L'investissement des particuliers dans l'énergie solaire

• Session : 2016-2017
• Année : 2017
• N° : 150 (2016-2017) 1

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• Question écrite du 01/03/2017

  • de STOFFELS Edmund
  • à LACROIX Christophe, Ministre du Budget, de la Fonction publique, de la Simplification administrative et de l'Energie
  
  Après deux années d’extrême prudence, les ménages belges réinvestissent dans le solaire. Quelque 170 MWc (mégawatts crête) de capacité ont été ajoutés en 2016, selon l’Apere,
  
  « Le mégawatt crête est l’indicateur de puissance valable pour les installations solaires. Il vaut pour des conditions d’ensoleillement maximum. Ce niveau est supérieur aux 100 MWc seulement installés en 2015 et autant en 2014. À l’époque, les investisseurs avaient été refroidis par les changements apportés par les Régions dans leurs systèmes de subsidiation. Pour rappel, à l’origine, leurs aides se sont révélées trop généreuses et impayables. Au total, le parc photovoltaïque atteint une puissance cumulée de 3.423 MWc. » (Trends/Tendances).
  
  Comparé à l’objectif de produire 8 TWh/an sur base de renouvelable, et ce d’ici 2020, les 3.500 MWc ne permettent que de tendre vers un résultat qu’on atteindra au rythme actuel peut-être dans un demi-siècle.
  
  Vu la mort pratiquement annoncée de la cogénération à base de biomasse (une centrale d’environ 200 MWc), on doit vraiment s’inquiéter si on y arrive encore, d’ici trois à quatre années, à respecter nos engagements vis-à-vis de l’UE.
  
  Quelle est la stratégie de Monsieur le Ministre pour sortir de cette impasse ?

• Réponse du 23/03/2017

  • de LACROIX Christophe
  
  Selon les dernières statistiques, on assiste à une relance généralisée du marché photovoltaïque belge, l’année 2016 étant caractérisée par une croissance de 70 % de la filière photovoltaïque par rapport à 2015 (portée par les petites installations en Flandre et les grandes en Wallonie et à Bruxelles). Fin 2016, la puissance photovoltaïque totale est estimée à 916 MWc en Wallonie à 56 MWc en Région de Bruxelles-Capitale, à 2 451 MWc en Flandre. Le parc photovoltaïque belge s’élève donc à 3 423 Mwc.
  
  Le solaire photovoltaïque wallon contribue donc à l’objectif de production d’énergie électrique renouvelable wallon à concurrence de 916 MWc ou 870 GWh.
  
  L’objectif en matière de production électrique renouvelable, défini par le Gouvernement wallon est de 5 554 GWh en 2020 et de 9 180 GWh en 2030. Le chiffre cité de 8.000 GWh en 2020, pressenti au début de la décennie, a donc été revu à la baisse.
  
  Ces dernières données concernent toute la production électrique d’origine renouvelable, donc pas uniquement le photovoltaïque.
  
  Fin 2015, la production électrique d’origine renouvelable en Wallonie était de 3.737 GWh, d’après la CWaPE. Ces données suivent la trajectoire prévue pour atteindre nos objectifs, définie dans l’arrêté du Gouvernement wallon du 30 novembre 2006 tel que modifié.
  
  Actuellement, aucun élément n'indique à ce stade que le développement du marché photovoltaïque des installations inférieures à 10kWc s'écarte de la trajectoire de la filière photovoltaïque prévue par le Gouvernement wallon.
  
  Par ailleurs, la nouvelle centrale biomasse ne sera pas comptabilisée dans les objectifs 2020 étant donné que sa mise en service est prévue au plus tôt le 1er janvier 2022.
  
  Vu, le développement favorable des installations photovoltaïques - grands systèmes, les quotas certificats verts engagés par le GW et la communication positive que nous allons mettre en place pour les petits systèmes, nous pouvons considérer que les objectifs de production renouvelables fixés par la COP 21 seront atteints en Wallonie en ce qui concerne le photovoltaïque. Toutes filières confondues, la réservation de l’enveloppe des certificats verts a été de 41 % en 2015 et de 78 % en 2016.
  
  Mon Administration travaille actuellement à la définition du volet wallon du « Plan énergie – climat 2030 » qui devrait être remis par la Belgique à l’Union européenne pour le 1er janvier 2018 et qui définira les grands axes de la stratégie wallonne en matière d’efficacité énergétique, de production renouvelable et de flexibilité à l’horizon 2030 dans une perspective de décarbonisation quasi compète de nos économies en 2050.