrale hydroélectrique de pompage-turbinage du barrage de la Plate Taille aux lacs de l'Eau d'Heure à Cerfontaine est la deuxième plus importante installation de stockage d'énergie en Belgique (capacité totale de 140 MW, soit l’équivalent de 60 éoliennes), après la centrale de Coo (capacité maximale est de 1 164 MW).

    Suite à un appel d'offres de la SOFICO, la centrale du barrage de la Plate Taille est aujourd'hui exploitée par Lampiris, et son atout majeur est de permettre de pallier à l’imprévisibilité de la production d’énergie éolienne et solaire.

    D'après des informations parues dans la presse, un projet est actuellement sur la table de la Région wallonne dans le but d'y augmenter la capacité de stockage de l'énergie.

    Monsieur le Ministre peut-il fournir des détails sur ce projet ? En quoi consiste-t-il précisément ? S'agit-il d'agrandir le bassin inférieur et d'ajouter des turbines supplémentaires ?

    Selon le projet envisagé, quel serait l'impact sur la capacité de stockage ? Y aurait-il des conséquences environnementales et paysagères et, si oui, de quel ordre ?

    Des discussions avec le cabinet de la ministre fédérale en charge de l’Énergie sont-elles en cours relativement à ce projet ? Quelle est la position du Gouvernement wallon ?
  • Réponse du 13/03/2017
    • de PREVOT Maxime

    La concession actuelle avec la société LAMPIRIS se termine le 28 février 2018. L’exploitation de la centrale sera bien entendu poursuivie, dans la continuité de la concession actuelle, par le lancement d’une nouvelle concession via marché public et donc appel à la concurrence. À ce stade, la formule d’exploitation qui sera proposée aux candidats est toujours en cours d’étude. Parmi les options analysées, l’impact d’une réduction de la puissance utile est étudié, dans une logique de réduction des coûts d’utilisation du réseau.

    Par ailleurs, aucun projet d’augmentation de capacité de stockage par agrandissement du bassin inférieur n’a été initié, ni par le concédant SOFICO, ni par les services techniques du Service public de Wallonie.

    Un ajout de machines (turbines/pompes) sur un ouvrage comme le barrage de la Plate Taille se heurte immanquablement à des modifications substantielles du génie civil de l’ouvrage existant, ce qui engendre des coûts très importants. En outre, ajouter des machines permettrait d’augmenter la puissance, mais remplirait d’autant plus vite le bassin inférieur, ce qui n’est dès lors pas un avantage.

    Dans la mesure où aucun projet d’extension n’est actuellement sur la table du Gouvernement, aucune discussion n’a pu avoir lieu avec la Ministre fédérale de l’Énergie.