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Les accidents automobiles par temps pluvieux

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 688 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 14/03/2017
    • de PUGET André-Pierre
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Environ 9 % des accidents de voiture ont lieu par temps pluvieux. Ce sont les chiffres avancés par Touring qui, par ailleurs, en appelle à revoir les infrastructures et la formation à la conduite dans des conditions périlleuses.

    Heureusement, ces accidents ne font pas nécessairement plus de victimes, mais occasionnent 200 millions d’euros de dégâts assurés sur 2,21 milliards.

    Pour Touring, « il importe d’investir dans des marquages de routes visibles, des revêtements routiers permettant l’évacuation de l’eau et des entrées et des sorties d’autoroutes bien indiquées ».

    Monsieur le Ministre a-t-il l’intention d’adapter les infrastructures pour qu’elles permettent d’empêcher des accidents en cas de temps pluvieux ?

    Une adaptation de la formation à la conduite n’est-elle pas indispensable au vu des chiffres ?
  • Réponse du 22/03/2017
    • de PREVOT Maxime

    En 2015, la police a dénombré 11.462 accidents corporels en Wallonie, dont près de 13 % par temps de pluie. La pluie n’est toutefois pas d’office un facteur de causalité de l’accident.

    La proportion d'accidents corporels par temps de pluie varie selon le lieu. Sur autoroutes, 16,8 % des accidents sont survenus par temps de pluie. Cette proportion passe à 13,7 % hors agglomération et à 13,4 % en agglomération.

    Les jours de pluie, on constate également nettement moins d’accidents de deux roues : vélos, cycles et motos. Au contraire, le nombre d’accidents de voiture augmente les jours de pluie.

    La durée des pluies et le pourcentage de temps de pluie ne sont pas une donnée de base de l'IRM. De plus, les effets d'un sol mouillé ou d'une visibilité réduite peuvent perdurer après que la pluie ait cessé de tomber.

    Le pourcentage d'accidents par temps de pluie sur les autoroutes montre l'importance des facteurs d'adhérence plus faible d'un sol mouillé et d'aquaplanage.

    Dans la lutte contre les accidents routiers, il s'agit de travailler sur les 3 pôles : l'infrastructure, les conducteurs et le véhicule.

    Au niveau de l'infrastructure, l'honorable membre n'ignore pas le plan Infrastructures 2016-2019 qui vise à améliorer notre infrastructure routière. De plus, les moyens mis en œuvre pour l'entretien se sont intensifiés notamment grâce au péage kilométrique des camions. Les moyens budgétaires consacrés aux routes régionales ont donc doublé en quelques années. Par ailleurs, dans le Qualiroutes, les performances relatives aux marquages et aux revêtements routiers sont plus sévères notamment sur le point de l'adhérence depuis le 1er janvier 2016.

    L'influence des conditions météorologiques fait naturellement partie de la formation à la conduite. L'AWSR assure également des actions de sensibilisations sur les distances d'arrêts, l'état des pneus, l'adaptation de la conduite aux conditions météorologiques.

    Au niveau des pneumatiques, on assiste également à une évolution. Depuis quelques années déjà, la pression des pneus a augmenté ce qui rend les véhicules moins sensibles à l'aquaplanage. Par ailleurs, les véhicules sont de plus en plus équipés d'assistance à la conduite comme l'ABS et l'ESP (correcteur électronique de trajectoire).