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L’énergie consommée par l’industrie de l’eau en Wallonie

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 141 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 21/02/2017
    • de DOCK Magali
    • à LACROIX Christophe, Ministre du Budget, de la Fonction publique, de la Simplification administrative et de l'Energie

    Pour atteindre une consommation la plus efficiente possible, le Danemark a travaillé, depuis les années 70, tant sur la consommation, l’extraction, la distribution, mais aussi le transport des eaux usées et leur traitement. La production d’énergie peut en effet être très gourmande en eau.

    Selon l’AIE, 4 % de l’électricité mondiale est consommée par l’industrie de l’eau et ce chiffre devrait doubler d’ici 2040. L’eau est principalement utilisée pour refroidir les centrales thermales et nucléaires, mais aussi dans la fabrication de biocarburants et le nettoyage des panneaux solaires dans les centrales photovoltaïques. Pourtant, le Danemark a réussi à abaisser ce pourcentage à 1,8 % grâce à une organisation et des innovations adaptées.

    Un rapport de novembre 2016 de l’AIE montre bien également le lien entre l’accès à l’eau et le réchauffement climatique. On peut constater aujourd’hui que des pays comme le Danemark ou l’Allemagne n’ont que 6 % de pertes d’eau. En 2014, en Wallonie, on constatait 25 % de pertes d’eau. Alors que nos ressources hydriques sont conséquentes, il serait extrêmement dommageable de ne pas profiter au maximum de cet avantage.

    Quel est le pourcentage actuel de pertes d’eau en Wallonie  ? Quelles mesures sont-elles prises pour réduire celui-ci  ? Quel pourcentage de l’énergie ponctionne le secteur de l’eau en Wallonie  ? Quelles mesures sont-elles prises pour réduire ce pourcentage  ? Quelles sont les points fondamentaux de la position wallonne quant à la révision de la directive-cadre sur l’eau en 2019 ?
  • Réponse du 15/03/2017
    • de LACROIX Christophe

    Pour le premier point, le secteur de l’eau a sollicité mon prédécesseur en charge de l’énergie pour la création d’un accord de branche entre le Gouvernement et leurs secteurs à l’instar des 14 accords de branche en cours avec les secteurs industriels. Malheureusement, le statut juridique des entreprises du secteur de l’eau est incompatible avec le mécanisme général des accords de branche.

    Les bilans énergétiques wallons ne permettent pas d’identifier la consommation propre du secteur de l’eau, mais il est évident que l’amélioration de l’efficacité énergétique des acteurs de l’eau leur permettra d’augmenter leur compétitivité. Par ailleurs, les grandes entreprises sont aujourd’hui soumises à l’obligation de réaliser des audits énergétiques. Ces audits ont pour vocation de mettre en évidence les améliorations possibles en efficacité énergétique et d’analyser l’opportunité d’investir dans des sources d’énergie renouvelable.

    Enfin, plusieurs de ces entreprises disposent déjà de contrats de gestion dans lesquels figure un volet énergétique et climatique. L'honorable membre a certainement eu l’occasion de le lire comme moi dans la presse ces derniers jours, la Société wallonne des eaux, proactive dans ce domaine, souhaite réduire de 15 % ses consommations énergétiques et de 6 % son empreinte carbone à l’horizon 2022.

    Pour les autres aspects de la question, je l'invite à interroger mon collègue en charge de la politique de l'eau, le Ministre Carlo Di Antonio.