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La promotion de la santé en Wallonie

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 633 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 06/03/2017
    • de PREVOT Patrick
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Monsieur le Ministre a récemment présenté au Gouvernement wallon un bilan de la santé des Wallons. Ce bilan doit prévoir des mesures concrètes qui s’inscriront dans le plan de prévention à l’horizon 2030.

    Selon la presse, cinq axes ont déjà été dégagés, mais sans que des mesures concrètes n’aient été présentées.

    Quels chiffres retient-il particulièrement de la santé des Wallons ?

    Quelles raisons sont avancées pour expliquer les résultats inférieurs aux autres Régions ?

    Sur quels axes va-t-il justement travailler ?

    Pour quand sont attendues ses propositions concrètes ?
    La presse annonce fin 2017. Le confirme-t-il ?
  • Réponse du 23/03/2017 | Annexe [PDF]
    • de PREVOT Maxime

    La 1re partie qui a été présentée au Gouvernement le 16 février dernier est le résultat d’une analyse de la situation en Wallonie, tant au niveau institutionnel qu’épidémiologique. Pour ce faire, nous avons d’ailleurs suivi la méthodologie prônée par l’OMS et elle a permis de définir les priorités de santé publique et donc les objectifs stratégiques thématiques de manière fondée, cohérente et objective. Avant de décliner les mesures concrètes dans la 2e partie, il était donc indispensable de réaliser cette analyse de l’état de santé de la population wallonne.

    J'invite l'honorable membre à consulter la première partie du Plan Prévention et Promotion de la santé qui décrit de manière approfondie les données épidémiologiques en Wallonie. En résumé :

    1.       L’espérance de vie à la naissance est moins bonne en Wallonie que dans les autres régions du pays (79 ans en 2015 contre 81 ans à Bruxelles et 82 ans en Flandre). Bien que l’espérance de vie n’ait fait qu’augmenter depuis le 19e siècle partout en Belgique, l’écart entre la Wallonie et le reste de la Belgique tend à augmenter légèrement depuis la fin des années 1990 et reflète les inégalités sociales de santé

    2.       Tant les taux bruts que les taux standardisés de mortalité sont plus élevés en Wallonie (taux standardisé chez les hommes en 2013 : 10,6 ‰ en Wallonie, 9.5 ‰ à Bruxelles, 8.6 ‰ en Flandre).

    3.       Les trois premières causes de décès en Wallonie sont, dans l’ordre, les maladies cardiovasculaires, les cancers et les maladies respiratoires. Toutefois, la part relative des décès par maladies cardiovasculaires a diminué d’un tiers en 25 ans tandis que celle des décès par cancer ou par maladie respiratoire a augmenté. Les causes de décès varient selon l’âge comme l’illustre le tableau en annexe.

    - Les décès dans la tranche d’âge des 1-14 ans sont principalement dus à des causes non naturelles (36 %) et à des tumeurs malignes (20 %). Parmi les causes non naturelles, près des trois quarts (72 %) sont des accidents (dont près de la moitié sont des accidents de la circulation).
    - Dans la tranche d’âge des 15-24 ans, 66 % des décès sont dus à des causes non naturelles dont la majorité due à des accidents de la circulation et un peu plus d’un quart dus à des suicides.
    - Chez les 25-44 ans, les causes non naturelles représentent 43 % des causes de décès (un quart sont dus à des accidents de la circulation et presque la moitié à des suicides). Les causes naturelles de décès principales sont les tumeurs malignes et les maladies de l’appareil circulatoire.
    - Chez les 45-64 ans, les principales causes de décès sont les tumeurs malignes (39 % des décès, dont un peu plus d’un tiers, sont des tumeurs de l’appareil respiratoire) et les maladies de l’appareil circulatoire. Les causes non naturelles représentent 10 % des décès (près de la moitié sont dus à un suicide).
    - Chez les 65-79 ans, les principales causes de décès sont également les tumeurs malignes et les maladies de l’appareil circulatoire. Viennent ensuite les maladies de l’appareil respiratoire.
    - Chez les personnes de 80 ans et plus, les principales causes de décès sont les maladies de l’appareil circulatoire, les tumeurs malignes et les maladies de l’appareil respiratoire. Les morts non naturelles représentent 5 % des décès (deux cinquième de ces décès accidentels sont dus à des chutes accidentelles et 5 % à des suicides).

    4.       En 2013, 19 % des décès sont survenus avant 65 ans (décès prématurés). C’est 26 % des décès chez les hommes et 13 % chez les femmes. Cette proportion baisse cependant depuis 25 ans et ceci plus chez les hommes que chez les femmes.

    5.       On note des taux plus élevés en Wallonie qu’en Flandre, notamment dans la mortalité prématurée cardiovasculaire, celle liée à la consommation excessive d’alcool, par cancer du poumon ou au diabète de type 2. Toutes ces affections sont modulées par les conditions de vie. En termes d’années de vie perdues (years of life lost - YLL), c’est-à-dire le nombre d’années d’espérance de vie perdues du fait d’un décès prématuré, les cardiopathies ischémiques, le cancer du poumon et les maladies cérébro-vasculaires occupent toujours les trois premières positions entre 1990 et 2013. Les décès liés aux accidents de la route ont diminué de 55 % en 23 ans, et ceci grâce aux diverses mesures de prévention : améliorations technologiques, des environnements, législation, mesures combinées à des actions visant à faire évoluer les mentalités et les comportements, et ce afin de favoriser le renforcement et l’application des mesures de sécurité. Les maladies infectieuses respiratoires et la maladie d’Alzheimer ont augmenté entre 1990 et 2013, celles-ci étant liées au vieillissement de la population.

    6.       L’enquête nationale de santé rapporte par ailleurs en 2013 que ¾ des répondants wallons s’estiment en bonne ou très bonne santé. Cette proportion diminue avec l’âge et est de 61 % (hommes) et 59 % (femmes) chez les personnes âgées de 65 ans et plus. Globalement, 1 personne sur 3 déclare souffrir d’une maladie chronique, 2 sur 3 après 65 ans. Le gradient social, basé sur le dernier diplôme obtenu, est énorme.

    7.       Par ailleurs, en 2014, le registre du cancer a enregistré en Wallonie 23 459 nouveaux diagnostics de cancer : 12 119 chez les hommes - et 11 340 chez les femmes. Sur base des chiffres de 2014, 36 % des hommes et 31 % des femmes souffriront d’un cancer avant d’atteindre l’âge de 75 ans. Le risque de cancer augmente généralement avec l’âge. Il touche principalement les personnes âgées de plus de 60 ans et les nouveaux cas les plus fréquemment diagnostiqués en Wallonie sont, dans l’ordre, chez les hommes, le cancer de la prostate, le cancer du poumon et le cancer colorectal et chez les femmes, le cancer du sein, du poumon et colorectal.

    8.       Le taux de dépistage des cancers du sein et du col de l’utérus dans les groupes cibles est relativement faible et n’évolue pas (rapport KCE 2015).
    -taux de dépistage du cancer du sein (50 à 69 ans) : 55,6 % (cible 75 %)
    -le taux de couverture du dépistage du cancer du sein via le programme organisé est trop faible pour être efficace
    -le taux de dépistage chez les femmes de 40 à 49 ans (en dehors du groupe cible) est trop élevé (45,6 %)
    -taux de dépistage du cancer du col de l’utérus : 56 %
    -taux de dépistage du cancer colorectal : faible, mais en progression (16,4 % en Wallonie).
    Par ailleurs, les personnes les plus défavorisées participent moins aux programmes de dépistage du cancer malgré la gratuité.

    9.     La survie à cinq ans des personnes ayant souffert d’un cancer a par contre fortement augmenté au cours des dernières années, ce qui signifie que pour bien des patients, le cancer est devenu une maladie chronique. Il reste de grosses disparités en fonction du type de cancer et de sa localisation.

    10.     En Belgique (2014), 1 adulte (entre 20 et 79 ans) sur 16 est atteint de diabète. Cependant, l'ISP estime que 1/3 des patients souffrant du diabète de type 2 en Belgique l'ignore. La prévalence serait donc en réalité plus élevée. En Wallonie (2013), 107 968 personnes sont soignées pour un diabète. Sur une population totale de 3.563.060 (1er janvier 2013), cela représente environ 3 % de la population.

    11.     En 2015 en Belgique, 1001 nouveaux cas de VIH ont été rapportés : si une diminution globale de 4.7 % est observée par rapport à l’année précédente, ce chiffre reste néanmoins élevé et correspond à 2,7 diagnostics de VIH par jour en moyenne. 14 % mentionnent un lieu de résidence en Wallonie. Entre 2013 et 2015, le nombre d’infections VIH diagnostiquées a diminué. En Wallonie, la diminution est de 15 %.

    12.     Une recrudescence des autres IST (infections sexuellement transmissibles) est observée de façon continue depuis 2002 en Belgique. La chlamydia est l’IST la plus fréquente en Wallonie. En Wallonie, le nombre de cas enregistrés est passé de 163 en 2002 à 946 en 2015. La gonorrhée présente également une tendance continue à la hausse depuis 2002. En Wallonie, le nombre de cas enregistrés est passé de 37 en 2002 à 162 en 2015. La syphilis a, elle aussi, connu une augmentation au cours de la même période (2002-2014). En Wallonie, on a ainsi enregistré 21 cas en 2002 contre 172 cas en 2014.

    13.     La tuberculose présente une tendance à la diminution en Belgique et reste une maladie à basse incidence. Néanmoins un risque de développement de formes multi résistantes persiste et nécessite de conserver un niveau de vigilance.

    14.     On observe depuis 2011 une forte augmentation du nombre de cas de coqueluche en Wallonie. Après un pic enregistré en 2014, une réduction du nombre de cas rapporté a été mise en évidence en 2016. Pour les trois premiers trimestres de l’année 2016, le nombre de cas déclarés est de nouveau à la hausse, avec 562 déclarations de cas de coqueluche pour la Wallonie, dont 38 déclarations concernaient des enfants de moins d’une année. La rougeole est présente chaque année en Wallonie : 3,6 cas par 100 000 habitants ont été notifiés en 2015. Le taux de vaccination (chez les + de 65 ans) de la grippe (influenza) atteint seulement 50 % en Wallonie et reste inférieur aux objectifs fixés par l’OMS (75 %). La politique de vaccination est par conséquent primordiale.

    15.     Selon l’enquête de santé par interview (2013), 35 % de la population wallonne éprouverait des difficultés psychologiques et 20 % souffrirait d’une pathologie sévère. Les femmes sont significativement plus nombreuses à éprouver des difficultés psychologiques, cette différence étant la plus forte pour la tranche d’âge 15-24 ans. Les populations les moins scolarisées sont également plus concernées.

    16.     En Wallonie, 13 % des hommes et 20 %, des femmes souffriraient d’un trouble dépressif (en 2008, respectivement 7 % et 13 %). (ISP, 2013) ; 9 % des hommes et 14 % des femmes manifestent des symptômes de troubles anxieux (9 % chez les diplômés du supérieur à 15 % dans le groupe des ménages les moins scolarisés). (ISP, 2013).

    17.     En Wallonie, 5,5 % des répondants à l’enquête nationale de santé par interview ont déclaré avoir fait une tentative de suicide au cours de leur vie et 0,3 % au cours de l’année passée. De plus, 5,1 % des répondants ont signalé avoir des idées suicidaires au cours de l’année 2012.

    18.     Selon l’enquête de santé de 2013, 7 % de la population belge déclare avoir été victime d’un accident ayant requis des soins médicaux dans les 12 mois qui ont précédé l’enquête. Dans 56 % des cas, les accidentés ont dû être admis à l’hôpital ou dans un autre établissement de soins. Ce pourcentage est plus élevé chez les personnes les moins instruites (78 %) que chez les personnes ayant bénéficié d’une éducation de l’enseignement supérieur (48 %).

    19.     Dans l’enquête de santé de 2013, une personne sur cinq (20 %) âgée de 65 ans et plus – voire une personne sur quatre (26 %) de 75 ans et plus – déclare être tombée au moins une fois dans l’année qui précède l’enquête. Environ une chute sur dix se traduit par une fracture de la hanche ou d’autres blessures graves qui conduisent souvent à un déclin fonctionnel, voire un décès. La récupération après une chute chez les personnes âgées dépend souvent de leur état préalable. La condition fonctionnelle avant la chute est donc un facteur déterminant de la condition fonctionnelle après la chute

    Le contexte épidémiologique et les indicateurs de santé en Wallonie sont effectivement moins favorables qu’en Flandre, sans pour autant qu’on puisse parler de « retard en matière de santé », car la santé est influencée par de multiples déterminants : les conditions socio-économiques, culturelles, environnementales, l’éducation, etc.
    Ces résultats ne sauraient donc être attribués ou réduits à la promotion de la santé, ni même à la politique de santé, c’est pourquoi, pour être efficace, le Plan prévention devra développer une approche intersectorielle de « health in all policies ».
    L’ambition est d’améliorer la santé en général des personnes en Wallonie, plutôt que de se focaliser sur les résultats de la Flandre et les cibles seront notamment fixées en fonction de recommandations internationales.
    Cependant, précisons d’emblée qu’il est très complexe de parvenir à corréler l’impact des politiques de prévention et encore plus de promotion de la santé avec l’évolution de l’état de santé de la population, en raison des multiples facteurs qui l’influencent, comme je viens de l’expliquer. Le Plan ne règlera pas les problèmes en deux coups de cuillère à pot, il s’agit d’un processus très long, c’est dans cette optique que le Plan est prévu pour se déployer jusqu’à l’horizon 2030.


    Concernant la question sur les axes de travail, j’ai retenu cinq axes d’actions prioritaires selon l’importance du problème de santé (incidence/prévalence), sa gravité (mortalité/morbidité) et les possibilités d’éviction ou de réduction par la prévention.

    * Promotion des modes de vie et des milieux de vie favorables à la santé : promotion d’une alimentation équilibrée, lutte contre la consommation excessive d’alcool et contre le tabagisme, promotion de l’activité physique et lutte contre la sédentarité.
    * Promotion d’une bonne santé mentale et du bien-être global : ceci comprend également la confiance, l’estime de soi et le développement des « life skills » (ou « compétences liées à la vie quotidienne »). Il s’agit de la promotion du bien-être et d’une bonne santé mentale, de la prévention de l’usage addictif d’alcool et d’autres substances psychoactives (cannabis, héroïne, psychotropes…) et de la prévention du suicide.
    * Prévention des maladies chroniques : prévention de maladies de l’appareil circulatoire, du diabète de type II et des maladies respiratoires, ainsi que la prévention des cancers.
    * Prévention des maladies infectieuses, y compris la politique de vaccination et les infections sexuellement transmissibles.
    * Prévention des traumatismes non intentionnels et la promotion de la sécurité.


    Par ailleurs, les mesures concrètes qui en résulteront seront proposées d’ici la fin de l’année 2017 au Gouvernement wallon et répondront à onze objectifs stratégiques transversaux applicables à l’ensemble de ces priorités de santé.

    * Promouvoir la santé dans toutes les politiques
    Le Plan s’intéresse principalement aux domaines pour lesquels la Wallonie dispose de leviers d’action. Pour les autres, des protocoles de collaboration devront être conclus avec les autres niveaux de pouvoir. De plus, le Gouvernement wallon souhaite mettre en place l'évaluation systématique des effets sur la santé (EIS) et suivre l’exemple de la Finlande où des évaluations intégrées incluant la santé sont requises dans toutes les propositions législatives.

    * Adapter les stratégies pour faire face aux inégalités sociales de santé
    À mesure que les pressions économiques s’accentuent et que les coûts des soins de santé augmentent, le risque d’exclusion s’accroit, laissant souvent de côté ceux dont les besoins sanitaires sont les plus grands. Il s’agit d’abord et avant tout de donner les mêmes chances à tous de développer et maintenir un bon état de santé et les capacités maximales à mener une vie de qualité satisfaisante.

    * Favoriser l’accessibilité et veiller à une bonne couverture territoriale
    Complémentairement à la lutte contre les inégalités sociales de santé, il importe également d’assurer une bonne couverture territoriale en matière de programmes de prévention et de promotion de la santé.

    * Veiller à l’efficience des actions et instaurer une culture d’évaluation continue
    Au vu du contexte budgétaire actuel et de la diversité d’acteurs en promotion de la santé, les ressources disponibles doivent être utilisées le plus efficacement possible. De plus, pour répondre aux besoins de la population, il faut proposer des interventions pertinentes qui ont fait preuve de leur efficacité. Par conséquent, en Wallonie, la gestion et l’analyse de données de santé doit se concrétiser dans un système intégré de collecte et de traitement de données sanitaires.

    * Intégrer les priorités de santé dans une approche selon le parcours de vie
    Il s’agit de mener des politiques cohérentes qui ciblent l’ensemble de la vie humaine, à tout âge et toutes les générations confondues, et ne se contentent pas de répondre aux besoins et maladies spécifiques à des stades de la vie définis avec précision.

    * Intégrer les priorités de santé dans une approche selon un continuum
    L’approche « parcours de soins » place la réflexion stratégique dans l’optique d’un continuum promotion de la santé/prévention des maladies/soins curatifs et réduction des risques/revalidation (accompagnement)/soins palliatifs, d’où faire en sorte qu’une population reçoive les bons soins par les bons professionnels dans les bonnes structures au bon moment, et au meilleur coût, en veillant à conserver l'ancrage de la personne dans son milieu de vie et en impliquant les proches dans les soins.

    * Renforcer l’action communautaire (bottom-up), promouvoir la participation citoyenne et l’empowerment
    Il importe que tous les acteurs participent : les citoyens, les professionnels (de la santé et des autres secteurs), les institutions (publiques et privées) ainsi que les pouvoirs publics. Au niveau individuel, cette compétence passe par la littéracie en santé : la possibilité de mobiliser ses ressources pour faire le meilleur usage possible des informations disponibles et du dialogue possible avec les professionnels. L’empowerment consiste à  rendre à chacun la capacité de contribuer aux décisions dans le champ de sa propre santé et dans celui de l’action communautaire.

    * Développer le travail en réseau et le partenariat intersectoriel
    L’intersectorialité favorise le décloisonnement, l’élargissement du cadre de référence, la mise en commun de ressources diversifiées, la coordination des actions menées au sein des différents secteurs ou encore la diffusion de messages cohérents (travail en réseau, partenariat intersectoriel et alliance entre services publics et monde associatif, concertation des différents niveaux de pouvoirs).

    * Créer des environnements favorables à la santé (milieux de vie)
    Il faut prendre en compte les soins, mais aussi un ensemble de déterminants sociaux qui contribuent tant à la prévention qu’à la restauration d’un bien-être. Les milieux de vie renvoient aux habitants, à leurs environnements quotidiens ainsi qu'aux dynamiques sociales dans lesquelles ils sont immergés.

    * Inscrire la promotion de la santé dans une perspective durable
    Il est possible de recadrer toutes les actions envisagées selon les trois piliers reconnus du développement durable (social/sociétal, économique et environnemental), ainsi que selon les différentes composantes du système de santé (principalement prévention/promotion, soins et accompagnement) dans une matrice qui permet de mettre de la cohérence dans les politiques de santé et de vérifier pour chaque intervention la prise en compte des différentes dimensions.

    * Promouvoir l’innovation au service de la santé
    Le domaine de la santé prône cette innovation qui, in fine, profitera à l’amélioration de la santé de la population wallonne. Ainsi, l’innovation peut être comprise comme étant une réponse nouvelle à une problématique ou à un besoin identifié en vue de l’amélioration de la santé de la population concernée. Aujourd’hui, un projet est pertinent par rapport aux enjeux actuels lorsqu’il ouvre également des perspectives pour le futur.