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Le manque de conseillers au sein du FOREm et les conséquences pour les communes rurales

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 172 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 22/02/2017
    • de POULIN Christine
    • à TILLIEUX Eliane, Ministre de l'Emploi et de la Formation

    Dans un entretien au journal Le Soir du 11 février, Marie-Kristine Vanbockestal, administratrice générale du Forem, faisait état d'une pénurie de conseillers dans le cadre de l'accompagnement individualisé des demandeurs d'emploi. Elle a évoqué diverses raisons pour justifier cette difficulté et plusieurs pistes ont été suggérées pour y remédier.

    Interpellée à ce sujet en séance plénière le 15 février, Madame la Ministre a déclaré qu'il est prévu dans le nouveau contrat de gestion du Forem de revoir les modalités d'accompagnement des différents publics et que cela comprend les possibilités d'utilisation des nouveaux modes de communication.

    Si l'intervention à distance est envisagée, elle doit l'être dans le cadre d'une réelle stratégie numérique d'accompagnement et pas en tant que palliatif au manque de possibilité d'accompagnement sur le terrain.

    J'aimerais dès lors, connaître le point de vue de Madame la Ministre sur cette situation problématique à l'égard du suivi de nos demandeurs d'emplois, particulièrement en ce qui concerne les territoires ruraux où ces demandeurs sont confrontés à de nombreuses difficultés, notamment de mobilité et d'accessibilité au numérique. L'accompagnement à distance, a priori facilitateur, ne risque-t-il pas d'accroître la fracture numérique et l'isolement des demandeurs d'emploi en milieu rural ?
  • Réponse du 15/03/2017
    • de TILLIEUX Eliane

    Le nouveau contrat de gestion qui a été approuvé par le Gouvernement wallon le 16 février dernier et signé le 7 mars, reprend comme orientation majeure du contrat : la mise en place d’un accompagnement différencié en fonction des besoins propres des différents types de publics pris en charge. Cette mise en place permettra d’ajuster les modalités et l’intensité de l’accompagnement aux besoins des différents publics et de remédier à la pénurie de conseillers en axant l’accompagnement en face à face sur les publics qui en ont le plus besoin.

    Dans le cadre de la définition de l’approche segmentée de l’accompagnement, la systématisation d’un service en face à face sera revue. Pour réaliser l’opérationnalisation de l’accompagnement spécifique, le FOREm développera davantage les services qu’il offre à distance, notamment par le biais des développements technologiques requis et il mobilisera les canaux d’interaction les plus adaptés en fonction des profils des publics.

    Plusieurs travaux sont en cours au sein du FOREm pour adapter l’accompagnement à distance déjà déployé pour les jeunes titulaires, au minimum du CESS ou d’un titre équivalent.

    Actuellement, en effet, l’accompagnement à distance des demandeurs d’emploi est déjà expérimenté auprès des jeunes demandeurs d’emploi disposant d’un diplôme de l’enseignement supérieur, car il s’agit d’un public « connecté » et autonome. L’expérimentation est toujours en cours.

    Elle doit permettre d’examiner les limites de ce type d’accompagnement ainsi que les conditions de succès de cette formule.

    Quoi qu’il en soit, un accompagnement à distance ne sera offert qu’à ceux/celles qui sont en mesure de tirer profit de ce type d’accompagnement.

    En vue d’améliorer la qualité des services offerts tout comme celle du travail des conseillers référents du FOREm, des investissements et des développements importants en termes d’outils de travail sont actuellement en cours de développement. À cet effet, la priorité du contrat de gestion en matière de développements technologiques est placée sur le dossier unique du demandeur d’emploi. L’opérationnalisation du dossier unique est prévue pour décembre 2017.

    Le dossier unique du demandeur d’emploi devra permettre d’intégrer les informations fournies directement par le demandeur d’emploi ainsi que par les tiers intervenant dans son parcours afin de disposer de l’ensemble des données liées aux actions entreprises et à la carrière professionnelle du bénéficiaire.

    Dans le cadre du développement du dossier unique du demandeur d’emploi, le nouveau contrat de gestion prévoit que le FOREm devra veiller à réduire la fracture numérique en facilitant l’accès au numérique tant par les formations que par la mise à disposition des infrastructures et d’un accompagnement ad hoc.

    Le renforcement de l’offre de services en formation PMTIC dans le cadre, notamment, du Plan de lutte contre la Pauvreté et l’implémentation des TIC dans les pratiques pédagogiques des CISP, tel que prévu dans le PM4.0, contribuent également à réduire la fracture numérique liée tant à l’équipement qu’à l’usage des TIC.

    La numérisation de la société fait enfin l’objet d’une veille continue du FOREm, car les évolutions qui en découlent constituent autant d’opportunités d’offrir des moyens nouveaux pour entrer en contact et échanger des données avec les citoyens. À cet égard, les données récoltées par l’Agence du numérique (ex-AWT/digitalwallonia) constituent des informations précieuses.