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Le manque d'investissements des pouvoirs publics belges dans les infrastructures de transport et d'énergie pointé par la Commission européenne

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 74 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 01/03/2017
    • de STOFFELS Edmund
    • à MAGNETTE Paul, Ministre-Président du Gouvernement wallon

    La Commission européenne demande aux pouvoirs publics belges d'investir dans les infrastructures de transport et d'énergie notamment. Tout en respectant les règles du pacte budgétaire. La Région wallonne est indirectement visée aussi.

    "Un faible niveau d'investissement public limite la croissance de la productivité", note la Commission. Cela nous concerne comme cela concerne les communes à propos desquelles nous exerçons un pouvoir de tutelle.

    Parmi les reproches faits à la Belgique, et donc à la Wallonie, la Commission souligne donc le manque d'investissements publics.

    L'augmentation des prix de l'électricité et des services, en partie influencée par des décisions administratives, a largement contribué à pousser l'inflation à un niveau structurellement plus élevé que dans les pays voisins. C’est moins de notre ressort.

    La Commission épingle aussi le manque d'avancées en matière de réglementation d'industries de réseau, de services, qui restent "protégés de la concurrence".

    La Commission continue de critiquer le système fiscal belge dans son ensemble: "Le grand nombre d'exemptions, de distorsions économiques et de mauvais incitants fiscaux créent des inefficacités et conduisent à des taux d'impôt légaux élevés."

    La fiscalité belge n'est par ailleurs pas assez "verte", répète la Commission. La Belgique manque "d'une vision à long terme en matière de politique climatique". En effet, la ministre fédérale a trop longtemps tardé à vraiment lancer le débat sur un vrai pacte énergétique. Nous voilà en retard et nous devrons travailler dans l’urgence. Y arriverons-nous ?

    La Belgique risque de manquer ses objectifs pour 2020 en matière de réduction de la pauvreté – et ce malgré les plans de cohésion sociale mis sur pied par la Région wallonne.

    L'exécutif européen souligne positivement la réforme de la loi de 1996 sur la compétitivité, qui a effacé le handicap salarial belge face à ses voisins. C'est le seul "progrès substantiel" enregistré. Oui, mais à quel prix !? Oublie-t-on le fait que la facture est payée par le consommateur ? Ce qui affaiblit la demande interne au grand regret des politiques économiques que nous pouvons mettre en place.

    La Commission retient aussi quelques avancées en matière de formation professionnelle et d'activation des chômeurs. L’UE considère donc les exclusions comme une avancée ?

    Relever l'âge légal de la pension et limiter les aides publiques aux prépensions "a encouragé les travailleurs les plus âgés à rester au travail ou à y retourner", note la Commission, sans trop se soucier de l’impact sur le taux d’emploi.

    À lire toutes ces belles recommandations, on se pose la question de savoir pour qui ils se prennent. La Belgique, et donc la Wallonie, est-elle un pays sous tutelle de l’UE ? Et quelles contradictions entre, d’une part, l’austérité que l’UE impose à ses membres et, d’autre part, un appel à l’investissement ?
  • Réponse du 22/03/2017
    • de MAGNETTE Paul

    J’invite l’honorable membre à interroger Monsieur Christophe Lacroix, Ministre du Budget, de la Fonction publique, de la Simplification administrative et de l’Energie et Monsieur Maxime Prévot, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine.