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Les néonicotinoïdes et la lutte intégrée contre les pesticides

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 526 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 21/02/2017
    • de MORREALE Christie
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l’Environnement, de l’Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports et du Bien-être animal

    Lors des auditions sollicitées par les différents groupes politiques afin de faire la lumière sur le dossier complexe des néonicotinoïdes, plusieurs intervenants ont mis l’accent sur l’incompatibilité du traitement des semences de betteraves et les principes de l’IPM.

    Dans sa contribution écrite, la Cellule autonome d’avis en développement durable insiste sur cet aspect, en s’interrogeant sur la pertinence que de placer ces molécules dans le programme wallon de réduction des pesticides.

    Monsieur le Ministre me confirmait que le Gouvernement wallon a adopté en première lecture la deuxième version du PWRP le 24 novembre dernier et confirmait son ambition de réduction des risques et des effets de l’utilisation des pesticides sur la santé humaine et l’environnement.

    Un point important de ce programme concerne évidemment le principe de la lutte intégrée, son élaboration, la mise en œuvre de la lutte intégrée contre les ennemis des cultures et de méthodes ou de techniques de substitution en vue de réduire la dépendance à l’égard de l’utilisation des pesticides. Monsieur le Ministre estime-t-il, comme la majorité des intervenants présents jeudi 2 février, que la technique d’enrobage des semences est contraire aux principes de l’IPM ?

    Nous savons que cette technique reste, en comparaison avec les techniques de pulvérisation et à l’heure actuelle, la pratique la moins polluante et la plus efficace. À mes yeux, elle ne devrait pourtant pas être encouragée et nous devrions fournir à nos agriculteurs d’autres solutions, plus respectueuses de l’environnement et de la santé humaine. Quelle est l'analyse de Monsieur le Ministre en la matière ? Dès lors, quelles sont ses ambitions en la matière ?
  • Réponse du 13/03/2017
    • de DI ANTONIO Carlo

    À défaut d’une décision européenne ou fédérale concernant l’agrément des substances actives de la famille des néonicotinoïdes et des produits en contenant, la priorité est d’interdire l’usage de tels produits par tout utilisateur non formé aux risques encourus.
    Vu l’impact possible pour la santé mis en évidence dans l’avis du Conseil Supérieur de la Santé, le principe de précaution doit s’appliquer. Une instruction a été donnée en ce sens à l’administration pour préparer un arrêté d’interdiction de manière à protéger ce public non formé.

    Pour les utilisateurs professionnels et notamment pour les agriculteurs et la culture de betteraves, il est urgent de trouver des alternatives acceptables du point de vue environnemental et du point de vue économique.

    En ce qui ce concerne la lutte intégrée, le Gouvernement wallon a adopté un arrêté en novembre dernier sur proposition du Ministre de l’Agriculture, compétent en la matière.

    Indépendamment de la question quasi idéologique du respect ou non des principes de la lutte intégrée, un fait est certain : les néonicotinoïdes ne sont pas une solution d’avenir pour l’agriculture et la recherche d’alternatives doit constituer l’une des priorités des recherches agronomiques financées par la Wallonie.