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Les nouveaux marchés pour les fruits wallons

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 334 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 07/03/2017
    • de PREVOT Patrick
    • à COLLIN René, Ministre de l’Agriculture, de la Nature, de la Ruralité, du Tourisme et des Aéroports, délégué à la Représentation à la Grande Région

    Le document autorisant l'importation de poires belges au Brésil a été officiellement publié la semaine dernière. Le marché potentiel est estimé à 25.000 tonnes par an, soit 7 % de la production belge. Une nouvelle encourageante puisque depuis l'embargo russe, les producteurs ont dû se tourner vers d'autres marchés. En effet, plus de 40 % de la production belge de poires conférence étaient auparavant exportés vers la Russie, soit environ 140.000 tonnes.

    La Belgique avait entrepris les démarches pour pouvoir exporter ses poires au Brésil en avril 2014. Les services de l'AFSCA se sont rendus sur place en juin de la même année pour discuter des conditions sanitaires requises pour ces exportations. Les poires devront être cultivées selon des règles très précises, négociées et décrites dans un plan de travail.

    L'exportation de poires belges vers l'Amérique du Sud devrait voir le jour à partir de la prochaine récolte.

    On se souviendra que, dans le cadre des mesures mises en oeuvre pour contrer les effets négatifs de l'embargo, l'AWEx avait été chargée d'une mission d'exploration de nouveaux marchés. Quel a été le rôle des services wallons dans la création de ce nouveau marché ? D'autres marchés sont-ils susceptibles, dans un avenir proche, de répondre favorablement à l'importation de poires belges ? Monsieur le Ministre peut-il nous en dire davantage ? Où en sont les négociations ?

    Peut-il également nous en dire davantage sur les règles précises, négociées et décrites dans le plan de travail concernant la culture des poires ?

    Quelle va être la place des fruiticulteurs wallons dans ce nouveau marché ?
  • Réponse du 09/03/2017
    • de COLLIN René

    Bien que je n’aie dans mes attributions ministérielles ni la recherche de marchés tiers pour les produits agricoles, ni leur promotion à l’étranger, je soutiens les démarches et je suis à l’écoute des besoins du secteur. Mon Cabinet était d’ailleurs présent lors de la Task force fruits qui s’est réunie le 24 janvier 2017.

    Démarcher un pays tiers pour y vendre nos produits constitue un processus de longue haleine. Les deux pays doivent s’entendre sur divers aspects, tels les aspects phytosanitaires, les contrôles y relatifs, les procédures et conditions de commercialisation. Dans certains cas, l’Union européenne (UE) est l’intermédiaire et représente plusieurs États membres.

    Ainsi, depuis août 2014, un accord pour l’exportation de pommes belges vers Israël a été conclu. La procédure a duré 21 mois.

    Je mets beaucoup d’espoir dans la conclusion d’un accord avec les États-Unis pour l’exportation de pommes et de poires dès cette année. Cependant, suite aux changements de gouvernement aux États-Unis, l’accord final est toujours en attente de signature par les USA. Ce n’est qu’une fois cet accord signé que le « Plan de travail opérationnel » pourra également être finalisé.

    Enfin, en ce qui concerne les exportations vers le Brésil de poires belges, la procédure a duré 34 mois depuis les premières démarches entreprises en avril 2014.
    Les exigences phytosanitaires pour l’importation de poires belges au Brésil contiennent 3 types d’exigences :
    - Une inspection visuelle afin de vérifier l’absence d’organismes nuisibles dans l’envoi ;
    - Pour certains organismes nuisibles, des analyses en laboratoire sont demandées, car l’inspection visuelle ne suffit pas ;
    - Pour 6 organismes nuisibles, il faut que les opérateurs impliqués dans l’exportation vers le Brésil mettent en œuvre le plan de travail approuvé par le Brésil et par l’Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (AFSCA).

    « L’association des coopératives horticoles belges » est chargée d’établir une procédure sectorielle sur base du plan de travail approuvé en français et en néerlandais, ainsi que de sa mise en œuvre au travers des criées qu’elle supervise. Tout producteur de poires désireux d’exporter vers le Brésil est donc invité à prendre contact avec l’association des coopératives horticoles belges, ou se rendre dans une de leurs criées afin d’avoir en détail les normes sanitaires et phytosanitaires à respecter.