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Le premier rapport de contrôle de disponibilité des chômeurs en Wallonie publié par le FOREm

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 188 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 01/03/2017
    • de STOFFELS Edmund
    • à TILLIEUX Eliane, Ministre de l'Emploi et de la Formation

    Le Forem a publié son premier rapport de Contrôle de disponibilité des chômeurs en Wallonie. En Région wallonne, les trois procédures d'évaluation utilisées sont jugées efficaces. Le Forem veut mieux articuler l'accompagnement et le contrôle.

    Le jeune demandeur d'emploi doit faire preuve d'une démarche active de recherche d'emploi, afin que celui-ci puisse bénéficier d'allocations d'insertion.

    Les demandeurs sont convoqués neuf mois après leur inscription pour une première évaluation de leur dossier. En cas de réponse négative, le demandeur reçoit un avertissement - il lui faudra deux évaluations positives pour l'annuler.

    Même si le jeune fait preuve de démarches positives pour rechercher un emploi, quelle est sa chance d’en décrocher un – notamment dans les poches du chômage ?

    Combien de lettres doit-il envoyer en postulant l’emploi avant que son attitude soit jugée comme positive ? Quid si le jeune décourage parce qu’après de très nombreux courriers il n’a pas reçu une seule réponse, même pas un accusé de réception ? Cela existe-t-il ou cela n’existe-t-il pas ?

    Combien de jeunes ont pu participer aux modules de requalification visant à ce que le jeune, disposant d’une qualification non recherchée sur le marché de l’emploi, soit préparé pour un des métiers en pénurie ?

    Est-il envisageable que le jeune puisse continuer à bénéficier de ses allocations s’il s’engage dans une formation en alternance – souvent la meilleure voie pour s’en sortir ? Y a-t-il moyen de négocier des accords de branche en matière de formation en alternance – question d’aider les jeunes à mettre un pied dans la porte de l’entreprise ?
  • Réponse du 01/06/2017
    • de TILLIEUX Eliane

    Le contrôle de la disponibilité active porte sur l’évaluation des efforts de recherche d’emploi des jeunes en stage d’insertion et des allocataires.

    En ce qui concerne les jeunes en stage d’insertion qui ont eu une évaluation négative (18,64 %), parmi les 12.415 évaluations négatives, 54 % l’ont été par défaut de présentation du demandeur d’emploi, sans justification, aux convocations transmises par plis simples et recommandés. Les autres évaluations négatives l’ont été suite à un entretien où le demandeur d’emploi a fait preuve d’efforts insuffisants. En effet, l’évaluation porte sur toute la période allant de l’inscription jusqu’à la date de l’entretien. Et il est demandé aux personnes concernées d’effectuer des démarches régulières tout au long de ce parcours, faute de quoi l’évaluation est négative.

    Il est important de souligner que s’il est demandé aux demandeurs d’emploi d’apporter leurs preuves de recherche d’emploi, le déclaratif est aussi pris en compte, les évaluateurs étant conscients que toute candidature envoyée à un employeur n’est pas forcément suivie d’une réponse. Par ailleurs, les démarches attendues du jeune tiennent compte de sa situation personnelle, de ses éventuels freins à l’emploi, de ses qualifications, de ses chances de réinsertion, des possibilités offertes par le marché de l’emploi. L’évaluation n’est donc pas mécanique avec le comptage d’un nombre de recherches, mais personnalisée.
    En ce qui concerne l’insertion des jeunes, le FOREm a publié, en août 2016, une analyse sur l’insertion des jeunes sortis des études en 2015. Il en est ressorti que le taux moyen d’insertion à l’emploi après six mois était en hausse, pour la troisième année consécutive : 56,9 % en 2015 contre 54,4 % en 2014 et 53,4 % en 2013. Plus d’un jeune sur cinq a connu un premier mouvement vers le marché de l’emploi via l’intérim. L’intérim reste une porte d’entrée privilégiée pour les jeunes vers le marché du travail.

    Quatre secteurs semblent être particulièrement porteurs pour le public jeune : il s’agit du commerce, de l’hébergement et la restauration, des activités spécialisées, scientifiques et techniques et des activités de service administratif et de soutien (qui reprennent notamment l’activité des agences d’intérim). D’autres secteurs comme la construction, l’administration, l’industrie manufacturière, l’enseignement ainsi que la santé et l’action sociale représentent également un potentiel d’emploi pour les jeunes. Par ailleurs, l’agriculture, la sylviculture et la pêche (travail saisonnier), l’information et la communication ainsi que les arts, spectacles et activités récréatives sont des secteurs où les jeunes semblent s’insérer plus que n’importe quelle autre classe d’âge, mais dans un volume toutefois trop réduit pour être considéré comme secteurs porteurs.

    Sans surprise, les études qui ont le meilleur taux d’insertion sont, dans l’ordre : le bac (75 %), la formation en alternance (61 %) et le master (59 %). Une analyse plus détaillée des filières montre que la filière technique complémentaire (7e année) présente un taux d’insertion et une durée d’occupation proches de ceux de l’apprentissage. De même, à l’intérieur de la catégorie des bacheliers, les jeunes qui ont terminé des études supérieures de type court ont des résultats d’insertion plus favorables que les personnes ayant entamé des études supérieures de type long et qui ont arrêté après trois ans.

    En ce qui concerne enfin la formation en alternance, la réglementation chômage la définit comme un système de formation dans lequel l’apprenti suit des cours dans un établissement d’enseignement ou dans un institut de formation et acquiert des aptitudes professionnelles en milieu professionnel, et ce en alternance.
    Le jeune qui a terminé une formation en alternance avec succès bénéficie d’une diminution du stage d’insertion. La durée de la diminution ne dépend pas seulement du fait que la formation a été terminée avec succès, mais aussi de la durée même de cette formation. Cela signifie que, dans certains cas, le jeune peut immédiatement faire une demande d’allocations après une formation en alternance terminée avec succès.

    Si le jeune bénéficie déjà d‘allocations d’insertion ou de chômage, il peut obtenir une dispense pour reprendre une formation en alternance s’il est chômeur complet et s’il appartient à l’un des 2 groupes cibles suivants :
    * Il n’a pas de diplôme ou de certificat d’études du cycle secondaire supérieur et a bénéficié d’au moins 156 allocations (= 6 mois d’allocations) au cours des 2 années qui précèdent la date officielle du début de la formation en alternance.
    * Cette formation prépare à des professions pour lesquelles il existe une pénurie significative de main-d’œuvre et il a bénéficié d’au moins 78 allocations (= 3 mois d’allocations) au cours des 2 années qui précèdent la date officielle du début de la formation en alternance.

    Pendant le contrat d’apprentissage, il bénéficiera d’avantages financiers limités à l’indemnité à charge de l’employeur, fixée conformément à la réglementation applicable en matière de contrat d’apprentissage, remplacé depuis 2015 par le contrat d’alternance.