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L’élargissement du canal Seine-Escaut

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 732 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 22/03/2017
    • de WAROUX Véronique
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Le début des travaux d’élargissement de l’Escaut en traversée de Tournai est programmé pour dans les semaines à venir.

    En parallèle, fin d’année 2016, côté français, le secrétaire d’État aux Transports Alain Vidalies a annoncé qu’un « accord sur un projet de protocole financier », avait été trouvé entre l’État, les régions Hauts-de-France et Île-de-France et les départements du Nord, du Pas-de-Calais, de la Somme et de l’Oise, pour un financement de 4,5 milliards d’euros pour l’élargissement du canal Seine Nord.

    Monsieur le Ministre a-t-il eu des contacts récents avec ses homologues français  ?

    A-t-il davantage de renseignements à ce sujet  ? Quel est leur calendrier  ?

    Peut-il nous donner une date de commencement de travaux à Tournai  ?

    A-t-on toutes les garanties que la France exécutera bien les travaux permettant de valoriser le chantier de grande ampleur d’élargissement de l’Escaut à Tournai ?
  • Réponse du 06/04/2017
    • de PREVOT Maxime

    Lors de la Conférence intergouvernementale liée au projet Seine-Escaut Est et rassemblant la France, la Wallonie et la Flandre, et qui s’est tenue à Bruxelles le 8 mars dernier, la question que vous relayez a été posée à la France par la Wallonie et la Flandre.
     
    La réponse suivante a été donnée par le représentant du  Ministère de l'Environnement, de l'Énergie et de la Mer :
     
    « La réalisation de la liaison fluviale Seine-Escaut est une des priorités du Gouvernement français en matière d’infrastructure de transport. Cette volonté d’achever la liaison Seine-Escaut s’est notamment traduite dans la déclaration de Tallinn du 17 octobre 2013, cosignée par la France, les Pays-Bas, les Régions flamandes et wallonnes, et la Commission européenne.
     
    La première phase, comprenant notamment la réalisation du canal Seine-Nord Europe, canal au gabarit 4 400 tonnes permettant la circulation de bateau à 3 couches de conteneur, sera réalisée en 2025.
    Les goulets d’étranglement de cette liaison seront également mis à grand gabarit, en France et en Belgique. À titre d’exemple, la Lys mitoyenne fait l’objet d’une opération de recalibrage conjointement avec les Régions flamandes et wallonnes, et le canal de Condé-Pommeroeul est en cours de travaux pour sa remise en navigation à grand gabarit.
     
    L’ensemble des ouvrages sur le réseau fluvial de la Région Hauts-de-France assure une hauteur libre minimale permettant le passage de bateaux à 2 couches de conteneurs. L'ouverture de ce réseau fluvial au passage de bateaux à 3 couches de conteneurs ne pourra s'envisager qu'à long terme, et devra faire l'objet d'études de faisabilité au regard notamment du contexte urbain particulièrement dense, avec des ouvrages ferroviaires et autoroutiers importants.
     
    S’agissant des écluses sur le réseau de la Région Hauts-de-France, elles sont toutes au gabarit de 144 m à l’exception de l’écluse de Quesnoy-sur-Deûle, limitée à 110m. À court terme, en accompagnement de la réalisation du canal Seine-nord Europe, il est prévu un allongement de l’écluse de Quesnoy-sur-Deûle à 144m pour homogénéiser le gabarit sur le réseau. À terme, les écluses du réseau seront doublées à 185m pour accompagner la montée en charge des trafics, et permettre une massification des flux encore plus importante. La pertinence de cette stratégie a été confirmée par les études socio-économiques pour la réalisation de la liaison Seine-Escaut. Ces aménagements de doublement des écluses sont à envisager, au regard de ces études, à l’horizon 2040 pour prévenir tout risque de saturation des écluses ».
     
     La liste des travaux est très longue et très détaillée. Cependant, les représentants de la France ont assuré que de manière globale tous les signaux d’avancée étaient au vert et que le calendrier serait respecté. Il n’y a dès lors pas d’inquiétude à avoir quand bien même vigilance et attention sont de mises dans le suivi de ce dossier dans sa globalité.
     
    Enfin, en ce qui concerne plus spécifiquement les travaux sur Tournai, la première phase (le « pont-à-pont ») débute le 18 avril, et de manière plus technique, concernera en premier lieu les impétrants.