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L’accélération des investissements en faveur des cyclistes

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 655 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 08/03/2017
    • de CRUCKE Jean-Luc
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    L’année 2016 aura permis de mettre l’accent sur le tourisme cycliste en Wallonie. Des efforts ont été faits, tant en terme de politique cyclable que d’infrastructures.
    Pourtant, il y a encore beaucoup de chemin à parcourir.

    Sur le plan des infrastructures, la Flandre vient de lancer les autoroutes pour cyclistes. Certes, sa géographie n’est pas celle de la Wallonie, mais ce choix est suffisamment révélateur de la culture à l’égard du vélo et de la volonté d’avancer – rapidement – en la matière, notamment dans les déplacements fonctionnels, par exemple vers l’emploi

    Cette approche utilitariste du vélo ne peut-elle vraiment pas présenter un intérêt pour la Wallonie et connaître une déclinaison adaptée à la réalité wallonne, notamment en guise d’essai ?

    En faveur de l’accessibilité aux zones d’emploi, comment peut-on interconnecter mieux l’infrastructure wallonne au réseau flamand, fut-il dit de grande vitesse ?

    Au niveau wallon, le RAVEL progresse lentement et les communes désireuses d’en développer un se voient rétorquer qu’il est de leur intérêt de commencer par financer un pré-RAVEL, préalable indispensable au RAVEL financé par la Wallonie.

    Le pré-RAVEL reste un RAVEL partiel insatisfaisant. Passer directement au RAVEL est souhaitable et accélérer la transition wallonne vers une Wallonie cycliste admis est plus que bienvenu.

    Comment la Wallonie peut-elle y parvenir ?
    Les communes peuvent-elles être un allié pour ce faire ? Si oui, comment ?

    Peut-on imaginer un cofinancement d’infrastructures, pour accélérer les investissements cyclistes et notamment l’extension du réseau RAVEL sans passer par la case pré-RAVEL et ce, pour autant que les communes adossent leur action (et son financement) à celle du SPW  ?
  • Réponse du 22/03/2017
    • de PREVOT Maxime

    Les très bonnes statistiques de sécurité routière annoncée par le récent baromètre de l’IBSR sont encourageantes, notamment pour les usagers faibles, même si j’entends renforcer encore les mesures prises en la matière.
     
    La transposition en Wallonie du concept flamand des autoroutes pour cyclistes mérite réflexion. Néanmoins, il concerne non seulement des enjeux en termes d’infrastructure, mais aussi d’aménagement du territoire et de mobilité. Aussi j’ai proposé lors de la dernière Task force vélo que ce dossier soit repris par mon collègue en charge de l’aménagement du territoire et de la mobilité.

    En matière de zones d’emploi, le nouveau Décret concernant les zones d’activités économiques prévoit aussi la subsidiation des aménagements destinés aux modes doux lors de la réalisation ou le réaménagement de ZAE. Ma volonté est de renforcer l’accès multimodal des zones d’emploi notamment pour les cyclistes.
     
    Le réseau RAVeL, dont le succès n’est plus à démontrer, constitue déjà une colonne vertébrale du déplacement vélo en Wallonie.

    Aussi, je rappelle que dans le cadre de Mon Plan RAVeL, présenté en 2015 à l’occasion des 20 ans du RAVeL, j’ai augmenté significativement les budgets, portant ceux-ci de 5.5 à 8 millions d’euros annuellement pour la période 2016-2019 soit 32 millions pour la législature. Mon « plan RAVeL » a pour ambition de compléter le réseau en comblant les chaînons manquants, notamment sur les itinéraires longue distance européen et d’intérêt régional d’une part, et d’améliorer la qualité du réseau existant afin de le rendre accessible à tous les usagers d’autre part, également pour un usage quotidien « utilitaire », de trajet domicile-école ou domicile — travail.
     
    Le réseau RAVeL se développe donc de plus en plus et de façon rapide et visible !
     
    En ce qui concerne le « Pré-RAVeL », pour mémoire, le principe est que, sans attendre les crédits directs de la DGO1 pour aménager une ancienne ligne de chemin de fer en RAVeL, les communes puissent déjà avancer et aménager l’assiette de la ligne pour la rendre accessible aux usagers lents suivant leur volonté et leurs moyens.
     
    Dans ce cadre du Pré-RAVeL, la Wallonie prend déjà en charge le cout de la location de la ligne auprès de la SNCB, la rénovation, parfois très onéreuse, des ouvrages d’art, et l’aménagement des traversées des routes régionales. Pour le reste, ce sont les communes qui ont la main sur les aménagements qu’elles réalisent. Nous sommes donc déjà bien là en présence d’un partenariat entre la Région et les communes.
     
    Enfin dans ce contexte de Pré-RAVeL, les communes peuvent solliciter par ailleurs des subsides régionaux en matière de crédits d’impulsion de mobilité, de développement rural ou de plan d’investissement communaux. Ces cofinancements peuvent ainsi permettre d’aboutir parfois à des projets où la qualité de l’aménagement réalisé correspond au standard d’un RAVeL et répondant tout à fait aux attentes des cyclistes.