/

Le Plan de prévention santé à l'horizon 2030

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 598 (2016-2017) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 22/02/2017
    • de TROTTA Graziana
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Le jeudi 16 février, Monsieur le Ministre a présenté au gouvernement une note-cadre relative aux enjeux majeurs du Plan de prévention santé à l'horizon 2030 qu'il va mettre en œuvre et destiné à « accroître la santé, la qualité de vie et le bien-être de toutes les Wallonnes et de tous les Wallons ».

    Cette note-cadre présente la méthodologie mise en place pour l'élaboration du Plan, et identifie cinq axes stratégiques thématiques qui seront déclinés à travers 11 objectifs transversaux sur base d'une concertation avec de nombreux acteurs. Monsieur le Ministre annonce dès lors pouvoir présenter au gouvernement d'ici la fin de l'année les mesures concrètes qui seront mises en œuvre pour répondre à ces onze objectifs.

    Compte tenu de l'importance de ce Plan, de par les enjeux sanitaires qui se posent dans notre Région et parfois avec plus ou moins d'acuité selon certaines zones géographiques ou pour certains publics, Monsieur le Ministre peut-il m'apporter des éléments de réponse eu égard aux questions suivantes :

    - le contexte épidémiologique de la Wallonie ayant été dressé dans le cadre de la préparation du Plan, peut-il m'indiquer quels sont les objectifs chiffrés explicites liés à ce dernier; quels sont les résultats tangibles, les changements quantifiables fixés;
    - quel est le budget global dégagé pour l'implémentation du Plan; quelle est l'estimation du coût de sa mise en œuvre;
    - logiquement, le Plan va inclure les actions et les mesures déjà déployées actuellement. L'axe alimentation et activité physique est, par exemple, déjà opérationnalisé, tandis que les mesures concrètes relatives aux autres axes seront proposées d'ici la fin de l'année comme l'a indiqué Monsieur le Ministre. Cela signifie-t-il qu'il n'y aura pas de nouvelles mesures, de nouveaux moyens et de nouveaux objectifs sur les enjeux de l'alimentation saine et de l'activité physique ?

    En réponse à une question d'actualité que je lui posais en juin 2016, Monsieur le Ministre me précisait que les questions liées à la promotion et à la prévention de la santé pour ce qui concerne la période scolaire demeurent de la compétence de la Fédération Wallonie-Bruxelles, et que cela devait s'entendre jusque, y compris, la fin des études, donc au-delà de 18 ans.

    Comme je l'ai déjà souligné à plusieurs reprises, notre capital santé se construit dès le plus jeune âge. Par conséquent, une politique de promotion et de prévention santé ne peut se concevoir qu'en associant pleinement, et dès le début de l'élaboration du Plan, les acteurs de l'enfance, de la jeunesse et de l'enseignement. Comment ceux-ci sont-ils associés au Plan ?

    Monsieur le Ministre craignait « qu'à part l'ONE et la médecine scolaire, il n'y ait plus guère d'opérateurs qui, au niveau de la Fédération, soient amenés à traiter des politiques de prévention sur cette tranche 18-25 ans, en ce compris dans le milieu scolaire académique », précisant qu'une réflexion méritait d'être poursuivie à cet égard.

    Considérant la transversalité du Plan et les nécessaires concertations avec les autres entités qu'il impose, peut-il m'indiquer si cette question a fait l'objet d'une réflexion approfondie avec le Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles afin d'améliorer la promotion et la prévention santé à l'égard des 18-25 ans ?
  • Réponse du 13/03/2017
    • de PREVOT Maxime

    La première partie se fonde sur l’analyse du contexte institutionnel et épidémiologique en Wallonie. Celle-ci permet de définir les priorités de santé publique ou des objectifs stratégiques thématiques, de manière objective et cohérente. Parallèlement, différents objectifs stratégiques transversaux y sont développés tels que « Promouvoir la santé dans toutes les politiques », « Adapter les stratégies pour faire face aux inégalités sociales de santé », « Favoriser l’accessibilité et veiller à une bonne couverture territoriale », « Veiller à l’efficience des actions et instaurer la culture d’évaluation dans chaque programme », etc. C’est cette partie qui a été présentée au Gouvernement wallon du 16 février 2017.

    Les travaux de la deuxième partie de ce Plan, qui sera consacrée à l’opérationnalisation des priorités avec les acteurs de terrain, seront réalisés tout au long de l’année 2017. Cette deuxième partie permettra de dégager les objectifs chiffrés, leur budgétisation et leur mise en œuvre concrète. Dès lors, différents groupes de travail composés des acteurs de terrain et d’experts dans le domaine de santé vont être organisés.

    Concernant l’axe alimentation, activité physique et lutte contre la sédentarité, le travail a déjà commencé, mais les mesures concrètes de cet axe seront présentées en même temps que le développement des autres thématiques de santé prioritaires afin de disposer d’un plan global et cohérent.

    Comme j’ai déjà pu l’évoquer à plusieurs reprises, des concertations régulières ont lieu avec les différents Ministres ayant des compétences en lien avec la prévention et la promotion de la santé, notamment avec la Ministre Alda GREOLI, la Ministre Marie-Martine SCHYNS et la Ministre Cécile JODOGNE. L’objectif de ces concertations est de prendre des mesures cohérentes en cette matière, tenant compte de la répartition des compétences. Lors du développement de l’axe alimentation, activité physique et lutte contre la sédentarité, un Groupe de travail spécifique relatif à l’enseignement a été mis en place et a impliqué tant les acteurs de terrain que les Administrations concernées par l’enseignement. Les mesures qui se dégagent de ce Groupe de travail feront l’objet d’une validation par la ministre compétente.

    Enfin, je rappelle que les Régions sont compétentes pour l’ensemble de la promotion et de l’éducation à la santé sauf ce qui est spécifiquement réservé à la Communauté française. Dans les faits, il existe des intersections dont il faut faire des atouts pour optimaliser l’efficacité des actions dans le but d’améliorer l’état de santé des populations.

    Dès lors, pour cette population des 18/25 ans, des contacts ont été pris avec le Ministre Jean-Claude MARCOURT, compétent en matière d’enseignement supérieur notamment pour développer l’axe alimentation, activité physique, lutte contre la sédentarité.

    Le travail de développement des autres objectifs thématiques de santé prioritaires sera réalisé selon la même philosophie.