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Les usagers faibles

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 653 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 08/03/2017
    • de DE BUE Valérie
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Les indicateurs d’accidents sont à la baisse dans notre pays et on peut s’en réjouir. Cependant, le nombre de tués a augmenté pour les cyclistes et le nombre de blessés également, principalement parmi les seniors.

    La situation s’améliore donc pour les automobilistes, mais pas pour les usagers faibles. Les chiffres sont moins alarmants en Wallonie que dans les autres régions, même s’il faut remettre les chiffres en perspectives avec le nombre d’usagers, les cyclistes notamment, moins nombreux dans notre région.

    Il y a un peu plus d’un an, on évoquait 6,7 millions d’euros d’investissement consacrés à la réalisation d’aménagements en faveur des usagers plus vulnérables. Cet investissement était prévu à destination de 40 villes et communes.

    Monsieur le Ministre peut-il me dire si les aménagements annoncés ont bien été réalisés ?

    A-t-on constaté un impact positif sur la sécurité routière là où ces aménagements ont été réalisés ?

    Que compte-t-il mettre en place pour lutter contre cette hausse du nombre d’accidents impliquant des usagers faibles ?

    Un nouvel appel à projets afin d’élargir le développement de solutions à destination des usagers faibles sera-t-il organisé ?
  • Réponse du 22/03/2017
    • de PREVOT Maxime

    Les très bonnes statistiques de sécurité routière annoncée par le récent baromètre de l’IBSR sont encourageantes, notamment pour les usagers faibles, même si j’entends renforcer encore les mesures prises en la matière.
     
    Concernant les investissements annoncés dans 40 villes et communes, s’agissant de subsides aux villes et communes en matière de mobilité, ils relèvent de mon collègue Ministre de la Mobilité. J'invite donc l'honorable membre à l’interroger sur l’évaluation de ceux-ci.
     
    Toutefois ces investissements s’inscrivent clairement dans une volonté du Gouvernement, traduite par le Plan Wallonie Cyclable 2.0, d’encourager le développement des modes doux - le vélo et la marche à pied - comme mode de transport à part entière.
     
    Pour ma part en tant que Ministre des Travaux publics, les investissements que je finance en matière de modes doux sont réalisés exclusivement sur les routes régionales ou sur des terrains pour lesquels la Wallonie jouit d’un droit réel, tel par exemple, les baux emphytéotiques avec la SNCB pour les anciennes lignes de chemin de fer aménagées en RAVeL.
     
    Ainsi en application de la DPR, mon administration, la DGO1 du SPW, prend systématiquement en compte les modes doux lors des projets de réalisation de voiries régionales. Les experts de la Direction des Modes Doux et de la Direction de la Sécurité des Infrastructures Routières sont associés au processus de gestion de projets routiers dits « GPS » en vigueur à la DGO1. Je rappelle qu’il existe également un « monsieur » ou une « madame » « vélo » dans chaque des 7 directions territoriales de la DGO1 chargé d’assurer une prise en compte systématique du vélo dans les aménagements routiers.  
     
    À mon initiative, les agents de la DGO1 concernés suivront cette année une formation de sensibilisation aux aménagements cyclables développée en collaboration avec le GRACQ - les cyclistes quotidiens. De même, des réunions régulières entre plusieurs directions territoriales des routes et le GRACQ sont prévues afin de renforcer le dialogue entre mes services et les cyclistes. L’objectif d’agir concrètement sur le terrain, parfois par de simples aménagements ponctuels, mais qui facilitent grandement la vie des cyclistes. Des efforts sont aussi encore à faire en matière d’entretien des pistes cyclables.
     
    Mais pour améliorer de manière globale la sécurité routière des modes doux, et diminuer ainsi le nombre d’accidents impliquant ceux-ci, d’autres actions que sur l’infrastructure sont entreprises.
     
    Ainsi, l’AWSR a mené l’année dernière différentes actions de sensibilisation à destination des cyclistes notamment sur la visibilité en soutenant la campagne du GRACQ « Parce qu’être une lumière ne suffit pas » via la fourniture de 1.000 kits éclairage et 400 paires de mitaines rétro réfléchissantes via l’association PRO VELO. Des dépliants et des capsules vidéo rappelant les règles principales du Code de la route ont également été diffusées. Cette année, l’AWSR poursuivra ses actions de sensibilisation dans le but d’inciter les cyclistes à respecter le code la route, d’attirer leur attention sur leur vulnérabilité dans le trafic ainsi que de les inciter à être davantage visibles.