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Les dernières annonces dans le dossier RER

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 662 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 08/03/2017
    • de SALVI Véronique
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Lors de notre dernière séance de commission, Monsieur le Ministre nous faisait part des nombreuses inconnues continuant d’entourer le dossier du RER.

    Aux questions sur les moyens budgétaires et le montage financier, il convenait d’ajouter celles sur le calendrier de reprise des travaux, avec notamment les questions de permis d’urbanisme en particulier en Flandre, et, surtout, l’absence totale d’information en provenance du fédéral, ainsi qu'il l’a souligné la cellule stratégique du Comité d’investissement ne s’est plus réunie depuis plus d’un an !

    Visiblement plus disert sur les plateaux télévisés et radios que dans les réunions, le Ministre Bellot vient de réaffirmer que, sans attendre la fin des travaux, dès 2022, on notera au passage l’avancée d’un an par rapport à la date précédemment avancée, il y aura une offre de trains tous les quarts d’heures entre Bruxelles et Ottignies, et toutes les demi-heures sur la ligne Bruxelles-Charleroi.

    Les instances du groupe SNCB se sont-elles officiellement réunies afin de traiter de ce dossier ?

    La cellule stratégique du Comité d’investissement s’est-elle enfin réunie ?

    Le Ministre Bellot a-t-il enfin répondu à ses courriers adressés au cours de ces trois derniers mois ?

    A-t-il reçu l’analyse du rapport de la Cour des comptes par la cellule ferroviaire ?
    Dans l’affirmative, quelles en sont les conclusions ?
  • Réponse du 13/03/2017
    • de PREVOT Maxime

    Concernant le RER, le Ministre BELLOT joue sur deux tableaux : l'infrastructure et l'offre. Cela crée malheureusement des confusions complémentaires dans la compréhension de ce dossier déjà éminemment complexe.

    En effet, la Wallonie réclame une date raisonnable d'achèvement complet de l'infrastructure RER et des gares RER sur les deux lignes 124 et 161. Et, à cet égard, à l'évidence, la réponse du Fédéral reste à ce jour on ne peut plus floue, comme je l’ai expliqué lors de ma dernière intervention en commission.

    Le Ministre BELLOT répond à la Wallonie en parlant d'une offre RER qui semble correspondre à celle prévue dans la convention RER de 2003 pour la ligne 161, mais qui n'est que la moitié de celle prévue pour la ligne 124.

    Qui peut croire que sur une infrastructure ferroviaire encore en plein chantier en 2022 on puisse faire passer 4 trains par heures alors même que récemment, lors d'un entretien que j'ai eu avec lui, il m'a dit que les travaux dans le nœud d'Ottignies dureraient au minimum de 8 à 9 ans ? Or, on s'en souvient, le Park and Ride de Louvain-la-Neuve, qui a fait l'objet d'un préfinancement par la Wallonie, ne jouera pleinement son rôle que lorsque l'offre de 4 trains par heure sera réalité.
     
    J'attends du Fédéral autre chose que des effets d'annonce: je veux du concret confirmé tant par la SNCB pour l'offre et pour l'accueil de la clientèle, que par INFRABEL pour l'infrastructure. La conclusion de l'accord de préfinancent de l'infrastructure RER ne se pourra se concrétiser que si le Fédéral met toutes les cartes sur la table.

    S'agissant de la cellule stratégique du comité d'investissement, aucune invitation à se réunir n'a été lancée à ce jour. Par ailleurs, mes 3 derniers courriers relatifs au financement des travaux ferroviaires sont sans réponse actuellement.

    Enfin, je viens de recevoir l’analyse rédigée par la cellule ferroviaire wallonne du rapport de la Cour des comptes. On peut en retenir que la cellule ferroviaire confirme les constats de la Cour des comptes : le projet du RER, surtout pour sa partie wallonne, a été mal évalué au départ. Cette sous-évaluation a conduit à ce que la clef 60/40 a défavorisé la Wallonie. De plus, la cellule ferroviaire a développé un constat déjà fait par la Cour des comptes, à savoir que l’offre de transport actuelle dans un tiers des gares des lignes 124 et 161 est plus faible dans le plan de transport actuel que dans les précédents, ce qui n’est pas de nature à nous rassurer pour l’avenir.

    J'invite à consulter cette analyse sur la plateforme de la cellule ferroviaire : http://mobilite.wallonie.be/celluleferroviaire.rapports