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La suppression de lignes ferroviaires

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 636 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 06/03/2017
    • de STOFFELS Edmund
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Selon les informations de la Centrale générale des services publics cheminots (CGSP), le conseil d’administration d’Infrabel aurait décidé, lors de sa réunion du 20 février, d’appliquer de nouvelles mesures d’économie.

    Les propositions envisagées comporteraient notamment la suppression de plusieurs lignes de train, tandis que d’autres seraient restreintes à une circulation à voie unique.

    La CGSP redoute notamment des problèmes de ponctualité accrus “car des ralentissements seront imposés par manque d’entretien de l’infrastructure” .

    Elle craint également une diminution du confort et de la sécurité des voyageurs en raison notamment “du report des travaux nécessaires à la mise à niveau des quais.”

    Pour finir, ils craignent des pertes d’emplois parmi les cheminots.

    Près de 3.000 emplois ont déjà été supprimés depuis 2014 et le syndicat craint que la cure d’amaigrissement se poursuive.

    Si les propos de la CGSP doivent être confirmés, Monsieur le Ministre ne craint-il pas que la Région wallonne – qu’elle le veuille ou non – doive combler les vides créés par l’autorité fédérale ? Et que cela nous plaise ou pas, tôt ou tard, une série de trains vont devoir être remplacés par des bus. N’est-ce pas la méthode du chantage que le niveau fédéral pratique en la matière ?

    Monsieur le Ministre est-il donc au courant des trains qui vont être supprimés ? N’y a-t-il pas lieu d’évoquer la question en Comité interministériel, le cas échéant, de concert avec son collègue Prevot ?
  • Réponse du 13/03/2017
    • de PREVOT Maxime

    Le plan d’entreprise 2017-2020, que le conseil d’administration d’Infrabel a examiné lors de sa séance du 20 février dernier, traduit, en termes concrets, les conséquences des décisions budgétaires brutales prises, dès octobre 2014, par l’actuel Gouvernement fédéral.
     
    Ce plan d’entreprise précise que les investissements restent globalement insuffisants par rapport aux besoins effectifs du maintien de capacité. Le renouvellement de certaines infrastructures est reporté au-delà de 2020, ce qui signifie un vieillissement des composants concernés, clairement sous-optimal sur le plan économique et générant une dégradation progressive de la performance sur certaines lignes du réseau.
     
    La SNCB va devoir adapter son plan de transport à la réalité de l’infrastructure d’Infrabel. Les décisions qu’elle sera amenée à prendre ne sont pas connues pour l’heure.
     
    L’augmentation de l’offre annoncée dans certaines sous-régions du pays ne peut pas entraîner une diminution de l’offre dans d’autres sous-régions. J’ai déjà eu l’occasion de m’exprimer clairement à ce propos. L’allongement annoncé de certains temps de parcours ne peut pas déboucher sur un remplacement de certains trains par des bus.
     
    Dans les prochaines semaines, on peut l’espérer, le Fédéral réunira à nouveau le CEMM, car des sujets brûlants sont sur la table : achèvement du RER dans des délais raisonnables et préfinancement par la Région wallonne, achèvement des travaux sur l’axe 3 Bruxelles-Luxembourg, Plan pluriannuel d’investissement nouveau. Ces réunions du CEMM serviront aussi à traiter de la question du maintien de capacité ferroviaire en Wallonie.