/

Les vols de nuit

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 290 (2016-2017) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 21/02/2017
    • de STOFFELS Edmund
    • à COLLIN René, Ministre de l’Agriculture, de la Nature, de la Ruralité, du Tourisme et des Aéroports, délégué à la Représentation à la Grande Région

    Direction et syndicats de l’aéroport liégeois ont signé un courrier commun, adressé au Premier ministre Charles Michel, dans lequel ils proposent de développer les opérations cargo nocturnes, sources de nuisances sonores à Bruxelles, plutôt à Liege Airport.

    Suite au courrier au Premier ministre, Monsieur le Ministre a-t-il contacté, soit par la direction et les syndicats, soit par l’autorité fédérale ? Est-il impliqué dans les discussions qui se préparent ?

    «Nous invitons les autorités fédérales et régionales à se saisir de réelles opportunités que présente Liège Airport dans le cas d’une solution aux problèmes de bruits liés aux activités de l’aéroport de Zaventem», écrivent les signataires, qui rappellent que l’aéroport liégeois est déjà ouvert sept jours sur sept et 24 h/24 et que Liège est dotée d’un «plan bruit» unique en Europe qui permet de minimiser les nuisances pour les riverains de l’aéroport.

    Quelle est l'analyse de Monsieur le Ministre de la question ?

    Est-il d’accord sur le fait que le plan bruit peut suffire pour donner une réponse correcte à l’ensemble des questions qui posent problème à Bruxelles ? Peut-on espérer sortir de cette façon la politique aéroportuaire des disputes entre les communautés linguistiques du pays ?

    Appelant à cesser «le chantage à l’emploi utilisé par Brussels Airport», les signataires renvoient à l’exemple de l’aéroport de Francfort qui connaît une forte croissance malgré la fermeture de nuit.

    Monsieur le Ministre a-t-il étudié le modèle de Francfort ? Peut-on le transposer tel quel en Wallonie ? Un transfert d’emplois de Bruxelles vers la Wallonie est réaliste ?
  • Réponse du 08/03/2017
    • de COLLIN René

    Dans le contexte du dossier du survol de Bruxelles, Liège-Airport a rappelé dans un récent courrier cosigné avec les responsables syndicaux liégeois et adressé au Premier Ministre que l’aéroport liégeois est une alternative aux problèmes de bruit liés aux activités de l’aéroport de Zaventem.

    Dans son courrier, l’aéroport de Liège se réfère à l’aéroport de Francfort où une décision de justice confirmée au printemps 2012 a interdit les vols de nuit réclamée par les riverains en raison des nuisances sonores.

    L’aéroport de Francfort a, malgré cela, ouvert une quatrième piste. Malgré la fermeture de nuit, le tonnage transporté à Francfort est passé de 1.950.000 tonnes en 2012 à 2.150.000 tonnes en 2016. Pour les passagers, il y en avait 56 millions en 2012 pour 61 millions en 2016.

    Dans le cadre du Comité de concertation du 20 février dernier, j’ai mis l’accent sur l’importance pour le pays des enjeux économiques, du respect de la sécurité et de la qualité de vie des populations concernées.

    J’estime qu’il est temps que le Fédéral prenne ses responsabilités, que ce soit en termes de dessin des routes, de mesures d’accompagnement, de la mise en place d’une autorité indépendante et d’un fond d’isolation.

    J’ai indiqué que le développement des aéroports belges peut se faire de façon complémentaire entre les aéroports du pays.

    Le système de gestion du bruit aéroportuaire mis en place par la Wallonie intègre non seulement l’activité aéroportuaire actuelle, mais permet également de prendre en compte l’accroissement de celle-ci à moyen et long termes. Les zones du PEB (plan d’exposition au bruit), sur la base desquelles les aides sont accordées aux riverains, sont d’ailleurs vérifiées tous les 3 ans et, le cas échéant, adaptées à une éventuelle hausse de l’activité, sans pouvoir cependant dépasser les limites du PDLT (plan de développement à long terme).

    Ces mesures ont permis la pacification des relations avec les populations riveraines, ainsi que le développement harmonieux de l’aéroport de Liège, qui peut offrir aux compagnies aériennes désireuses de le fréquenter, des conditions d’exploitation optimales et sécures.