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L'augmentation des accidents routiers lors des intempéries

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 672 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 09/03/2017
    • de GERADON Déborah
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Selon Touring, les changements de conduite adoptés par les automobilistes en cas de mauvais temps (sol mouillé ou glissant, brouillard, etc..) sont insuffisants pour compenser les risques d’accident. Selon plusieurs études hollandaises, le risque est multiplié par deux en cas de précipitation. La visibilité réduite, l’aquaplanage, et le nombre d’automobilistes conduisant avec des pneus usés étant les principaux facteurs.

    En 2016, 356.28 accidents ont été comptabilisés, 2.000 de plus que 2015 et 12.000 de plus que 2014. Selon les instances de la sécurité routière, 9 % des accidents sont dus à un temps pluvieux (indépendamment de l’heure et du lieu) et représentent 200 millions d’euros sur un an des dégâts assurés (omnium et responsabilité civile) pour un total de 2.21 milliards d’euros. Or, selon l’IRM, il ne pleut que 6 % du temps en Belgique.

    Selon les instances en matière de sécurité routière, l’apprentissage de la conduite par mauvais temps est évité pour obtenir plus facilement le permis et les infrastructures afin de limiter ces accidents (telles que les marquages routiers visibles, les revêtements évacuant mieux l’eau, et les panneaux d’entrée et sorties d’autoroutes mieux indiqués) manquent à l’appel.

    Monsieur le Ministre a-t-il connaissance de ces études sur les accidents causés par les intempéries ?

    Si tel est le cas, existent-ils des politiques ciblées sur le comportement et la conduite des automobilistes ainsi que sur les infrastructures autoroutières en cas de mauvaise météo ?
  • Réponse du 22/03/2017
    • de PREVOT Maxime

    En 2015, la police a dénombré 11.462 accidents corporels en Wallonie, dont près de 13 % par temps de pluie. La pluie n’est toutefois pas d’office un facteur de causalité de l’accident.

    La proportion d'accidents corporels par temps de pluie varie selon le lieu. Sur autoroutes, 16,8 % des accidents sont survenus par temps de pluie. Cette proportion passe à 13,7 % hors agglomération et à 13,4 % en agglomération.

    Les jours de pluie, on constate également nettement moins d’accidents de deux roues : vélos, cycles et motos. Au contraire, le nombre d’accidents de voiture augmente les jours de pluie.

    La durée des pluies et le pourcentage de temps de pluie ne sont pas une donnée de base de l'IRM. De plus, les effets d'un sol mouillé ou d'une visibilité réduite peuvent perdurer après que la pluie ait cessé de tomber.

    Le pourcentage d'accidents par temps de pluie sur les autoroutes montre l'importance des facteurs d'adhérence plus faible d'un sol mouillé et d'aquaplanage.

    Dans la lutte contre les accidents routiers, il s'agit de travailler sur les 3 pôles : l'infrastructure, les conducteurs et le véhicule.

    Au niveau de l'infrastructure, l'honorable membre n'ignore pas le plan Infrastructures 2016-2019 qui vise à améliorer notre infrastructure routière. De plus, les moyens mis en œuvre pour l'entretien se sont intensifiés notamment grâce au péage kilométrique des camions. Les moyens budgétaires consacrés aux routes régionales ont donc doublé en quelques années. Par ailleurs, dans le Qualiroutes, les performances relatives aux marquages et aux revêtements routiers sont plus sévères notamment sur le point de l'adhérence depuis le 1er janvier 2016.

    L'influence des conditions météorologiques fait naturellement partie de la formation à la conduite. L'AWSR assure également des actions de sensibilisations sur les distances d'arrêts, l'état des pneus, l'adaptation de la conduite aux conditions météorologiques.

    Au niveau des pneumatiques, on assiste également à une évolution. Depuis quelques années déjà, la pression des pneus a augmenté ce qui rend les véhicules moins sensibles à l'aquaplanage. Par ailleurs, les véhicules sont de plus en plus équipés d'assistance à la conduite comme l'ABS et l'ESP (correcteur électronique de trajectoire).