La collaboration entre le FOREm et les équipes mobiles dans le secteur de la santé mentale
- Session : 2016-2017
- Année : 2017
- N° : 177 (2016-2017) 1
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Question écrite du 23/02/2017
- de ONKELINX Alain
- à TILLIEUX Eliane, Ministre de l'Emploi et de la Formation
Une réforme conséquente a été mise en place visant à soigner les patients souffrant d'une maladie mentale chez eux. Cela permet de bénéficier de soins tout en restant dans un environnement familier.
Cette réforme a reçu une évaluation positive, le nombre de patients en réseaux pour soins mobiles a augmenté de façon notable et les équipes semblent efficaces.
Une bonne collaboration existe et continue à se développer entre réseaux et médecins généralistes, mais il y a également d'autres partenaires. En effet, ce type de soins permet une « resocialisation » rapide des patients souffrant de problèmes psychiatriques dont des questions telles que le logement et le travail sont des éléments clés. Ainsi, il semble qu'une collaboration existe entre le Forem et les équipes mobiles pour aider les patients à trouver un travail adapté.
Madame la Ministre peut-elle revenir plus en détail sur la collaboration qui existe entre le Forem et les équipes mobiles en santé mentale ? De quelle manière s'organise-t-elle ?
Réponse du 12/04/2017
- de TILLIEUX Eliane
Depuis plusieurs années, le « Projet 107 », inhérent à la réforme des soins en santé mentale, permet notamment de soigner des personnes dans la Communauté et au plus près de leur lieu de vie.
L’offre de soins s’est élargie et diversifiée ; l’hôpital n’étant plus une réponse exclusive.
Ce projet repose sur une approche globale et intégrée des personnes souffrant de troubles psychiques. Des réseaux composés de différents partenaires se sont développés, afin d’assurer une prise en charge coordonnée des personnes, tout en veillant à rendre l’usager acteur de son parcours de rétablissement.
Ce travail en réseau s’effectue dans le respect des limites professionnelles de chaque partenaire, du secret professionnel et de la protection de la vie privée. Il se décline en plusieurs axes dont un (la « fonction 3 ») vise particulièrement la réhabilitation et la réinsertion socioprofessionnelle. C’est au niveau de cet axe ou de cette fonction que le FOREm participe activement au projet.
Parmi les partenaires et selon les sous-régions, des organismes complémentaires tels que CPAS, maisons médicales, services de santé mentale, services d’insertion sociale, agences immobilières sociales, habitations protégées, Aviq, … s’impliquent autour et avec les bénéficiaires, en fonction de leurs besoins.
Dans les régions où le projet est implanté (le projet « 107 » n’est pas développé à Nivelles ni en Province de Luxembourg et se met en place à Charleroi), le FOREm, et plus particulièrement les assistants sociaux, y participent. De manière plus occasionnelle, d’autres agents du FOREm intègrent également le réseau. C’est ainsi que des collaborations se sont renforcées entre les professionnels de la santé mentale et les agents du FOREm, au profit des bénéficiaires. Il arrive désormais au FOREm de solliciter les professionnels impliqués dans le réseau. En effet, des agents du FOREm, à titre d’exemple, peuvent faire appel aux équipes mobiles qui se déplacent à domicile en cas de situations de crise ou pour assurer le suivi de la prise en charge pluridisciplinaire et ainsi la continuité des soins apportés à la personne. Dans le cadre de l’accompagnement individualisé des demandeurs d’emploi, les assistants sociaux du FOREm peuvent compter sur le soutien des équipes mobiles lorsque l’état de santé de la personne se dégrade et que celle-ci ne parvient plus à gérer seule sa situation. En accord avec le demandeur d’emploi, une collaboration s’instaure, afin de personnaliser l’accompagnement et de garantir un soutien concret dans la réalisation des démarches d’insertion.
En plus des sollicitations individuelles basées sur des situations cliniques, la collaboration entre les divers partenaires prend d’autres formes : séances d’informations thématiques (par exemple sur le double diagnostic, la réhabilitation professionnelle psychiatrique, …), colloques, intervisions, partage d’outils et de bonnes pratiques, etc.
La plus-value de la participation du FOREm à ce projet est double, car elle concerne le bénéficiaire, mais aussi les professionnels issus des différents secteurs qui ont appris à se connaître et qui se mobilisent, de manière organisée, autour et pour l’usager.