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L'accessibilité du public précarisé aux dispositifs de médecine préventive

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 623 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 01/03/2017
    • de DAELE Matthieu
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Le Plan wallon de lutte contre la pauvreté prévoit diverses mesures pour aider les personnes précarisées à sortir ou ne pas basculer dans la pauvreté.

    Selon une enquête de 2014, une personne sur cinq en Wallonie a reporté ou renoncé à ses soins de santé en 2013 pour des raisons financières, alors qu'elle en aurait eu besoin. Le Gouvernement entend améliorer l’accès de tous aux structures de soins et, ce faisant, favoriser un meilleur état de santé des publics précaires, notamment en augmentant l'accessibilité des publics précaires aux dispositifs de médecine préventive.

    Le Gouvernement entend, dès lors :
    - développer des stratégies d’approche de ces publics cibles ;
    - amplifier les programmes qui permettent des dépistages gratuits et de qualité.

    Le Ministre-Président n'a pas souhaité nous spécifier le budget alloué à chaque mesure du Plan de lutte contre la pauvreté. Dès lors, Monsieur le Ministre peut-il me préciser quels sont le budget alloué à cette mesure, l'état d'avancement et l'échéance de sa mise en place ?
  • Réponse du 22/03/2017
    • de PREVOT Maxime

    Le Plan wallon de lutte contre la pauvreté prévoit diverses mesures pour aider les personnes précarisées à sortir ou ne pas basculer dans la pauvreté.

    Par ailleurs, un plan global de prévention et de promotion de la santé en Wallonie à l’Horizon 2030 est en cours d’exécution. La lutte contre les inégalités sociales de santé en constitue un axe stratégique transversal.

    En 2017 et comme en 2016, il est prévu que 1.290.000 euros soient alloués au Centre de référence pour l’organisation du dépistage gratuit du cancer du sein et du cancer colorectal. À cela s’ajoutent 73.000 euros alloués à l’ULG pour le programme Mammorias pour le développement du logiciel de collecte et de gestion des données du Programme de dépistage du cancer du sein.

    Selon les chiffres les plus récents de l’Association Inter-Mutualiste (AIM), le taux de couverture du dépistage du cancer du sein est de 55 % en Wallonie (48 % via le dépistage individuel en 2013 et 7 % via le programme organisé en 2015).

    Plusieurs rencontres entre le cabinet Prévot et les responsables du Centre de référence ont déjà eu lieu depuis le début du mandat. Il a été fréquemment question des difficultés pour sensibiliser la population cible et les professionnels de santé, tous concernés par la prévention, le dépistage et la prise en charge curative du cancer du sein. De plus, le Comité de pilotage de ce programme se réunira fin mars 2017 et est amené à poser une série de constats et de propositions d’améliorations afin d’augmenter le taux de participation, notamment des populations précarisées.

    Dans le cadre du Programme de dépistage du cancer colorectal, un test de recherche de sang occulte dans les selles (FOBT) est recommandé tous les deux ans pour la population asymptomatique et sans risque élevé de cancer colorectal entre 50 et 74 ans.

    Le taux de participation actuel (début 2017) varie entre 13 % et 18 % selon les Provinces wallonnes. À cette participation dans ce Programme de dépistage, il faut ajouter environ 20 % (source : données de facturation de l’Agence Intermutualiste) de la population qui est déjà suivie par coloscopie et par test FOBT analysé par des laboratoires indépendants. La participation à ce Programme de dépistage s’améliore donc lentement, mais reste insuffisante pour obtenir une réduction significative de la mortalité liée à ce cancer. Le Comité de pilotage de ce programme se réunira fin avril 2017 afin d’évaluer des nouvelles stratégies d’approche du public-cible et ce, afin d’améliorer l’efficience de ce programme.

    Par ailleurs, comme expliqué dans ma réponse à la question écrite n° 624, les CPAS jouent également un rôle essentiel d’information des publics les plus fragiles en matière de suivi médical et de sensibilisation aux programmes de dépistages gratuits des cancers.

    Enfin, l’AViQ a désigné une correspondante pour le plan wallon de lutte contre la pauvreté. Celle-ci est notamment chargée de faire le point sur l’avancement des travaux dans le cadre des 10 fiches d’actions concernant des compétences de l’AViQ. L’information ainsi collectée sert à alimenter le plan wallon de lutte contre la pauvreté.