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La surconsommation de denrées alimentaires

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 634 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 22/03/2017
    • de KILIC Serdar
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l’Environnement, de l’Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports et du Bien-être animal

    La surconsommation de denrées alimentaires est un véritable problème de société. Elle a des impacts négatifs sur la santé, l'environnement et l'agriculture.

    D'une manière générale, l'humanité produit assez de nourriture pour nourrir tout le monde, mais notre surconsommation fausse cette statistique et la faim est toujours une réalité dans le monde. À l'instar d'autres campagnes de sensibilisation des consommateurs, ne devrait-on pas avoir une action spécifique sur la surconsommation de denrées alimentaires ?

    Acheter trop de légumes, de fruits, de viande, de produits laitiers et autres va à l'encontre d'une consommation responsable. Devant un tel constat, Monsieur le Ministre pense-t-il pouvoir se pencher sur ce problème et envisager une réflexion sur ce qu'il est possible de mettre en application préventive ?
  • Réponse du 13/04/2017
    • de DI ANTONIO Carlo

    La surconsommation, définie comme un niveau de consommation situé au-dessus de celui des besoins normaux ou d'une consommation moyenne, impacte différents domaines, dont l’environnement, l’économie et la santé.

    Sans remettre en question l’amélioration de la qualité de vie, mais pour lutter contre le gaspillage alimentaire résultant de notre mode de consommation excessive, le Programme wallon de lutte contre les pertes et gaspillages alimentaires a été mis en place.

    La mise en réseau des acteurs a été un premier défi relevé dans la mise en œuvre de ce Programme.   Les pertes et les gaspillages alimentaires étant liés à la politique des déchets, l’agriculture, la valorisation en filière courte, l’économie sociale, circulaire, la transformation agroalimentaire, la gestion des banques alimentaires, la prévention santé, la lutte contre la pauvreté, l’emploi,… un plan d’actions transversal et coordonné à travers les différentes compétences du portefeuille régional s’imposait afin d’atteindre des résultats significatifs.

    L’agriculture est le premier maillon de la chaîne de production. Par ce programme, nous souhaitons mettre à disposition des producteurs des outils d’aide à la décision efficaces afin de réduire les risques de perte des récoltes. Le partenariat avec les acteurs économiques de l’alimentation est aussi l’occasion d’actions sociales et de collaboration avec les acteurs de la redistribution de colis ou les épiceries sociales.

    Les consultations des acteurs du terrain ont permis de dégager dix-sept premières actions prioritaires. Elles seront progressivement mises en œuvre durant cette législature. Pour chaque action, un groupe de travail réunissant tous les acteurs concernés est constitué pour assurer sa mise en œuvre.

    La sensibilisation, la redistribution d’invendus alimentaires vers les associations d’aide alimentaire, la réduction des pertes au niveau de la production, les processus de conservation, de transports, de transformation des matières premières en denrées alimentaires et nos habitudes de consommation au travail et à la maison sont les axes majeurs de ce programme. La mise en place d’un rest-o-pack dans l’HORECA et la promotion d’une alimentation durable et locale dans les cantines et les foyers sont également deux actions phares.

    Les comportements d’achats et de consommation sont significatifs en matière de réduction du gaspillage alimentaire puisque le consommateur est, en effet, responsable de 25 % des pertes et gaspillages alimentaires en Belgique.