Les difficultés rencontrées par les chômeurs et les travailleurs précarisés

• Session : 2016-2017
• Année : 2017
• N° : 198 (2016-2017) 1

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• Question écrite du 06/03/2017

  • de GONZALEZ MOYANO Virginie
  • à TILLIEUX Eliane, Ministre de l'Emploi et de la Formation
  
  Le 7 février dernier, huit sans-emploi ou travailleurs précarisés de la région de La Louvière ont sorti une bande dessinée appelée « Bande de mandaïs » qu'ils ont réalisée avec l'aide d'un professionnel.
  
  Au travers cette BD, ces personnes fragilisées décrivent leurs combats et leur quotidien. On peut ainsi y découvrir des dessins inspirés de photos prises lors d'actions menées ou lors de formations. Il y a également des témoignages personnels et beaucoup d'humour. Ces personnes précarisées qui se définissent comme des "travailleurs sans-emploi" ont en fait participé à des ateliers organisés par le CEPRé (Centre d'Education Populaire Régional), une association d'éducation permanente proche de la FGTB. D'après le coordinateur du projet, l'objectif est de donner la parole aux chômeurs qui sont les oubliés de notre système. Le dessin est un bel outil qui permet à tout le monde de s'exprimer.
  
  L'autre objectif, c'est d'en faire un média qui va toucher les gens victimes de situations semblables. 300 exemplaires ont été imprimés et les éventuels bénéfices des ventes devraient servir à lancer de nouvelles impressions.
  
  Qu'inspire cette réalisation à Madame la Ministre ?
  
  Il s'agit, en tous les cas, d'un moyen d'expression pour ces personnes fragilisées d'exprimer ce qu'elles ressentent face à leur situation. Ces citoyens bénéficient-ils d'un accompagnement spécifique au sein de leurs démarches et statuts professionnels ?

• Réponse du 12/04/2017

  • de TILLIEUX Eliane
  
  L’initiative est intéressante, en effet. Elle offre un espace d’expression pour des publics fragilisés et en situation de précarité sur le marché de l’emploi.
  
  Les acteurs qui travaillent avec ces profils de publics sont amenés à déployer des méthodologies spécifiques alliant dimension individuelle et collective, accompagnement psychosocial et insertion socioprofessionnelle. Le secteur associatif s’est particulièrement développé sur ces approches complémentaires, tenant compte de la personne dans sa globalité, avec ses difficultés sociales, de santé, de logement, de mobilité, … qui constituent autant de freins dans une démarche d’insertion sur le marché de l’emploi. Ainsi, les méthodes de théâtre-action, de récit de vie, d’écriture, sont mobilisées par des opérateurs tels que les CISP, centres d’insertion socioprofessionnelle agréés.
  
  Ces centres de formation et d’insertion socioprofessionnelle, partenaires du FOREm dans le cadre de l’accompagnement individualisé et du dispositif de coopération pour l’insertion, s’inscrivent en amont du dispositif et s’adressent spécifiquement aux publics les plus fragilisés.