/

Les filières agricoles wallonnes

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 359 (2016-2017) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 14/03/2017
    • de KILIC Serdar
    • à COLLIN René, Ministre de l’Agriculture, de la Nature, de la Ruralité, du Tourisme et des Aéroports, délégué à la Représentation à la Grande Région

    Notre agriculture est relativement diversifiée, mais, reconnaissons-le principalement tournée vers l'élevage, en tout cas au sud du sillon Sambre et Meuse. Monsieur le Ministre peut-il lister et classer les différentes « filières » de l'agriculture wallonne ?

    Depuis 2014, la filière fruits est particulièrement exposée et c'est souvent en termes alarmistes qu'elle est évoquée dans la presse. Peut-il faire le point sur l'évolution du secteur de la production des fruits et de ses perspectives pour cette année ?
  • Réponse du 04/04/2017
    • de COLLIN René

    Selon la dernière enquête agricole disponible (SPF Economie, DGSIE, 2015), sur un peu moins de 12.900 exploitations répertoriées en Wallonie, près de 3.900 (30 %) étaient spécialisées en grandes cultures (céréales, cultures industrielles, pommes de terre), près de 6.300 (49 %) en productions bovines dont 1.800 spécialisées (14 %) en production de lait, 2.600 en production de viande bovine (20 %), 1.900 en production bovine mixte "lait et viande" (15 %). Un peu moins de 1.500 exploitations (12 %) étaient de type mixte associant grandes cultures et productions bovines. Il y avait en outre 260 exploitations spécialisées en granivores (porcs et volailles), 110 exploitations spécialisées en ovins /caprins, 80 exploitations spécialisées en productions légumières et 70 en productions fruitières.

    Sur le plan économique, les exploitations spécialisées grandes cultures et productions bovines portaient près de 87 % de la valeur totale de la production agricole wallonne. Les exploitations spécialisées en granivores en représentaient un peu plus de 6 % et les autres types cités, moins de 1 % chacun.

    Par ailleurs, si les cultures de légumes s’étendaient en 2015 sur 15.000 hectares environ (2 % de la surface agricole utile (SAU) wallonne, 1/3 de la superficie belge de légumes), près de 94 % de la production avaient pour destination l’industrie de la transformation (75 % en Flandre). Les cultures fruitières, quant à elles, couvraient une superficie totale d’un peu plus de 1.500 hectares (0,2 % de la SAU wallonne, 8 % de la surface fruitière belge). Cette dernière se répartit en pommes sur +/ 520 hectares (6.500 hectares en Belgique) et poires +/- 760 hectares (9.500 hectares en Belgique). Les cerisiers s’étendent sur +/- 70 hectares (1.200 hectares en Belgique) et les prunes +/- 6 hectares (70 hectares en Belgique).

    Concernant plus particulièrement l’évolution du secteur de la production de fruits et principalement les fruits à pépins, il faut savoir que la majorité de la production est destinée à être consommée en frais. L’évolution de la production depuis une dizaine d’années se caractérise par une diminution de la production de pommes au profit de la poire, le rapport actuel étant de 60 % de poires pour 40 % de pommes. L’assortiment variétal en pommes reste dominé par les Jonagolds et mutants (65 %) et en poires par la Conférence 90 %. La commercialisation se fait via les criées 60 %, les grossistes 30 % et la vente directe 3 %, sur le marché belge respectivement en pommes 60-70 % et poires 30-40 % et à l’export en pommes de 30-40 % et en poires 60-70 %. Le marché de la pomme, cette année, a été mauvais vu des prix trop bas dictés notamment par des difficultés à l'exportation et par le prix de référence pratiqué en Pologne. Le prix d’achat de la poire s'est redressé par rapport au début de saison et il reste bon.