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La technique des "toits blancs"

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 558 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 01/03/2017
    • de POULIN Christine
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l’Environnement, de l’Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports et du Bien-être animal

    La technique des toits blancs et des peintures thermiques (“cool roofs” chez les Anglo-Saxons) n’est pas récente, mais elle est périodiquement mise en avant au gré des nouvelles offres disponibles sur le marché.

    Principalement destinée aux toits plats des surfaces industrielles et du secteur tertiaire, cette technique permettrait de réduire considérablement la facture énergétique.

    Monsieur le Ministre dispose-t-il de statistiques relatives à l’usage de cette technique en Wallonie ? Quel est son avis à son égard du point de vue urbanistique et du point de vue environnemental ? Pense-t-il qu’il s’agisse d’une technique intéressante à promouvoir en Wallonie ?
  • Réponse du 16/03/2017
    • de DI ANTONIO Carlo

    L’administration ne dispose d’aucune statistique relative à cette technique des toits blancs.
    D’un point de vue environnemental, je ne peux qu’encourager toute technique qui permette de réduire la facture énergétique.
    Ceci ne dispense pas de tenir compte d’autres aspects dont ceux liés à l’urbanisme et en particulier à l’impact paysager de ces techniques.
    Il est en effet indéniable que l’impact paysager d’une toiture de ton blanc peut s’avérer important. Une surface de ton très clair, si elle est visible du point de vue de l’observateur, sera très présente dans le paysage du fait de sa haute réflexion lumineuse et du contraste important avec les éléments composant le paysage où elle s’inscrit, éléments généralement de tons relativement peu contrastés et peu réfléchissants.

    S’il s’agit d’une toiture plate, elle peut ne pas être visible, dans ce cas cela ne pose pas de problème sur le plan visuel.

    Par contre, dans les cas où une telle toiture serait visible, par exemple en cas de relief prononcé, de paysage comportant des vues longues et ouvertes, des vues plongeantes, etc, la toiture blanche risque d’être perçue comme un élément perturbateur dans le paysage, d’autant plus s’il s’agit d’une toiture de grande surface.

    La possibilité d’autoriser la construction d’une toiture de ton blanc sera de toute façon à évaluer au cas par cas, selon les demandes de permis sollicitées et en fonction des prescriptions urbanistiques qui s’appliquent au bien considéré.

    Enfin, il faut rappeler que le changement de tonalité d’une toiture existante consiste en une « modification de l’aspect architectural » du bâtiment et est dès lors soumis à permis d’urbanisme.