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Le rapport TomTom concernant les embouteillages à Liège

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 566 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 06/03/2017
    • de STOFFELS Edmund
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l’Environnement, de l’Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports et du Bien-être animal

    Liège est désormais la troisième ville la plus embouteillée du pays si on en croit les derniers chiffres publiés par TomTom dans le cadre  de son rapport annuel.  En 2016, l’automobiliste liégeois a perdu en moyenne 97 heures dans les embouteillages. Les bouchons de Liège se portent, malheureusement, de mieux en mieux chaque année.

    La Cité ardente se classe sur la troisième marche du tristement célèbre podium des villes les plus embouteillées du pays. À l’échelle mondiale, Liège se place en 232e position.

    La situation empire chaque année : le mardi entre 8 et 9 h, le taux de congestion est ainsi de 40 %, le jeudi entre 17 et 18 h qui constitue le pire soir de la semaine, on avoisine alors les 51 % de temps de parcours supplémentaire…

    Les autoroutes (16 %) sont nettement moins embouteillées que les routes secondaires (29 %). Et ce, malgré les chantiers qui causent de nombreux ralentissements sur les autoroutes de la ceinture de Liège.

    A-t-on déjà calculé ce que les bouchons coûtent à l’économie wallonne ?

    Prenons une heure de travail, dont le coût s’élève entre 40 et 50 euros, avec en arrondi 100 h de perdues, cela fait par tête entre 4.000 et 5.000 euros par an – sans calculer les dégâts que les embouteillages causent en termes de nuisances environnementales ou de santé.

    On me dira que tous ces gens ne se rendent pas sur leur lieu de travail. Dira-t-on la même chose à propos des poids lourds qui avancent à une vitesse d’escargot pendant les heures de pointe ?

    N’y a-t-il pas moyen d’accélérer un peu les chantiers et les projets tels que le tram, question de décongestionner les routes ?

    Parcourant la ceinture de Liège tous les jours, on y perd suivant les moments entre une bonne heure et 30 minutes. Principal obstacle : le pont d’Herstal en chantier. Combien de temps cela durera-t-il encore ?
  • Réponse du 16/03/2017
    • de DI ANTONIO Carlo

    Les évaluations relatives au coût des embouteillages débouchent régulièrement sur des chiffres compris dans une fourchette entre 1 et 2 % du PIB établis à l’échelle de l’ensemble du pays, et non de la Wallonie.

    Le classement TomTom en ce qui concerne les petites villes européennes (< 700 000 habitants, soit 172 agglomérations classées) montre un indice de congestion de 23 % pour Liège, en augmentation de 2 points entre 2015 et 2016 ; tendance haussière assez limitée, malgré l’impact à long terme des travaux importants d’extension de capacité du viaduc autoroutier de Cheratte.

    La stratégie globale d’agglomération étudiée dans le Plan Urbain de Mobilité (PUM) repose sur une meilleure régulation routière, sur un rôle accru pour le train en agglomération, sur la réalisation du premier axe de tram et la rénovation globale du réseau TEC.

    Ces pistes vont pouvoir progressivement se concrétiser (accord d’Eurostat sur le tram et relance du dossier pour réalisation en 2022 ; examen complet d’axes de bus structurants complémentaires ; premiers services de trains S d’agglomération à partir de décembre 2017 dans le cadre du nouveau Plan de transport de la SNCB; fin prochaine des travaux autoroutiers à Herstal ; travaux entamés de réalisation d’un premier P+R à Vottem,…).

    Au centre de l’agglomération, la Ville de Liège a aussi développé des actions en faveur du vélo.

    Il va de soi que la mise en service en 2022 du premier axe de tram, et les améliorations fortes en projet sur les axes de bus structurants complémentaires vont avoir une incidence forte sur les flux dans la zone urbaine dense de l’agglomération liégeoise.

    En ce qui concerne le chantier d’élargissement du viaduc de Herstal, ce dossier relève du Ministre des Travaux publics.