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Le frelon asiatique

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 381 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 22/03/2017
    • de PREVOT Patrick
    • à COLLIN René, Ministre de l’Agriculture, de la Nature, de la Ruralité, du Tourisme et des Aéroports, délégué à la Représentation à la Grande Région

    La présence du frelon asiatique en Wallonie a été détectée pour la première fois cet automne dans la commune de Brunehaut.

    D'une manière générale, l'arrivée de cette espèce invasive inquiète les apiculteurs wallons qui, depuis près de 20 ans, voient leurs colonies décimées à cause des pratiques culturales, des pesticides aux néonicotinoïdes et des maladies.

    Vu sa présence massive en France, et sa faculté à émigrer, il va être difficile d'empêcher la colonisation de notre environnement par ce nouveau prédateur.

    Comment réduire les impacts négatifs de sa présence si on ne peut l'éradiquer ?

    Quand et comment seront organisées les formations aux bonnes pratiques à respecter pour la destruction des nids ?

    Comment les opérateurs potentiels (pompiers, désinsectiseurs, etc.), qui devront détruire les nids, seront avertis et sélectionnés pour y participer ?

    Il semblerait qu'il existe un réseau de vigilance en la matière, Monsieur le Ministre peut-il nous en dire plus ?
  • Réponse du 27/03/2017
    • de COLLIN René

    Comme je l’ai évoqué en décembre dernier, suite aux interpellations de plusieurs députés, il sera malheureusement difficile d’empêcher l’installation d’une population de frelons asiatiques en Wallonie, du fait de l’émigration de nouveaux individus en provenance de France où l’espèce est très largement établie. Il est toutefois prévu de freiner son expansion par une campagne de destruction systématique des nids qui auront été détectés par le réseau de vigilance mis en place en Wallonie.

    En 2017, la destruction des nids sera uniquement réalisée par le Centre wallon de Recherches agronomiques (CRA-W), à qui j’ai octroyé un budget pour l’achat de matériel spécifique dans le cadre du projet Bee-Wallonie. Le CRA-W devrait être capable de gérer lui-même toutes ces interventions à moins que l’on enregistre une soudaine explosion des observations, situation jugée fort peu probable.

    Le CRA-W dispensera, à partir du mois d’avril, une formation destinée à permettre à différents opérateurs de reconnaître cet insecte, de signaler sa présence et, pour certains d’entre eux, de détruire les nids à partir de l’année prochaine. Des contacts sont en cours avec les services d’incendie et les désinsectiseurs privés pour régler les détails pratiques de cette formation.

    Cette formation permettra notamment de renforcer le réseau de vigilance mis en place par la Cellule interdépartementale Espèces invasives du Service public de Wallonie (SPW) en collaboration avec Natagora et le CARI. Il est évident que les apiculteurs sont appelés à jouer un rôle essentiel de sentinelle en surveillant la présence du prédateur à proximité de leurs ruchers.